Course sur route vs circuit : Quelles différences fondamentales pour les pilotes moto ? 🏍️
🏁 Courses moto traditionnelles contre courses sur route : deux mondes opposés ?
La légendaire course du Tourist Trophy sur l'île de Man attire depuis des décennies les regards du monde entier par son caractère impressionnant et particulièrement dangereux. Pourtant, si au premier abord on pourrait penser que piloter une moto reste un exercice similaire quel que soit le type de piste, la réalité est bien différente à bien des égards.
Certaines figures marquantes, à l'instar de Peter Hickman, vainqueur record au TT avec 14 succès depuis ses débuts en 2014, proviennent initialement des courses sur circuit traditionnel. Malgré leur succès, ces pilotes confirment que le saut vers le pilotage sur routes urbaines fermées constitue en réalité un véritable changement de discipline.
🛣️ Josh Brookes : un regard expert sur deux styles de courses
Josh Brookes, double champion britannique de Superbike (BSB), représente parfaitement cette transition réussie entre deux univers distincts. Lors de son baptême au TT en 2013, il devint instantanément le débutant le plus rapide à avoir abordé la mythique épreuve jusqu'alors. Après une pause dédiée à son implication en BSB, son retour en 2024 fut marqué par un podium au Senior TT, preuve que le talent acquis sur les circuits fermés demeure un énorme atout sur route.
Toutefois, selon Brookes, malgré l'usage de machines très similaires sur circuit ou sur route, l'approche technique diffère profondément lorsqu'on bascule d'un format à l'autre.
« Je considère vraiment que les deux approches sont des disciplines distinctes. Naturellement, on conserve son expérience, mais une fois sur le TT, je me suis rapidement rendu compte que c'était totalement une autre façon d'aborder la course motocycliste. » explique Brookes.
🎯 Deux disciplines, deux façons radicalement différentes de piloter
Pour clarifier sa pensée, Brooks établit un parallèle avec les compétitions tout-terrain américaines : « Aux États-Unis, vous avez les championnats de motocross outdoor en 450 cm³, et la saison de Supercross indoor. Bien souvent, ce sont les mêmes pilotes, les mêmes équipes, mais le vainqueur du MX n'est pas nécessairement celui du Supercross, car les approches sont radicalement opposées. »
Le pilote explique que contrairement à un circuit fermé, où les pilotes doivent pousser au maximum la capacité de leur machine à freiner tardivement, à accélérer tôt et en prenant beaucoup d'angle, aborder le TT demande une discipline totalement différente. Ici, il s'agit davantage de conserver en permanence la moto le plus neutre possible.
« Certaines personnes demandent à quel pourcentage on roule : 85%, 90%, 95% ? En réalité, on roule toujours à 100%, mais ce n'est pas exactement le même 100% qu'on trouve sur un circuit fermé. Là-bas, on pousse la moto au maximum absolu de ses capacités, alors qu'au TT on pilote à 100% de sa capacité personnelle à maîtriser une machine dans des conditions très variées et imprévisibles. »
🤯 Les spécificités techniques du pilotage au Tourist Trophy expliquées simplement
Une telle discipline requiert une approche de pilotage nettement plus douce, plus fluide pour faire face aux imprévus constants liés aux revêtements changeants, bosses, dénivelés ou variations de cambrage. Josh Brookes insiste :
« Sur circuit, on freine très fort, car le sol est généralement prévisible, lisse et sécurisé. On exploite chaque mètre au maximum, freinant tard et ouvrant les gaz précocement pour sortir vite. Cette technique sur route ouverte vous ralentirait. Sur le TT, l'idéal est de diminuer très tôt sa vitesse, de freiner doucement avant que la courbe débute réellement, tout en maintenant une trajectoire douce et continue. »
Cette méthode permet de maintenir la stabilité de la machine malgré les constantes variations de conditions de route.
Brookes ajoute : « À chaque changement de direction sur route ouverte, la moto se montre instable si vous êtes trop brusque avec les commandes. Mieux vaut rester délicat, voire léger, dans vos mouvements, afin que la moto glisse au mieux sur la chaussée. En réalité, cela diminue la sensation de danger malgré les vitesses élevées souvent supérieures à 300 km/h. »
🔑 Maîtriser l'art subtil de la vitesse en conditions extrêmes
Cette façon singulière et précise d'aborder le pilotage routier ouvre la possibilité d'une conduite qui semble paradoxalement calme et posée alors que les conditions extérieures sont terriblement hostiles.
Brookes répond avec créativité : « Le circuit permanent est tel une douce mélodie que l'on essaie paradoxalement de transformer en death metal, allant chercher à la jugulaire les limites de la machine et de soi-même. Le TT est l'inverse : le tracé est naturellement death metal. Vous devez apprendre à le transformer en musique classique par votre douceur, votre rythme parfait et votre stabilité, afin de traverser vite et sereinement chaque virage. »
Et comme un pilote cherchant à maîtriser le Tourist Trophy, vous pouvez aussi réaliser votre rêve automobile en profitant d'une LOA avantageuse sur une somptueuse Porsche 911 via Joinsteer, et piloter en toute élégance sur votre chemin personnel.
