Un scénario inattendu vient de s’inviter au test post-saison MotoGP de Valence : Celestino Vietti, étoile montante italienne issue de la VR46 Academy, va effectuer ses tout premiers tours de roue au guidon d’une MotoGP. Cette opportunité se matérialise à la suite de la blessure de Franco Morbidelli, survenue juste avant le départ du dernier Grand Prix de la saison. Dans un paddock où chaque tour compte, cet essai est bien plus qu’une simple pige de fin d’année : il représente pour Vietti un tremplin majeur, une photographie en accéléré de son potentiel, et une possible rampe de lancement vers la catégorie reine.

Entre la dynamique de l’équipe VR46, les enjeux techniques d’un test hivernal à fort coefficient de visibilité et la concurrence aiguisée de rookies également en piste, Vietti arrive à Valence avec une mission limpide : convaincre. Son parcours, parfois éclipsé par l’inconstance, refait surface au meilleur moment pour tenter d’écrire une nouvelle page, face à des références de la discipline et aux yeux d’observateurs attentifs, toujours friands d’indices sur le plateau de la saison à venir.

Une blessure ouvre la voie à des débuts surprises en essais MotoGP à Valence

Une opportunité inattendue à Valence 🔥

Le contexte est aussi brutal qu’imprévu : Franco Morbidelli s’est blessé à la main gauche lors d’un incident sur la grille, percutant la machine d’Aleix Espargaro. Résultat : impossible pour le champion italien de participer au test post-saison, pourtant capital pour engranger des données et démarrer l’intersaison avec des bases solides. Cette absence libère une selle chez VR46 pour la journée d’essais du mardi à Valence, et offre à Celestino Vietti la possibilité de faire ses premiers pas sur une MotoGP – un rêve partagé par tout pilote de Grand Prix, mais que peu ont la chance de concrétiser aussi soudainement.

Cette décision s’inscrit dans une logique interne cohérente : Vietti fait partie de la VR46 Academy, l’antichambre de la haute performance créée autour de Valentino Rossi, qui a vu éclore des talents devenus piliers du plateau comme Pecco Bagnaia, Marco Bezzecchi ou Luca Marini, sans oublier Morbidelli lui-même. L’ADN de la structure a toujours été d’offrir des opportunités ciblées, de provoquer la chance quand la fenêtre s’ouvre, et d’accompagner ses jeunes dans les moments clés. Ce test est exactement cela : une fenêtre rare que Vietti doit exploiter avec intelligence.

À Valence, la hiérarchie des priorités est claire : comprendre la moto, s’approprier l’électronique, apprivoiser les pneus, tout en gérant l’intensité unique d’une journée condensée. Si la curiosité médiatique est forte, la finalité du test reste technique : collecter des repères, construire une trajectoire d’adaptation et, si possible, signer des chronos qui donnent du relief au dossier du pilote italien. Vietti partagera la piste avec d’autres rookies attendus, notamment Diogo Moreira et Toprak Razgatlioglu, deux références d’horizons différents qui offriront des points de comparaison intéressants.

Dans le box voisin, Fabio Di Giannantonio accomplira le programme prévu. Le duo Morbidelli–Di Giannantonio est d’ailleurs lié à VR46 jusqu’à fin 2026, avec des statuts contractuels distincts : Di Giannantonio est sous contrat direct constructeur, tandis que Morbidelli l’est via l’équipe. Cela souligne une réalité : le test ne rebat pas les cartes des contrats signés, mais il peut rebattre les perceptions et influencer les options futures, que ce soit pour des wildcards, des remplacements ponctuels ou des discussions à moyen terme.

Une blessure ouvre la voie à des débuts surprises en essais MotoGP à Valence

Parcours et profil de Celestino Vietti 🏁

Celestino Vietti a grandi avec une étiquette prometteuse. Brillant en Moto3, il s’est rapidement imposé comme un candidat naturel à la montée, et son entrée en Moto2 a confirmé cette trajectoire. Surtout en 2022, année au cours de laquelle il s’est durablement mêlé à la lutte pour le titre. Mais cette envolée s’est heurtée à une réalité tenace : la constance, carburant essentiel pour transformer les fulgurances en titres, lui a parfois échappé. Vietti l’a reconnu lui-même : la vitesse pure n’a jamais fait défaut, c’est la régularité – dans la gestion des courses, des pneus et des phases critiques – qui a constitué son principal défi.

Cette saison n’a pas entièrement effacé cette perception, mais elle l’a nuancée. Vietti a évolué au sein de l’équipe officielle Boscoscuro, l’un des deux grands châssis de la catégorie avec Kalex. Le package Boscoscuro, souvent apprécié pour son agilité et sa capacité à briller sur certaines pistes, reste exigeant et sensible aux fenêtres de réglages. Dans ce contexte, Vietti a terminé septième du championnat, deuxième meilleur représentant Boscoscuro parmi les titulaires, mais à distance du fer de lance de la marque, Jake Dixon. Un classement qui témoigne d’une base solide, tout en laissant la porte ouverte à de plus grandes ambitions.

