Ferrari en difficulté à Monza : Analyse, causes et perspectives pour 2025

🇮🇹 Ferrari et Monza : une désillusion à domicile
Il y a à peine un an, la Scuderia Ferrari savourait une victoire triomphale au Grand Prix d’Italie, amorçant une fin de saison 2024 prometteuse. Cette dynamique s’était traduite par deux autres succès et une remontée spectaculaire au championnat constructeurs, nourrissant l’espoir d’un retour au sommet pour 2025. Or, le cru 2025 à Monza s’est révélé bien différent et offre une tout autre perspective pour la suite de la saison de Ferrari.
L’épreuve phare devant les tifosi a tourné au cauchemar, la SF-25 n’ayant même pas accédé au podium. Alors que, sur le papier, le profil ultra-rapide de Monza semblait taillé pour les qualités de la monoplace italienne, la réalité du week-end fut bien plus rude. Le manque de dégradation des pneumatiques lors d'une course à un seul arrêt, parfaitement contrôlée par Max Verstappen et Red Bull Racing, a empêché tout espoir de rattrapage stratégique similaire à celui de 2024.
Résultat : le meilleur classement obtenu fut une modeste quatrième place, bien loin des ambitions affichées, malgré un circuit censé favoriser la performance de la Scuderia.
🛠️ Les choix techniques et leurs limites

Cette année, les espoirs de Ferrari reposaient notamment sur la continuité technique avec l’adoption de l’aileron arrière utilisé lors de Monza 2024. Préparé dès la conception de la SF-25 sous la supervision d’Enrico Cardile, cet élément a bénéficié d’un renforcement pour répondre aux exigences réglementaires accrues.
Cependant, seul l’aileron arrière à charge aéro moyenne a bénéficié d’une profonde refonte. Il adopte désormais un plan principal en forme de « V », censé offrir le meilleur compromis entre appui et traînée, optimisant la vitesse de pointe, surtout avec le flap mobile « trimmed » permettant d’atteindre des vitesses élevées, même DRS fermé.

Malgré cette préparation soignée, des problèmes d’équilibre au freinage sont apparus dès le vendredi, conséquence directe de la suspension arrière récemment modifiée et en phase d’apprentissage. Lors des essais libres, l’équipe n’a pas pu extraire le meilleur potentiel de la voiture, imposant des compromis de réglages hâtifs dès le samedi.
La configuration « trimmed DRS » sélectionnée pour Charles Leclerc et Lewis Hamilton, bien que pensée pour maximiser la performance en qualification et défendre en course, n’a malheureusement pas permis d’atteindre le rendement escompté, ni de réaliser la victoire attendue à domicile.
🚦 Stratégies et repli technique : la fin des évolutions pour la SF-25

En dépit d’un calendrier exceptionnellement long de 24 Grand Prix, Ferrari risque sérieusement de terminer la saison sans aucune victoire, à l’exception du sprint en Chine. Ce constat, aussi douloureux pour les supporters que pour l’équipe, placerait la SF-25 au même rang que les saisons calamiteuses de 2014 et 2016.
L’arrêt prématuré du développement de la monoplace est révélateur : dès le début de l’été, la SF-25 a été remplacée en soufflerie par le modèle 2026, un mois avant le calendrier initial. Les performances insuffisantes face à une McLaren F1 Team survoltée et l’impossibilité de lutter pour le titre ont conduit la direction technique à abandonner toute évolution significative de la voiture actuelle. Le budget restant ne sera pas alloué à des développements de performance mais uniquement à de menues adaptations spécifiques à certains circuits.
Dans ce contexte, même les mises à jour initialement prévues pour septembre ont été annulées. Ferrari devra donc miser sur la maximisation de la configuration actuelle, notamment à Bakou, circuit historiquement favorable à la marque, pour espérer sauver l’honneur.
📉 L’impact de ces choix sur les ambitions 2025
Les conséquences de cette réorientation sont multiples. En stoppant toute avancée technique sur la SF-25, Ferrari concentre désormais ses efforts sur le développement de la future monoplace. D’après les informations internes, la voiture 2026 est déjà complétée à 70%. Le travail se prolonge à Maranello sur les composants aérodynamiques majeurs jusqu’à la fin du mois de novembre, tandis que le châssis de base et les suspensions sont figés sous la direction de Loic Serra.
Le choix de geler les investissements pour le modèle 2025 peut sembler risqué. D’un côté, il prépare un potentiel retour en force avec une machine plus aboutie l’année suivante ; de l’autre, il expose la Scuderia à une fin de saison terne et à des comparaisons peu flatteuses avec ses concurrents directs, McLaren et Red Bull en tête.
Néanmoins, cette stratégie traduit aussi une volonté de rompre avec une logique de « pansements techniques temporaires » et d’appuyer un vrai renouveau à plus long terme – Ferrari s’inspirant des évolutions structurelles qui ont justement permis à d’autres écuries de franchir un cap.
🏁 Quelles perspectives pour Ferrari et ses tifosi ?
En résumé, la désillusion de Monza 2025 incarne toutes les difficultés d’une équipe iconique confrontée à la rapidité des cycles en Formule 1 moderne. Les espoirs nourris il y a un an se sont heurtés à la réalité impitoyable d’une monoplace en difficulté, victime d’arbitrages techniques et d’une concurrence redoutable.
Pourtant, derrière cette saison à oublier, Ferrari prépare son rebond. Les leçons tirées de cet exercice décevant, la prise de recul stratégique, l’investissement dans la recherche et développement pour 2026 : autant d’éléments qui laissent augurer un retour parmi les prétendants à la victoire.
La passion, la résilience et l’exigence d’excellence continueront d’habiter la Scuderia. Comme le veut la devise : chaque chute est une étape vers les plus beaux succès. L’histoire de Ferrari est bâtie sur ces défis, et la saison prochaine pourrait bien marquer le début d’un nouveau chapitre triomphant pour l’équipe de Maranello et tous les amoureux de Formule 1. 🚀
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