🏍️ Virage 1 du Sachsenring : Pourquoi tant de chutes au Grand Prix d'Allemagne ?

Le Grand Prix MotoGP d'Allemagne de cette année restera dans les mémoires à cause d'un événement inhabituel : le virage 1 du Sachsenring a provoqué une véritable hécatombe, et rares sont les pilotes à avoir pu expliquer clairement cette situation. Au total, plusieurs pilotes ont chuté dans ce même virage énigmatique, faisant passer la grille de 18 à seulement 10 concurrents franchissant la ligne d'arrivée — un record historique jamais vu depuis le GP d'Australie en 2011.
🤔 Le mystère du premier virage : conditions particulières ou simple malchance ?
Durant la compétition, Marc Marquez est resté loin devant, invisible dans les débats à l'arrière. Cependant, derrière lui, deux pilotes — Fabio Di Giannantonio puis Marco Bezzecchi — ont été victimes de leur ambition en perdant l'adhérence au virage 1. Johann Zarco, Lorenzo Savadori et même Ai Ogura en duel avec Joan Mir ont également terminé leur course prématurément dans le célèbre bac à gravier de ce secteur imprévisible.

Ce virage particulier, qui intervient après huit virages gauches et donc une sollicitation thermique asymétrique des pneus, pose depuis longtemps des difficultés. Ajoutez à cela une session d'essais du samedi restreinte par la pluie, limitant le temps passé sur piste sèche, et la recette du désastre était toute trouvée. Pourtant, les pilotes ne sont pas certains que ces facteurs soient les seules causes des incidents observés.
🌡️ La température des pneus mise en cause par certains pilotes
Certains compétiteurs, à l'image de Johann Zarco, ont immédiatement identifié la température du pneu comme cause probable de leurs déboires :
« Mon pneu était à moins de 70°C, je ne pouvais pas suivre complètement le rythme des leaders, mais j'étais dans une bonne dynamique. J'étais en contrôle durant toute la course, jusqu'à ce que survienne la chute dans la descente du virage 1. », affirme Zarco, après analyse des données techniques.
Ce constat est rejoint par Fermin Aldeguer, qui, lui, est resté en selle et a terminé cinquième : « Vendredi, j'ai compris à mes dépens que la confiance était trompeuse à cet endroit précis. On passe tant de temps à gauche que lorsqu'on attaque le droit, le pneu refroidi surprend facilement. J'ai retenu la leçon et j'ai été prudent aujourd'hui. »
🧠 La stratégie de pilotage, une autre explication avancée
Marco Bezzecchi suggère de son côté une approche différente. Sa chute, selon lui, est ironiquement due à une trop grande prudence dans ce virage :
« J'essayais justement d'être plus doux au freinage, moins agressif, mais dès que l'arrière s'est aligné en entrée de courbe, j'ai senti une sous-direction et l'avant a progressivement lâché. Je n'ai rien pu faire pour me rattraper », reconnaît le pilote Aprilia.

Lorenzo Savadori, pilote testeur expérimenté d'Aprilia, étaye cette vision. Surpris par sa propre chute alors qu'il affichait une prudence notable après les indications de drapeaux jaunes, le pilote italien indique : « C'est très étrange. Même en faisant attention, avec un freinage anticipé, le pneu arrière pousse et amène la moto à la faute. »
⚖️ Assumer ses erreurs, une réponse honnête du pilote Fabio Di Giannantonio
Fabio Di Giannantonio donne une explication moins technique mais encore plus honnête : « Ce n'était qu'une petite erreur. J'ai simplement freiné cinq mètres trop loin, avec un peu plus d'inclinaison. C'était suffisant pour perdre l'avant. Je préfère tout de même une erreur comme celle-ci en jouant aux avant-postes, plutôt qu'en étant loin derrière. »
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