La nouvelle ère de la Formula E est officiellement lancée. Le championnat 100% électrique et la FIA ont dévoilé les premières images et caractéristiques clés de la voiture Gen4, qui fera ses débuts en compétition à partir de 2026 et restera en piste jusqu’en 2030. Plus puissante, plus large, plus longue et dotée d’innovations logicielles et mécaniques majeures, cette machine promet un bond en avant significatif en matière de performance, de technologie et de spectacle en piste. Les premiers roulages ont déjà cumulé près de 8000 kilomètres avec une voiture d’essai dédiée, ouvrant la voie au déploiement des châssis de production chez les constructeurs engagés.

Ce nouveau cap s’articule autour d’une montée en puissance spectaculaire: jusqu’à 600 kW, un regain d’efficacité énergétique avec une récupération portée à 700 kW, et surtout, la généralisation d’une transmission à quatre roues motrices en configuration permanente. L’objectif est clair: rendre la Formula E plus rapide, plus expressive et encore plus pertinente pour l’innovation de série, tout en préservant l’ADN des courses urbaines et le caractère stratégique qui fait le sel de la discipline.

La Formula E dévoile le premier aperçu officiel de sa voiture la plus rapide

Au-delà des chiffres bruts, la Gen4 apporte de nouvelles libertés techniques pour les équipes, notamment autour des différentiels et des systèmes de contrôle du couple, de la traction et du freinage. L’aérodynamique évolue elle aussi avec un concept à deux étages destiné à stabiliser l’auto, optimiser la traînée et améliorer les possibilités de dépassement. La voiture est plus imposante: un empattement porté à 3080 mm, une largeur de 1800 mm et une longueur supérieure d’environ 520 mm par rapport à la Gen3 Evo, annonçant un comportement dynamique plus planté et une meilleure gestion des transferts de charge.

La feuille de route suit un calendrier d’essais intensif: les constructeurs ont reçu leurs châssis et entament des tests de fiabilité et de corrélation des données, avec une attention particulière portée à la définition des pneumatiques de la nouvelle ère. La question centrale qui se pose désormais: quelles conséquences pour le calendrier et les tracés, alors que la vitesse, l’énergie embarquée et l’encombrement augmentent? Des ajustements sont envisagés pour certains circuits urbains, tout en maintenant l’ambition de préserver l’esprit unique des courses en ville.

Gen4 : la révolution de puissance et d’efficacité ⚡

Passer de 350 kW à un pic de 600 kW représente un saut générationnel. Cette puissance, associée à une récupération d’énergie portée à 700 kW, rebat les cartes du pilotage comme de la stratégie. En pratique, cela signifie des accélérations plus franches, une meilleure exploitation des phases de décélération et un rendement global supérieur sur l’ensemble d’un ePrix. Les ingénieurs peuvent désormais capitaliser sur des fenêtres d’exploitation plus larges, et les pilotes devront jongler avec de nouvelles limites d’adhérence et de gestion thermique.

Le passage à une transmission intégrale permanente transforme également la dynamique de la course. Jusqu’ici, la Formula E utilisait l’activation des quatre roues motrices seulement dans des phases spécifiques (départs, duels de qualification, mode attaque). Désormais, la motricité sur les quatre roues est un état nominal. Les bénéfices attendus sont multiples: une traction accrue à la remise des gaz, une stabilité améliorée sur les portions bosselées des tracés urbains et une distribution du couple plus intelligente pour favoriser l’agilité en entrée et en sortie de virage.

Avec une telle puissance, les opportunités de dépassement devraient aussi progresser. Non pas uniquement par la vitesse de pointe, mais par l’explosion des phases d’accélération entre courbes serrées et par la finesse de la gestion énergétique tour après tour. Attendez-vous à des stratégies plus dynamiques, où l’économie d’énergie et l’attaque s’entremêlent davantage, et où la fenêtre optimale pour déclencher un dépassement deviendra plus riche et plus situative.

La Formula E dévoile le premier aperçu officiel de sa voiture la plus rapide

Le gain d’efficacité ne concerne pas seulement l’instantané des accélérations: il s’exprime aussi dans la régénération. À 700 kW de récupération, les pilotes pourront recharger davantage en course, modifiant la manière de gérer les freinages, la température des systèmes et la consommation sur des tracés parfois très exigeants pour l’énergie. La conséquence logique est une course plus rythmée, avec moins de phases de gestion passive et plus d’options tactiques à explorer, notamment dans les derniers tours.

