đš F1 2026 : fin du carbone nu â au moins 55% de livrĂ©e obligatoire pour des voitures plus identifiables

La Formule 1 sâapprĂȘte Ă tourner une page visuelle importante. Ă partir de 2026, un nouveau cadre rĂ©glementaire imposera aux Ă©curies de couvrir au minimum 55% de la surface de leurs monoplaces (vue de cĂŽtĂ© et vue de dessus) avec une livrĂ©e peinte ou adhĂ©sivĂ©e, mettant un coup dâarrĂȘt Ă la tendance des carrosseries largement laissĂ©es en fibre de carbone apparente. Lâobjectif est clair : renforcer la diffĂ©renciation visuelle entre les voitures, redonner de lâĂ©clat Ă la grille et amĂ©liorer lâidentification instantanĂ©e pour les fans, les mĂ©dias et les partenaires.
Cette Ă©volution intervient dans un contexte oĂč lâobsession de lâallĂšgement â amplifiĂ©e par une baisse du poids minimal annoncĂ©e pour 2026 â avait conduit de nombreuses Ă©quipes Ă retirer la peinture et une partie des stickers, au dĂ©triment des couleurs et de la lisibilitĂ© en piste. Si la performance reste lâalpha et lâomĂ©ga de la F1, le spectacle et lâidentitĂ© de marque reprennent ainsi une place majeure dans lâĂ©quation.
En parallĂšle, la Commission F1 a Ă©voquĂ© plusieurs points qui vont façonner lâĂšre 2026 : une possible Ă©volution de la rĂšgle des numĂ©ros de course des pilotes, une mise Ă jour des Restrictions dâEssais AĂ©rodynamiques (ATR) pour tenir compte des capacitĂ©s modernes de simulation, des discussions sur lâidĂ©e de mandater deux arrĂȘts aux stands (sans dĂ©cision actĂ©e Ă ce stade) et des rĂ©flexions sur des amĂ©liorations des systĂšmes de refroidissement des pilotes. Plusieurs Ă©quipes ont Ă©galement rĂ©clamĂ© davantage de clartĂ© sur lâutilisation des moteurs en lien avec le plafond budgĂ©taire, notamment lorsque des changements peuvent procurer un gain de performance au-delĂ de la simple fiabilitĂ©.
đŻ Pourquoi la FIA sâattaque au « carbone nu » dĂšs 2026
Depuis plusieurs saisons, la grille se caractĂ©risait par des livrĂ©es de plus en plus sombres, marquĂ©es par dâamples zones de carbone apparent. CâĂ©tait une rĂ©ponse trĂšs rationnelle Ă la quĂȘte de chaque gramme superflu, lâabsence de peinture ou de film adhĂ©sif permettant dâabaisser le poids. Mais cette logique a eu un impact direct sur lâexpĂ©rience des spectateurs : vues tĂ©lĂ©visĂ©es moins lisibles, confusion lors des duels Ă haute vitesse, difficultĂ© Ă diffĂ©rencier deux monoplaces dâĂ©curies aux codes visuels proches, voire moindre valorisation des partenaires.
Lâexigence dâune couverture minimale de 55% vise prĂ©cisĂ©ment Ă inverser cette tendance. En imposant une surface significative de livrĂ©e « active » (peinture ou stickers), la FIA redonne aux designers lâincitation rĂ©glementaire de composer avec la couleur, le contraste et la signature graphique. Les voitures doivent redevenir des emblĂšmes reconnaissables en un clin dâĆil, y compris dans des conditions lumineuses complexes (crĂ©puscule, projecteurs, pluie, reflets) et sur des circuits oĂč le relief visuel est fortement sollicitĂ©.
Le choix du double angle dâĂ©valuation â vue latĂ©rale et vue de dessus â nâest pas anodin. Il couvre les perspectives les plus utilisĂ©es en diffusion TV et en photographie, et dissuade les approches de « contournement » qui consisteraient Ă colorer des zones peu visibles. Les Ă©curies devront travailler leur livrĂ©e de façon cohĂ©rente en plan et en profil, ce qui ouvre un champ crĂ©atif intĂ©ressant : jeux de lignes qui accrochent le regard dĂšs la camera-car embarquĂ©e, calepinage des couleurs qui renforce le sens de la vitesse, contrastes pensĂ©s pour distinguer immĂ©diatement une voiture de sa rivale, y compris lorsque la livrĂ©e partage une palette similaire.
