Qu'est-ce qui explique le pire vendredi MotoGP de Ducati depuis des années ?

Le Grand Prix d'Indonésie 2025 a marqué un tournant inattendu pour Ducati, longtemps perçue comme la référence technique et la force dominante du MotoGP. Malgré la formidable ascension de Fermin Aldeguer, deuxième lors des essais du vendredi, le reste des pilotes Ducati, y compris l'équipe officielle, a été relégué hors du top 10, laissant entrevoir des faiblesses inhabituelles chez le constructeur italien. Que s'est-il passé exactement et quelles leçons en tirer ?

🚦 Flashback : Une journée noire pour Ducati

Ducati s'est retrouvée dans une situation très inhabituelle lors du vendredi du Grand Prix d'Indonésie. Alors que ce genre de difficultés ne leur était pas arrivé depuis le déploiement du nouveau format d’essais en 2023, seul Fermin Aldeguer a su trouver le rythme, tandis que ses coéquipiers, y compris les pilotes d’usine, peinaient à se hisser dans le top 10.

Voici un rappel des positions des pilotes Ducati lors des sessions de l’après-midi en 2024 :

  • 1. Enea Bastianini
  • 2. Jorge Martin (+0,040s)
  • 3. Franco Morbidelli (+0,079s)
  • 4. Pecco Bagnaia (+0,082s)
  • 5. Marco Bezzecchi (+0,140s)
  • 7. Marc Marquez (+0,255s)
  • 9. Fabio Di Giannantonio (+0,356s)
  • 21. Alex Marquez (+1,368s)

Et lors du vendredi 2025 :

  • 2. Fermin Aldeguer (+0,408s)
  • 10. Alex Marquez (+0,745s)
  • 11. Marc Marquez (+0,813s)
  • 12. Franco Morbidelli (+0,868s)
  • 17. Pecco Bagnaia (+1,256s)
  • 18. Fabio Di Giannantonio (+1,256s)

Qu’est-ce qui explique ce recul soudain ?

🧩 Facteurs techniques et conditions imprévisibles

Le circuit de Mandalika est connu pour ses conditions imprévisibles, et ce vendredi n’a pas fait exception. Malgré une forte chaleur, les pilotes de Ducati – mais aussi d’autres constructeurs – ont rencontré de grandes difficultés à chauffer leur pneu arrière, conçu dans une spécification plus rigide tout comme à Buriram en début de saison.

Cette spécification de pneu arrière, plus dure au centre, a modifié les sensations de pilotage :

« À la fin, le centre du pneu est plus dur – et il faut essayer de ne pas trop rester dessus car généralement il offre moins de grip que les côtés. Mais honnêtement, tu ne changes pas tellement ton pilotage. »

Certaines équipes se sont mieux adaptées, tandis que d’autres ont peiné à tirer le maximum de la moto dans ces nouvelles conditions.

« C'était vraiment compliqué. Les conditions étaient vraiment difficiles, c'était difficile d'utiliser les pneus et d'y mettre de la chaleur » a confié Franco Morbidelli, pourtant sur une machine identique à l'an passé.

Fabio Di Giannantonio, profitant de nouvelles pièces sur sa Ducati, a remarqué un meilleur ressenti mais sans que la performance pure suive. Il s'est exprimé ouvertement sur le manque de grip arrière, « assez inhabituel » pour lui et pour l’ensemble du groupe Ducati.

Pecco Bagnaia, quant à lui, n'a jamais caché son appréhension du tracé de Mandalika. Déçu mais lucide, il considère que la progression de la piste au fil du week-end lui permettra d'atteindre la fenêtre de performance nécessaire sans changer drastiquement le set-up de sa moto.

❗️ La gestion de la pression et les stratégies d’équipe

Dans ce contexte de crise, la pression s'est intensifiée chez Ducati. Marc Marquez, champion récemment couronné, était attendu pour porter haut les couleurs du constructeur dans ces conditions difficiles. Pourtant, il n’a pas pu faire la différence, gêné par plusieurs chutes et une gêne persistante liée au manque de grip.