Innovation technique: 4RM, contrôle et différentiel actif 🔧

L’une des pierres angulaires de la Gen4 réside dans l’ouverture des systèmes de contrôle. Les constructeurs disposent de plus de libertés pour développer traction control, répartition de couple, gestion de la régénération et contrôle de freinage. Le différentiel avant s’appuie sur un kit fourni (FPK), tandis que le différentiel arrière est ouvert au développement, avec la possibilité d’exploiter un différentiel actif. Cette latitude est cruciale: elle autorise l’exploration de stratégies avancées de torque vectoring, susceptibles d’augmenter la vivacité de la voiture à la corde tout en améliorant la motricité à la réaccélération.

Concrètement, cela signifie que chaque constructeur pourra imprimer sa signature logicielle et mécanique, avec un potentiel de différenciation plus marqué entre les voitures. Les algorithmes de contrôle – au cœur des performances des véhicules électriques de série – deviennent un terrain de jeu compétitif au même titre que l’on exploitait jadis les cartographies moteur ou les réglages d’aéro en sport auto thermique. La translation des technologies « route-vers-piste » est assumée: la discipline veut démontrer la pertinence directe des systèmes de contrôle avancés pour les véhicules de demain.

Le freinage, domaine où la Formula E a toujours innové avec la récupération d’énergie et la réduction des composants mécaniques, passe un nouveau cap. La coordination de la régénération avant et arrière, la stabilité au freinage, la prévention du blocage et la finesse de la transition entre récupération et friction sont au cœur des réglages. Les équipes chercheront à accroître la constance sur des surfaces parfois changeantes, typiques des circuits urbains, sans sacrifier la précision du pilotage. L’optimisation du logiciel sera un facteur décisif pour la performance pure comme pour la fiabilité.

La philosophie d’ensemble met en avant la performance, mais avec des garde-fous clairs: fiabilité, sécurité et efficacité énergétique demeurent des priorités. C’est une étape importante pour un championnat qui se veut laboratoire roulant de l’électromobilité, capable d’illustrer comment des systèmes complexes – différentiels actifs, distribution de couple, contrôle de traction et de freinage – se traduisent en bénéfices concrets pour l’agrément et la sécurité des véhicules électriques de série.

Aérodynamique à deux niveaux et châssis agrandi: stabilité, appuis et spectacle 🪂

La Gen4 inaugure un package aérodynamique à deux étages. L’idée: générer de l’appui utile à la stabilité sans dégrader exagérément l’efficacité énergétique ni perturber de manière néfaste l’air pour la voiture suiveuse. C’est une problématique classique en monoplace, mais particulièrement sensible en Formula E où les tracés serrés et les chicanes imposent des variations rapides d’appui. Un flux d’air plus « propre » en sortie de voiture peut favoriser les batailles rapprochées et multiplier les opportunités de dépassement.

Les dimensions en hausse – longueur, largeur et empattement – modifient l’assiette dynamique. Une voiture plus longue et plus large, c’est une plateforme plus stable, qui permet de mieux exploiter les quatre roues motrices, de répartir les masses et d’utiliser plus efficacement le plancher pour générer de l’appui. Sur le plan du ressenti, les pilotes devraient bénéficier d’un avant plus précis et d’un arrière plus connecté, tout en gérant des inerties plus importantes. L’équilibre entre agilité à basse vitesse et stabilité à haute vitesse sera un axe majeur de mise au point.

Cette croissance dimensionnelle impose aussi de repenser certains détails de roulage: angles de braquage dans les épingles, tolérance aux vibreurs, gestion des bosses. La direction technique doit garantir que le gain en performance ne se fait pas au détriment de la capacité de la voiture à affronter la diversité des tracés urbains. L’interaction avec les pneumatiques – désormais fournis par un nouveau manufacturier – sera fondamentale pour préserver une large fenêtre d’exploitation, qu’il s’agisse d’asphalte très lisse ou de béton aux joints marqués.