Au-delà des chiffres, le style de Vietti séduit par sa capacité à produire des tours très rapides lorsqu’il « sent » la moto. Tranchant à l’attaque, il sait faire la différence sur les entrées de virage et dans les phases de transition. Or, la MotoGP récompensera ces qualités à condition de les encadrer par une rigueur accrue : gestion des modes électroniques, lecture de la dégradation des pneus, et adaptation au freinage carbone. C’est précisément ce que ce test peut offrir : un révélateur de son potentiel de transfert technique.

Il y a aussi un facteur psychologique. Arriver en MotoGP par la voie d’un test inattendu, sans pression contractuelle immédiate, peut libérer un pilote. Vietti n’a pas à prouver qu’il mérite une place pour le lendemain matin ; il doit montrer qu’il apprend vite, qu’il sait écouter, s’adapter, et convertir ses sensations en feedback utile pour les ingénieurs. Dans cette alchimie, un tour en pneus neufs compte moins que la qualité des runs, la cohérence des temps et la capacité à reproduire une performance.

Enfin, Vietti a toujours exprimé le souhait d’atteindre la catégorie reine, idéalement avec VR46, tout en restant lucide sur la difficulté d’y trouver une place. Ce pragmatisme est un atout : il nourrit sa détermination, sans générer de crispation. Valence, pour lui, n’est pas une audition théâtrale ; c’est un atelier grandeur nature.

Les enjeux pour VR46, Ducati et le test MotoGP de Valence 🧩

Pour VR46, l’absence de Morbidelli n’efface pas l’objectif du test : préparer la prochaine saison, valider des directions de set-up et enclencher la phase d’optimisation hivernale. Faire monter Vietti sur la moto permet de ne pas perdre une journée précieuse de roulage et d’élargir la base de données. Même si un rookie ne délivre pas la même finesse de feedback qu’un titulaire, il offre un angle neuf et une sensibilité différente – surtout en matière d’ergonomie, de distribution des masses perçues et d’agressivité au freinage.

Côté méthodes, l’équipe cherchera d’abord à simplifier l’environnement du pilote : une position de conduite rapidement confortable, une cartographie moteur sans pièges, un frein moteur progressif et des aides électroniques réglées pour sécuriser. La logique est de construire par couches successives : d’abord la confiance, puis la vitesse. Cette progression permet au staff technique d’observer les réactions de Vietti face aux changements et de déterminer où se situe son « point d’équilibre » en termes de feeling avant/arrière, de motricité et de stabilité au freinage.

Le test de Valence, traditionnel, se déroule sur un circuit très exploité par les équipes : la référence est solide, la piste offre un mix équilibré de virages serrés et de séquences de traction. Les run plans typiques alternent des séries courtes pour valider des solutions d’électronique et des runs plus longs, destinée à lire la dégradation du pneu arrière. Dans cette logique, Vietti pourrait être comparé sur des métriques de base : vitesse de mise en température, capacité à stabiliser le rythme à mi-run, régularité sur 6 à 8 tours. Ce sont ces éléments, plus que le time attack final, qui guideront le jugement interne.

Au sein du garage, Fabio Di Giannantonio poursuit sa feuille de route. Sa présence apporte un référentiel précieux pour les ingénieurs : des temps constants, un langage technique affûté et une continuité de travail. Pour VR46, faire cohabiter l’exploration rookie et le développement confirmé permet d’optimiser la journée. Les différences de sensations relevées entre un pilote expérimenté et un rookie comme Vietti aideront à trier ce qui relève de l’adaptation pilote et ce qui reflète d’authentiques évolutions du package moto.

Sur le plan plus large, la journée de test est aussi une vitrine. Dans le paddock, tout le monde observe tout le monde. Voir Vietti s’acclimater rapidement, livrer un feedback structuré et éviter les erreurs de jeunesse sans perdre son tranchant en piste enverra un signal fort. Et même si la composition du team VR46 est verrouillée jusqu’à fin 2026, un tel signal peut compter pour la suite, ne serait-ce que pour figurer dans la short-list des remplacements, ou s’ouvrir des portes chez d’autres équipes lorsque des opportunités émergeront.

Perspectives, comparaisons avec les rookies et ce qu’il faudra suivre mardi 🚀

Vietti ne sera pas le seul nouveau visage à Valence. Diogo Moreira, référence des petites cylindrées au style fluide et propre, et Toprak Razgatlioglu, star du WorldSBK à la créativité déconcertante sur les freins, seront également de la partie. Ce trio de rookies offre trois écoles de pilotage et trois trajets différents vers la MotoGP. Les comparaisons directes ont leurs limites, car les motos, les programmes et les priorités diffèrent, mais elles donneront de la profondeur à la lecture du test.

Face à Moreira, on guettera la manière dont Vietti gère le time attack et les transitions rapides entre virages. Face à Razgatlioglu, on observera son aisance au freinage carbone et sa capacité à pivoter la moto en appui. Les chronos absolus, au-delà de la curiosité, refléteront surtout la vitesse d’apprentissage et l’efficacité du dialogue pilote–ingénieurs. Dans un test post-saison, la victoire se joue dans le carnet de notes autant que sur l’écran des temps.