Il explique lui-même :

« Mon seul objectif était de ne plus tomber avant la fin de la session. J'ai essayé de finir la séance et on verra demain. »

La stratégie collective s’est révélée inopérante. Même en tentant de bénéficier de l’aspiration et en étudiant les trajectoires de coéquipiers comme Bagnaia, Marc Marquez et les autres ont été freinés par le décalage entre la performance attendue de la Ducati et la réalité en piste.

L’équipe technique a choisi la prudence, misant tout sur l’amélioration naturelle de la piste. Un pari risqué mais compréhensible lorsque l’on voit à quel point l’ensemble du plateau Ducati semblait manquer d’options techniques véritablement pertinentes face à la complexité du tracé et des pneus.

🏁 Perspectives : Peut-on espérer un retour en force de Ducati ?

Au-delà de ce vendredi difficile, quelques motifs d'espoir émergent. Fermin Aldeguer, bien que rookie, a impressionné par son adaptation rapide et sa capacité à dompter la Ducati MotoGP dans des conditions extrêmes. Alex Marquez, souvent en retrait en 2024, a aussi montré un regain de compétitivité encourageant cette saison.

L’ensemble du paddock pense que Ducati saura rebondir dès le lendemain. Les adversaires directs estiment que la marque italienne trouvera la parade et pourrait vite retrouver le sommet du classement. L’expérience démontre que Ducati a souvent réussi à tirer parti de la progression naturelle du grip du circuit entre vendredi et dimanche.

L’inconnue demeure cependant : Face à un Marco Bezzecchi survolté et ultra performant notamment dans le deuxième secteur ultra-rapide, Ducati pourra-t-elle retrouver suffisamment de confiance pour inquiéter la concurrence ? La réponse viendra lors des prochaines séances qualificatives et, surtout, en course.

🔍 Analyse comparative : Ducati face à la concurrence

Ce Grand Prix d’Indonésie met en lumière le resserrement des performances en MotoGP. Jadis hégémonique, Ducati doit composer désormais avec une concurrence mieux préparée et des stratégies pointues – non seulement techniques mais aussi humaines. Le ressenti des pilotes face à la difficulté des pneus, la rapidité d’adaptation des rivaux (comme Yamaha et KTM) et l’arrivée de nouveaux talents redessinent peu à peu la hiérarchie.

Les adversaires n’hésitent plus à pointer les failles de Ducati, autrefois infranchissables. Les choix techniques, la chimie entre pilotes et ingénieurs et la capacité à interpréter rapidement les données du vendredi seront plus déterminants que jamais pour éviter de nouveaux déboires.

🛠️ Solutions envisagées et pistes de travail

Pour recoller au peloton de tête, Ducati devra explorer plusieurs axes :

  • Optimisation du set-up pour maximiser le grip sur pistes chaudes flanquées d’un asphalte abrasif.
  • Analyse des données récoltées par Aldeguer pour transférer ses solutions à l'ensemble de l'équipe, tout en respectant les différences de pilotage.
  • Gestion psychologique de la pression pour éviter l’accumulation d’erreurs et maintenir la confiance collective intacte.
  • Communication accrue entre pilotes, afin de favoriser les partages d’astuces et d’expériences dans ces conditions exceptionnelles.

🌟 Vers un nouvel élan pour Ducati ?

Si le vendredi du Grand Prix d’Indonésie restera marqué d’une pierre noire dans l’histoire récente de Ducati, il n’en constitue pas moins un électrochoc salutaire. L’équipe dispose de ressources techniques exceptionnelles, l’expérience de ses champions et la fraîcheur de nouveaux talents comme Aldeguer. Ce type de revers, loin d’être rédhibitoire, a souvent précédé des retournements spectaculaires en course.

En MotoGP, rien n’est écrit d’avance : la réactivité et la capacité d’adaptation priment sur tout. Les prochaines courses montreront si Ducati aura su tirer les enseignements de Mandalika.

En conclusion, ce vendredi atypique pourrait bien être le socle d'une renaissance pour Ducati. La passion, le travail et l'envie d'atteindre les sommets sont toujours là. 🏍️💪 Ensemble, ingénieurs et pilotes savent relever les plus grands défis… et c'est dans l'adversité que naissent les plus belles victoires !

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