Sur le plan du design, l’objectif est double: offrir une signature visuelle plus musclée, qui exprime le niveau de performance de la Gen4, et améliorer la robustesse de l’auto dans l’environnement parfois chahuté des rues, où les contacts légers ne sont pas rares. Les éléments d’aéro sont pensés pour résister davantage, limitant l’impact des débris sur la course et permettant aux pilotes de se battre roue contre roue sans compromettre la sécurité ni le spectacle.

Essais, pneumatiques et montée en cadence: la vérité de la piste 🧪

La Formula E dévoile le premier aperçu officiel de sa voiture la plus rapide

Après une phase de validation initiale menée avec une voiture d’essai dédiée, le témoin passe désormais aux constructeurs. Les premiers roulages de groupe sont programmés, avec l’objectif de valider la fiabilité, de corréler la simulation avec la piste et de trancher les grandes orientations de mise au point, notamment pour les pneumatiques du nouveau fournisseur Bridgestone. Un premier rassemblement majeur est prévu sur le circuit de Monteblanco, en Espagne, avec trois journées allouées aux équipes pour faire tourner leurs prototypes Gen4 fraîchement assemblés.

À ce stade de maturité du projet, toutes les équipes n’aligneront pas nécessairement un groupe motopropulseur Gen4 complet. Certaines configurations hybrides (combinant des éléments Gen3 dans une architecture Gen4) pourraient être utilisées afin d’accélérer la montée en puissance et d’identifier rapidement les points d’attention: refroidissement, transitions régénération/freinage, calibration du torque vectoring, durabilité des transmissions et robustesse des logiciels en conditions réelles. D’autres constructeurs, plus avancés, testeront des ensembles plus aboutis, afin d’emmagasiner de la donnée exploitable dès les premières simulations de stratégie de course.

L’un des axes clés de ces essais concerne la définition du pneu: fenêtre de température, capacité à encaisser des cycles multiples de freinage/régénération, constance de performance sur des runs prolongés, performance sous la pluie et sur des revêtements variables. Le manufacturier aura pour mission de proposer un compromis adapté à la réalité des tracés urbains: freinages cassants, zones poussiéreuses, courbes serrées et transitions de grip parfois brutales entre l’intérieur et l’extérieur des virages.

Les sessions de groupe servent aussi de révélateur organisationnel. Une voiture peut paraître saine en test privé, puis mettre en lumière des problématiques quand plusieurs équipes la poussent simultanément à la limite: interférences de systèmes, tolérances de production, gestion d’énergie en peloton ou encore comportement thermique dans le trafic. C’est précisément à ce moment que la Gen4 montre sa véritable nature: non pas seulement une promesse technologique, mais une plateforme qui doit prouver sa cohérence et sa résilience quand elle est éprouvée par la réalité de la compétition.

Impact sur les circuits et le calendrier: garder l’ADN urbain 🏙️

La Formula E dévoile le premier aperçu officiel de sa voiture la plus rapide

Avec plus de puissance, plus de vitesse potentielle et un gabarit en hausse, la question des circuits se pose naturellement. Les autorités sportives ont d’ores et déjà évalué les tracés existants et ceux potentiellement à venir. La sécurité reste un prérequis absolu: barrières, échappatoires, protections temporaires et marquages font l’objet d’un examen approfondi, avec des standards stricts pour les circuits urbains, à l’image de ce qui se pratique sur d’autres championnats majeurs.

Certains sites emblématiques pourront nécessiter des adaptations – prolongement de lignes droites, retouches de chicanes, augmentation de la largeur utile, déploiement de solutions modulaires – afin d’absorber la hausse des vitesses et la taille de la Gen4. Des tracés très exigus risquent d’être repensés, quand d’autres, dotés d’infrastructures plus flexibles, pourront évoluer sans perdre leur caractère. L’enjeu est de conserver l’essence même de la Formula E: l’intensité du duel électrique au cœur des métropoles, avec un spectacle lisible et une proximité inégalée entre le public et les monoplaces.

Dans ce contexte, les équipes et les pilotes insistent sur l’importance de préserver, voire d’enrichir, la dimension « street racing ». C’est cette spécificité qui a rendu la discipline unique: des freinages au millimètre entre trottoirs, des relances explosives, un grip en constante évolution et un environnement urbain qui raconte une histoire différente à chaque manche. La Gen4 peut sublimer ce récit en offrant davantage de vitesse, de contrôle et de variété stratégique. Mais elle impose en parallèle une exigence accrue dans la préparation des évènements pour que la sécurité et la qualité sportive restent irréprochables.