Sur le plan du contrĂŽle, on peut sâattendre Ă des directives techniques complĂ©mentaires pour dĂ©finir ce qui est considĂ©rĂ© comme recouvert â peinture, film adhĂ©sif, vernis pigmentĂ©, etc. â ainsi que des mĂ©thodes standardisĂ©es de mesure. Les Ă©quipes devront fournir des vues techniques et des modĂšles de surface Ă la FIA pour vĂ©rifier que la part de carbone visible ne dĂ©passe pas le seuil. En pratique, cela encouragera lâusage de schĂ©mas clairs et mesurables, limitant les zones de transition ambiguĂ«s.
âïž Poids vs peinture : lâĂ©quation performance et les nouvelles solutions lĂ©gĂšres
La tension entre masse et livrĂ©e est le cĆur du sujet. Historiquement, une peinture complĂšte pouvait ajouter de lâordre du kilo, voire plus, selon le nombre de couches (apprĂȘt, base, vernis), la complexitĂ© des dĂ©gradĂ©s, la couverture des Ă©lĂ©ments aĂ©rodynamiques et la qualitĂ© des finitions. Les films adhĂ©sifs, plus lĂ©gers dans certains cas, restent variables selon lâĂ©paisseur, la rĂ©sistance aux conditions extrĂȘmes et la facilitĂ© de rĂ©paration. En 2026, avec une rĂ©duction du poids minimal, ces dĂ©tails comptent plus que jamais.
La bonne nouvelle pour les Ă©quipes, câest la maturitĂ© croissante des technologies de revĂȘtement. On voit Ă©merger des peintures ultra-minces Ă haute concentration pigmentaire, des vernis fonctionnels qui combinent finition et micro-protection aĂ©rodynamique, des films techniques thermorĂ©tractables Ă densitĂ© optimisĂ©e, ou encore des solutions hybrides qui permettent dâobtenir des motifs complexes tout en limitant les couches. Certaines approches privilĂ©gient une base pigmentĂ©e trĂšs fine, complĂ©tĂ©e par des stickers stratĂ©giquement placĂ©s sur des zones clĂ©s (ailes, capots, pontons, capot moteur), de maniĂšre Ă dĂ©passer le seuil rĂ©glementaire sans recouvrir uniformĂ©ment chaque surface.
Autre axe de travail : lâaĂ©rodynamique de la peinture elle-mĂȘme. Si le gain est subtil, des textures microstructurĂ©es ou des vernis spĂ©cifiques peuvent limiter la traĂźnĂ©e ou rĂ©sister mieux Ă lâĂ©rosion due aux dĂ©bris et au sable, rĂ©duisant la nĂ©cessitĂ© de retouches. Les Ă©quipes pourraient aussi calibrer les zones colorĂ©es en fonction de la sensibilitĂ© aĂ©rodynamique : surfaces Ă faible contrainte recouvertes de motifs plus denses, surfaces Ă haute sensibilitĂ© traitĂ©es avec des couches plus lĂ©gĂšres et plus lisses.
Le critĂšre « vu de cĂŽtĂ© et de dessus » va Ă©galement remodeler la cartographie des couleurs. On peut imaginer des livrĂ©es Ă fort gradient latĂ©ral (pour la tĂ©lĂ©vision et les photographes), couplĂ©es Ă des motifs en plan qui soulignent la silhouette en « flĂšche » des monoplaces. Lâessentiel sera de satisfaire la mesure des 55% sans sacrifier le centre de gravitĂ© ni alourdir les appendices aĂ©rodynamiques. Les Ă©quipes les plus ingĂ©nieuses optimiseront la densitĂ© de revĂȘtement lĂ oĂč elle compte pour la popularitĂ© et la reconnaissance, tout en prĂ©servant les zones critiques pour la performance.
