🛑 Drapeaux rouges et dépassements : pourquoi certains pilotes échappent aux pénalités à Monaco ?

L’édition 2025 du Grand Prix de Monaco aura décidément apporté son lot de controverses autour des règles des drapeaux rouges. Deux pilotes de Formule 1, Carlos Sainz et Franco Colapinto, ont été sous enquête pour avoir effectué des dépassements pendant des drapeaux rouges lors des séances d'essais libres. Mais à l'inverse d’Ollie Bearman, lourdement sanctionné, ces deux pilotes n'ont finalement pas été pénalisés. Pourquoi une telle différence ? Explications détaillées en quatre sections éclairantes sur ce dossier controversé🏎️.

🚨 Incident des drapeaux rouges : rappel des faits et des règles essentielles

Initialement, Carlos Sainz et Franco Colapinto ont été placés sous enquête par la FIA pour des dépassements survenus respectivement en deuxième et troisième séance d'essais libres du Grand Prix de Monaco. L'investigation envers Sainz concernait un dépassement effectué sur Colapinto lui-même, à la sortie du virage de Sainte Dévote pendant la séance du vendredi, suite à un drapeau rouge causé par un incident impliquant Isack Hadjar.

Pour Colapinto, la situation se présenta autrement : lors des dernières minutes de la troisième séance d'essais libres du samedi, il a dépassé Lance Stroll après la Nouvelle Chicane, alors qu'un drapeau rouge venait d'être déployé à cause d’un accident de Lewis Hamilton. À première vue, ces dépassements auraient dû occasionner des pénalités similaires à celle infligée à Ollie Bearman (dix places sur la grille de départ). Pourtant, les commissaires n'ont pas appliqué de sanction dans ces cas. Quelles raisons ont-ils invoquées ? 📖

⚖️ Des arguments solides en faveur de Sainz : une décision justifiée ?

Selon les rapports délivrés par les stewards, Carlos Sainz évoluait à seulement 42 mètres derrière Franco Colapinto lorsque le drapeau rouge fut brandi. Plus important encore, l'écart de vitesse entre les deux voitures était tel que le dépassement était jugé « inévitable ». La FIA a étudié soigneusement les séquences vidéo embarquées confirmant cela : Sainz avait significativement davantage de vitesse à la montée de Beau Rivage au moment précis où le drapeau rouge a été affiché.

Les responsables sportifs ont par ailleurs jugé que le pilote espagnol de Williams avait immédiatement adopté un comportement conforme au règlement dès lors qu’il s’était retrouvé devant son adversaire, en réduisant rapidement sa vitesse pour retourner vers les boxes en toute sécurité.

Cet élément clé des circonstances atténuantes a donc fait pencher la balance en faveur du pilote espagnol, évitant ainsi une sanction pouvant sérieusement handicaper sa qualification.

🚩 Colapinto face à une confusion de signalisation : un cas différent mais tout autant justifié

De son côté, le dossier relatif à Franco Colapinto présente des circonstances particulières. Lorsque ce dernier approchait Lance Stroll après la Nouvelle Chicane, le poste de commissaire à proximité affichait encore un drapeau bleu, et non rouge, jusqu'au moment précis où Colapinto s'est retrouvé extrêmement proche de l'Aston Martin devant lui.

Les preuves vidéo montrent clairement que le changement d'affichage, passant du bleu au rouge, ne s'est produit qu'au moment où Colapinto était déjà engagé dans la sortie du virage. Le pilote s'est immédiatement exécuté, ralentissant de manière évidente juste après avoir dépassé Stroll.

Cette réaction instantanée du pilote argentin a convaincu les commissaires qu'il avait pris toutes les mesures raisonnables pour s’adapter immédiatement aux nouvelles circonstances—une exigence centrale du Code Sportif International.

❌ Pourquoi Bearman n’a-t-il pas bénéficié des mêmes indulgences ? Une question de décision active

Alors pourquoi Ollie Bearman (Haas) est-il l'unique pilote sanctionné à Monaco pour un dépassement similaire sous drapeau rouge ? Là encore, les nuances font toute la différence. Même si Bearman pouvait invoquer un certain écart de vitesse et des circonstances semblables en apparence, les commissaires ont jugé—d'après ses propres déclarations post-séance—qu’il avait explicitement « fait le choix » de dépasser la voiture devant lui plutôt que de ralentir significativement dès l'apparition du drapeau rouge à la Rascasse.

Pour les commissaires, cette prise active de décision représentait ainsi une violation claire tant du texte que de l'esprit des règles entourant les procédures sous drapeau rouge.

Selon leurs propres termes : « Nous désapprouvons fermement sa décision de ne pas ralentir suffisamment pour éviter un dépassement, comme stipulé clairement par les règlements. » De ce fait, Bearman a écopé d'une sanction lourde de dix places, qui aura des conséquences majeures sur ses qualifications et son Grand Prix.

🏁 Conclusion : une jurisprudence précieuse et un rappel essentiel pour les pilotes et équipes

Cette analyse approfondie des décisions prises par les commissaires nous procure plusieurs enseignements. Avant tout, ces incidents soulignent l'importance vitale de la réactivité instantanée des pilotes face aux signaux réglementaires—en particulier sous régime de drapeau rouge, condition cruciale de la sécurité en piste.

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