Pour Vietti, trois axes clés feront la différence : la lecture du pneu arrière en sortie de courbe, la sensibilité au contrôle de traction dans les phases de réaccélération, et la gestion du frein moteur à l’entrée. S’il parvient à stabiliser son rythme sur des runs moyens tout en évitant les sauts de performance irréguliers, il posera des fondations solides. Les ingénieurs chercheront aussi à quantifier sa marge d’adaptation : combien de tours lui faut-il pour atteindre un rythme « naturel » ? Comment réagit-il à un changement d’anti-wheeling ou à un réglage d’embrayage en départ arrêté ? Autant d’indices qu’on ne lit pas dans un classement, mais qui façonnent l’opinion technique d’une équipe.

Un autre point d’attention sera l’ergonomie : la position sur la MotoGP change la philosophie de pilotage. Les appuis au freinage, la gestion du corps pour soulager l’avant, l’activation des muscles au changement d’angle – tout cela doit devenir automatique. Si Vietti trouve rapidement ses repères de posture, il libérera de la bande passante mentale pour le reste : analyser, anticiper, oser.

À moyen terme, ce test peut ouvrir des horizons. Sans promettre de place titulaire, il peut semer des graines : un programme de réserve, une participation à des essais privés, une candidature crédible pour des remplacements si l’opportunité se présente. L’important, pour Vietti, sera de laisser une empreinte durable : celle d’un pilote rapide, coachable, constant dans l’effort et fiable dans son retour d’informations. C’est ce profil qui séduit les équipes modernes, plus encore que l’éclat d’un tour isolé.

Enfin, sur le plan narratif, il y a une belle continuité à écrire : un membre de la VR46 Academy, formé dans l’ombre d’un environnement d’excellence, qui franchit le seuil de la MotoGP avec humilité et ambition. Valence, laboratoire de la saison suivante, est l’endroit idéal pour transformer une opportunité fortuite en jalon de carrière.

À l’heure où la compétition se joue aussi dans l’intersaison, un test comme celui-ci cristallise l’essentiel : la qualité du travail, l’écoute, la vitesse d’exécution et la capacité à apprendre plus vite que les autres. Vietti, conscient de ses forces et de ses zones d’ombre, a l’occasion de montrer que la constance se construit – et que son prochain plafond de verre peut voler en éclats plus tôt qu’on ne l’imagine.

Dans les stands, une attention particulière sera portée à la communication : comment Vietti décrit-il ses sensations, quelles priorités met-il en avant, quelles corrélations fait-il entre les changements et leurs effets ? Un langage technique clair, un sens de la hiérarchisation des problèmes et une curiosité saine sont des atouts aussi précieux qu’un bon partiel au troisième secteur. S’ils s’expriment nettement, ils donneront à VR46 de bonnes raisons de le rappeler pour d’autres sessions.

La journée se terminera, comme toujours, par une lecture froide des données. Les ingénieurs croiseront les traces, superposeront les vitesses, examineront la stabilité en courbe et la traction en sortie. En face, Vietti pourra repartir avec une feuille de route précise pour travailler son conditionnement, ses automatismes et ses points de concentration. La véritable victoire est là : savoir exactement quoi améliorer, et comment.

Quoi qu’il arrive, l’histoire de cette journée aura déjà une morale : la chance sourit à ceux qui sont prêts. Et Celestino Vietti arrive à Valence prêt à écouter, à apprendre et à accélérer l’écriture de sa trajectoire vers la MotoGP.

Lorsque les stands se refermeront, que les chronos auront raconté une partie de l’histoire et que les carnets seront remplis, il restera l’essentiel : un pilote qui, en un jour, peut déplacer son curseur de crédibilité. Et si le test de Valence n’est pas un jugement dernier, il peut être un verdict intermédiaire très éclairant sur l’avenir proche de Vietti dans la catégorie reine.

Place à la piste, aux sensations et au travail bien fait : c’est souvent dans ces journées exigeantes que se forgent les destinées.

Qu’il pleuve, vente ou que le soleil écrase le Circuit Ricardo Tormo, une vérité s’impose : rien ne remplace l’instant où un pilote comprend qu’il peut aller plus vite, plus loin, en gardant le contrôle. Si ce déclic apparaît chez Vietti, même fugitivement, alors Valence aura tenu toutes ses promesses.

Et pour VR46, quelle que soit l’issue, le bénéfice est double : une journée de roulage capitalisée, et une évaluation précise d’un talent maison prêt à franchir un cap. C’est exactement ce que doit produire un test post-saison : des réponses, des questions plus fines, et une direction claire pour l’hiver.

À présent, la balle est dans le camp de Celestino Vietti : transformer l’opportunité en progression mesurable, puis la progression en perspectives concrètes. Le premier pas se fait à Valence – le reste dépendra de sa capacité à répéter, consolider et élever encore son niveau.

Conclusion inspirante : parfois, une porte s’ouvre quand on ne l’attend pas, et c’est la préparation qui permet d’y entrer à toute vitesse sans jamais regarder en arrière ✨.

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