Enfin, lâaspect opĂ©rationnel nâest pas anodin. Les livrĂ©es 2026 devront ĂȘtre rĂ©parable rapidement, avec des kits de stickers interchangeables et des peintures capables de retouches express. Dans un calendrier resserrĂ©, le temps dâatelier est une ressource stratĂ©gique. RĂ©ussir lâalliance « conformitĂ© + lĂ©gĂšretĂ© + rĂ©parabilitĂ© » fera la diffĂ©rence sur une saison longue et exigeante.

đïž IdentitĂ© visuelle, partenaires et fans : un nouveau terrain de jeu
Le retour en force des couleurs nâest pas quâun sujet esthĂ©tique : câest une opportunitĂ© marketing et une amĂ©lioration de lâexpĂ©rience fan. Pour un tĂ©lĂ©spectateur, distinguer deux voitures au freinage Ă 320 km/h ou Ă la sortie dâun enchaĂźnement rapide exige des contrastes nets, des teintes singuliĂšres et des motifs immĂ©diatement reconnaissables. Une livrĂ©e plus expressive se traduit par une mĂ©morisation plus rapide, une meilleure identification dans les rĂ©sumĂ©s et un impact visuel plus fort sur les rĂ©seaux sociaux.
Les partenaires y gagnent aussi en lisibilitĂ©. Des zones de contraste bien pensĂ©es amĂ©liorent la clartĂ© des logos et leur visibilitĂ© lors des plans serrĂ©s. Les designers peuvent orchestrer des « corridors visuels » pensĂ©s pour les angles de camĂ©ra les plus frĂ©quents (vue latĂ©rale en ligne droite, plongĂ©e dans les virages lents, onboard sur les lignes de carrosserie) afin de maximiser lâexposition de marque. LâĂšre 2026 pourrait voir Ă©merger des livrĂ©es modulaires, avec des Ă©lĂ©ments interchangeables adaptĂ©s aux particularitĂ©s de chaque circuit et aux impĂ©ratifs de sponsors.
Sur le plan narratif, des livrĂ©es plus riches renforcent lâidentitĂ© des Ă©quipes et lâattachement des fans : retour dâemblĂšmes historiques, hommage aux pĂ©riodes glorieuses, palettes associĂ©es Ă des valeurs (innovation, durabilitĂ©, audace), signatures graphiques originales crĂ©ant un fil rouge dâune saison Ă lâautre. La cohĂ©rence visuelle entre la piste, les contenus digitaux et le merchandising peut devenir un puissant accĂ©lĂ©rateur de notoriĂ©tĂ©.
LâĂ©coconception des livrĂ©es sâinvitera naturellement dans la conversation. Peintures Ă solvant rĂ©duit, procĂ©dĂ©s dâapplication sobres, films recyclables ou Ă base de matĂ©riaux responsables : les Ă©quipes chercheront Ă concilier image et impact environnemental, dans le sillage des engagements globaux de la F1. La transition vers des revĂȘtements plus efficients peut dâailleurs encourager lâinnovation dans tout lâĂ©cosystĂšme, des fournisseurs de peinture aux fabricants de films techniques.
Enfin, lâaccessibilitĂ© visuelle mĂ©rite une place Ă part entiĂšre. Des contrastes suffisants, des teintes perceptibles dans diverses conditions lumineuses et pour des publics divers (daltonisme, Ă©crans optimisĂ©s ou non) contribuent Ă un spectacle plus inclusif. En 2026, rendre la vitesse « visible » et lisible, câest aussi Ă©largir lâaudience et la fidĂ©liser sur le long terme.
đ§ Les autres chantiers 2026 : ATR modernisĂ©, numĂ©ros pilotes, stratĂ©gies et refroidissement
Au-delĂ des livrĂ©es, la Commission a discutĂ© dâun Ă©ventail de sujets structurants. Dâabord, lâATR (Aerodynamic Testing Restrictions), ce dispositif qui module les droits de soufflerie et de CFD en fonction du classement constructeurs. Ă lâheure oĂč la puissance de calcul, les mĂ©thodes de simulation, et lâIA progressent Ă grande vitesse, actualiser lâATR est une nĂ©cessitĂ© pour maintenir une compĂ©tition Ă©quitable et maĂźtriser les coĂ»ts. Les seuils, pondĂ©rations et frĂ©quences de mise Ă jour pourraient Ă©voluer pour mieux reflĂ©ter la rĂ©alitĂ© technologique tout en prĂ©servant lâeffet de rattrapage des Ă©quipes moins bien classĂ©es.