Le calendrier pourrait donc évoluer à la marge, non pas pour renier l’ADN urbain, mais pour l’ajuster intelligemment à la réalité d’une voiture plus rapide et plus large. L’optimum se situera là où la Gen4 peut s’exprimer son potentiel sans compromettre la lisibilité de la course ni la proximité avec les fans. Certaines destinations inédites, capables d’accueillir des tracés urbains plus amples, pourraient entrer en jeu, tandis que d’autres sites s’adapteront pour rester au programme.

Ce que cela change pour les pilotes, les équipes et les fans 🏁

Pour les pilotes, la Gen4 est synonyme de finesse accrue au volant: exploiter 600 kW avec une transmission intégrale permanente requiert une gestion des transferts de charge et des remises de gaz plus méthodique. Le torque vectoring et les différentiels actifs offriront des leviers supplémentaires pour attaquer fort en entrée de virage et conserver de la motricité à la réaccélération, tout en évitant les pertes d’énergie. Les styles de pilotage pourraient diverger davantage: certains privilégieront des réglages agressifs pour maximiser l’attaque, d’autres miseront sur la constance et la préservation des pneus sur la distance.

Pour les ingénieurs, l’ère Gen4 consacre la primauté du logiciel. Le calibrage en temps réel des systèmes – traction, répartition de couple, récupération, freinage – deviendra une science de l’anticipation. La fenêtre d’utilisation de l’énergie, tour après tour, sera optimisée à l’aide de modèles prédictifs affinés par l’apprentissage issu des essais. La corrélation simulation-piste, la gestion thermique et la robustesse des algorithmes face à des conditions urbaines très changeantes feront la différence entre une voiture rapide sur un tour et une voiture gagnante sur l’ensemble d’un ePrix.

Pour les fans, l’impact sera visible et ressenti: accélérations plus franches, bagarres renforcées en sortie de virage, manœuvres opportunistes rendues possibles par une motricité supérieure et une gestion d’énergie plus maligne. Le spectacle s’enrichit aussi grâce à la diversité technique: des philosophies de réglages différentes coexisteront, donnant des profils de performance variés selon les circuits. La diffusion TV et digitale pourra valoriser ces subtilités avec des datas plus riches: distribution de couple, répartition de régénération, températures clés, états de charge – sans compromettre les secrets industriels indispensables au jeu.

Au-delà de la piste, la Gen4 se veut un plaidoyer pour l’innovation utile. Les techniques de contrôle et de gestion énergétique testées en conditions extrêmes ont des retombées concrètes pour la route: sécurité active, freinage plus intelligent, motricité mieux optimisée sous la pluie, efficience accrue au quotidien. Le dialogue entre industrie et compétition s’intensifie, et c’est une excellente nouvelle pour les usagers comme pour la planète.

Enfin, l’horizon temporel reste volontairement flexible: si des percées majeures en batterie ou en chimie des cellules survenaient, la discipline pourrait accélérer l’évolution technique via une itération intermédiaire. À l’inverse, si la Gen4 réussit à combiner performance, fiabilité et spectacle, sa durée de vie pourrait s’étendre. Cette agilité de gouvernance permet de coller au tempo de l’innovation électrique, beaucoup plus rapide que les cycles historiques du sport automobile.

La Gen4 annonce donc plus qu’une simple mise à jour: c’est une plateforme pensée pour être performante, modulable et durable. Avec 600 kW, une récupération à 700 kW, quatre roues motrices permanentes, un aéropackage repensé et des libertés logicielles essentielles, elle place la Formula E sur une trajectoire ambitieuse. Reste à écrire la meilleure partie de l’histoire: celle que la piste, les équipes et les pilotes raconteront, virage après virage, au cœur des villes.

Cap sur 2026: que la vitesse inspire, que l’innovation guide et que l’énergie fasse vibrer les rues – l’avenir électrique s’écrit en grand, ici et maintenant.

En filigrane de cette révolution, le rêve automobile demeure: de la piste aux routes, une Porsche 911 reste un mythe; la vivre en LOA devient simple et serein grâce à Joinsteer.

Joinsteer, votre marketplace automobile

Joinsteer scanne toute l’Europe pour trouver LE véhicule de vos rêves et vous le délivrer dans les meilleures conditions.
Visiter la marketplace