Tim Mayer défie le règne controversé de Mohammed Ben Sulayem : L’avenir de la FIA est-il en jeu ?

Tim Mayer lance officiellement sa candidature à la présidence de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), en opposant au mandat actuel de Mohammed Ben Sulayem une critique acerbe et incisive. L'ex-steward emblématique entend offrir une nouvelle voie axée sur l'intégrité, la transparence et la démocratie participative.

🔥 Une entrée dans la course marquée par la polémique

Lors d'une conférence de presse symboliquement tenue juste avant le Grand Prix de Grande-Bretagne, Tim Mayer n'a pas mâché ses mots. Pour lui, Ben Sulayem aura excellé principalement dans l’artifice et non dans l’action réelle. Mayer évoque le « règne d’une illusion », pointant le manque criant de transparence, d’inclusion et d’une gouvernance véritablement démocratique au sein de la FIA.

Principale critique : la centralisation excessive des pouvoirs sous la présidence actuelle, qualifiée de « corrosive pour l'institution ». Selon Mayer, les promesses de modernisation et d’ouverture formulées par Ben Sulayem en 2021 n'ont pas abouti à des changements réels, mais plutôt à une gestion autoritaire et polémique.

🤔 Motivation réelle ou règlement de comptes personnel ?

Suite à sa récente éviction controversée du poste de steward en Formule 1, certains pourraient croire à une démarche revancharde de Mayer. Il assure cependant que son combat dépasse toute considération personnelle. Mayer rappelle avoir servi bénévolement et passionnément la FIA pendant plus d'une décennie. Il explique que son départ lui a permis de prendre du recul, d’évaluer ce que devait être l'avenir de la FIA, et de comprendre pourquoi l'organisation méritait une nouvelle impulsion. L'objectif affirmé clairement : Il ne s'agit aucunement de vengeance mais d'un souci réel du futur du sport automobile mondial.

Cette position vise à s’opposer clairement à certaines décisions prises par Ben Sulayem, telles que l'utilisation systématique de clauses de confidentialité extrêmes, considérées par Mayer comme une méthode brutale pour étouffer toute dissidence légitime.

🌐 Un besoin urgent de transparence et de gouvernance inclusive

Tim Mayer promet une gouvernance basée avant tout sur des valeurs telles que la diversité, l'intégrité et une réelle ouverture au débat contradictoire. Face à ce qu'il qualifie de "culture de la peur et du silence", Mayer propose un modèle de gouvernance centrée sur le « servant leadership », où le président donne les moyens à ses équipes de mettre en œuvre une vision partagée, plutôt que d'imposer autoritairement ses décisions.

Son projet inclut notamment des mesures fortes pour redonner vigueur à une inclusion réelle, en encourageant notamment la participation aux décisions de femmes et de personnes issues d'horizons plus diversifiés, régulièrement écartées selon lui sous le mandat actuel. Tim Mayer prévient que cet engagement est indispensable pour restaurer la confiance de tous ceux, bénévoles, officiels, clubs membres, qui donnent chaque jour vie à la passion du sport automobile.

Il insiste également sur l'importance d'un organe de gestion exécutif indépendant, renforçant par exemple la position d'un CEO dédié plus autonome, afin d'éviter les dérives de centralisation constatées ces derniers mois.

🏎️ Une expertise reconnue pour combattre la crise du stewarding

La carrière impressionnante de Mayer au sein des plus hauts niveaux d'officiating en sports automobiles constitue l'une de ses principales forces. Il pointe du doigt la situation extrêmement préoccupante en matière de stewarding au sein des différentes disciplines, notamment en Formule 1. Le déficit actuel de stewards formés, expérimentés et véritablement soutenus nuit directement, selon lui, à la crédibilité sportive des compétitions automobiles.

Mayer dénonce le manque flagrant de moyens humains et matériels mis à disposition des commissaires (stewards), qu'il décrit comme abandonnés « sans soutien adéquat ». Selon lui, assurer dès maintenant la formation d'une nouvelle génération d'officiels compétents est une priorité absolue pour garantir la pérennité et la crédibilité de la FIA.

Il rappelle enfin l'extrême difficulté du métier de steward, devant composer avec des figures influentes et respectées du monde automobile, et argumente que ce poste clé ne saurait être occupé efficacement sans une formation longue, rigoureuse et permanente.

📣 Une campagne complexe, mais déterminée à relever le défi

Conscient de l'avantage naturel que possède toujours un président en poste, Tim Mayer évoque un « défi herculéen ». Pourtant, loin de se décourager, il exprime avec vigueur sa détermination à convaincre chacune des 245 associations membres de la FIA une par une.

Il mise avant tout sur le dialogue direct plutôt que les effets d'annonces publiques très médiatisés de la présidence actuelle ; son objectif étant de susciter chez ses homologues une réflexion authentique sur les risques des dérives actuelles, et de démontrer clairement les bénéfices d'une alternative plus démocratique et transparente.

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