Ensuite, la rĂšgle des numĂ©ros de course, introduite en 2014 pour donner une identitĂ© pĂ©renne Ă chaque pilote, pourrait sâassouplir pour autoriser un changement au cours de la carriĂšre. Un tel ajustement, sâil est encadrĂ©, ouvrirait des possibilitĂ©s marketing (alignement avec de nouveaux partenaires, cap sur une nouvelle Ăšre personnelle) tout en invitant Ă une rĂ©flexion sur lâhistorique des palmarĂšs et lâarchivage statistique. LâĂ©quilibre Ă trouver : prĂ©server lâattachement des fans Ă un numĂ©ro « signature » tout en permettant Ă un pilote dâĂ©crire un nouveau chapitre au bon moment.
CĂŽtĂ© stratĂ©gie, lâidĂ©e dâimposer deux arrĂȘts par Grand Prix a Ă©tĂ© dĂ©battue, sans dĂ©cision immĂ©diate. Une telle mesure, si elle voyait le jour Ă lâavenir, pourrait dynamiser la variĂ©tĂ© des courses en forçant des Ă©carts de rythme, en augmentant lâimportance de la fenĂȘtre dâarrĂȘt, et en mettant davantage lâaccent sur la dĂ©gradation des gommes et la gestion thermique. Pour lâheure, le sujet reste ouvert et sera rĂ©examinĂ© pendant la saison 2026.
Le confort et la sĂ©curitĂ© des pilotes font aussi lâobjet dâune attention renforcĂ©e, notamment les systĂšmes de refroidissement. Sur des tracĂ©s chauds ou humides, la tempĂ©rature dans lâhabitacle atteint des pics extrĂȘmes, avec un impact physique et cognitif non nĂ©gligeable. De nouvelles idĂ©es de conception, de circulation dâair et dâintĂ©gration de systĂšmes de refroidissement plus efficaces sont Ă lâĂ©tude. Le dĂ©fi est dâamĂ©liorer lâergonomie sans pĂ©naliser la masse ni lâaĂ©rodynamique, et surtout dâassurer des solutions robustes, sachant que les vibrations, les chocs et les tempĂ©ratures altĂšrent les performances des composants.
Enfin, des voix se sont Ă©levĂ©es pour demander des clarifications au sujet des changements de moteur et de leur comptabilisation dans le cadre du plafond budgĂ©taire, en particulier lorsque lâintervention peut apporter un gain de performance au-delĂ de la fiabilitĂ©. Lâenjeu est de garantir un cadre Ă©quitable, transparent et prĂ©visible, afin dâĂ©viter toute zone grise entre « nĂ©cessitĂ© technique » et « opportunitĂ© de performance ».
Au total, la saison 2026 se dessine comme un carrefour Ă la fois technique, sportif et visuel. Les couleurs reviennent au cĆur du rĂ©cit, et cette contrainte des 55% va catalyser la crĂ©ativitĂ© autant quâelle demandera de la rigueur dâingĂ©nierie. Dans un championnat oĂč les dĂ©tails font les champions, les livrĂ©es ne seront plus un « nice-to-have » esthĂ©tique, mais un terrain dâoptimisation Ă part entiĂšre, Ă la croisĂ©e du design, de lâaĂ©ro et de lâopĂ©rationnel.
Reste une certitude : les fans, dans les tribunes comme derriĂšre les Ă©crans, gagneront en clartĂ© et en Ă©motions. Les batailles roue contre roue, filmĂ©es sous tous les angles, retrouveront cette dimension chromatique qui fait vibrer les souvenirs de lâĂšre des grilles multicolores. Et les sponsors comme les Ă©quipes disposeront dâun canevas plus expressif, mais aussi plus exigeant.
Ă lâhorizon 2026, la F1 prend un engagement simple et puissant : la vitesse se voit, se lit et se partage. Les couleurs redeviendront la bande-son visuelle de la performance. Que chaque dĂ©passement Ă©crive son trait de peinture dans lâhistoire â car au bout de la ligne droite, ce sont les audacieux qui laissent la plus belle trace.
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