Pourquoi les débuts de Tsunoda chez Red Bull sont si complexes

Lorsqu'un pilote de Formule 1 rejoint une nouvelle écurie, il est souvent question de périodes d'adaptation. Cependant, peu d'entre eux connaissent une transition aussi complexe et riche en défis que celle que traverse actuellement Yuki Tsunoda chez Red Bull en 2025.

🚗 Changer de monoplace : l'adaptation complexe à la RB21

Dès ses premiers essais en simulateur, Tsunoda savait qu’il affronterait quelques difficultés, mais il était encore loin d’imaginer à quel point la monoplace RB21 serait exigeante sur le terrain réel. A l'occasion du Grand Prix du Japon, le jeune pilote nippon s’est rendu compte de la véritable ampleur de la tâche : une voiture difficile à piloter et une courbe d'apprentissage étonnamment ardue.

En effet, si les sessions en simulateur laissaient présager une prise en main satisfaisante avec quelques ajustements de réglage, la réalité est très différente. Lorsqu’il tente de rendre l’auto plus simple à gérer en virage, les performances chronométriques en pâtissent immédiatement. Après une journée pénible lors des essais libres du vendredi à Bahreïn, durant laquelle il termine au 18ᵉ rang avec 1,5 seconde de retard sur le meilleur temps, le constat est clair : dompter la RB21 ne sera pas facile.

Tsunoda reconnaît lui-même : « Quand j’ai essayé de rendre la voiture plus stable, similaire à ce que je connaissais avant chez Racing Bulls (VCARB), j’étais certain que les temps allaient suivre. Au contraire, la voiture devenait plus lente. Il semblerait que cette instabilité arrière que j'essaie de gommer est précisément ce qui rend cette voiture rapide. » Cet aspect technique implique donc une remise en question totale de son style de pilotage.

La complexe adaptation de Tsunoda chez Red Bull continue

📢 Communication et méthodologie : une approche radicalement différente

Mais les difficultés de Tsunoda ne se limitent pas seulement au pilotage pur et dur. La transition vers une culture différente de travail et une équipe technique élargie entraînent des complications supérieures à ses attentes initiales. La communication avec sa nouvelle équipe d’ingénieurs, par exemple, s'est avérée plus complexe qu'il ne l’avait envisagé.

C’est ce qu’illustre particulièrement son manque de fluidité avec son ingénieur course, Richard Wood (« Woody »). Tsunoda évoque notamment des erreurs et des malentendus durant les échanges radio pendant les séances d’essais libres : « Il y a eu beaucoup de malentendus entre nous sur la radio. C’est un processus d’apprentissage, c'est seulement ma cinquième session réelle dans cette voiture. Nous devons améliorer cette communication pour éviter d’autres sessions chaotiques ». Même s'il explique avec humour qu'ils doivent peut-être « sortir ensemble ce soir pour renforcer notre relation », il exprime malgré tout une réalité sérieuse et préoccupante.

🔥 Gestion critique des pneumatiques : une différence radicale

Un autre obstacle majeur pour Tsunoda est la gestion des températures des pneus lors des qualifications et de la course elle-même. Là où Racing Bulls lui dictait clairement les étapes à suivre, chez Red Bull, l'approche est totalement collaborative. L'équipe attend des retours détaillés du pilote sur chaque étape pour optimiser les procédures.

Cette différence s’est manifestée violemment lors du week-end au Japon, en qualifications, où le pilote japonais n'a pas pu chauffer efficacement ses gommes durant les tours préparatoires à son meilleur tour. Cette mauvaise préparation pneumatique a ruiné ses chances de bien performer lors du Q2. Il décrit ce moment comme un choc inattendu et explique clairement la source du problème : « Chez Racing Bulls, l’équipe me donnait toutes les étapes à suivre pour préparer les pneus. Chez Red Bull, la démarche est bien plus participative et repose sur mon feedback constant, je n’étais pas du tout préparé à cela. »

Le piège inattendu vécu par Tsunoda au Japon

🤝 Se confronter à un coéquipier hors-norme : le cas Verstappen

La présence de Max Verstappen, quadruple champion du monde et véritable institution au sein de Red Bull, ajoute une pression supplémentaire pour Tsunoda. Le Néerlandais maîtrise complètement tous les process et parvient à briller malgré la difficulté évidente de la RB21, ce qui rend la comparaison encore plus sévère pour le pilote japonais.

Face à cette situation, Tsunoda ne tarit pas d’éloges sur son coéquipier : « Face aux difficultés de la monoplace, la façon dont Max gère l’instabilité de l’arrière est impressionnante. Il a développé cette capacité au fil des années et cela me montre le chemin qu’il me reste à parcourir. » Verstappen devient ainsi malgré lui un repère précieux mais également intimidant pour Tsunoda.

Tsunoda face à la complexité technique de la RB21

🎯 Un retour d'expérience positif malgré une route semée d'embûches

Malgré toutes ces complications, le pilote japonais garde une vision positive et proactive de ses premiers pas dans l’équipe autrichienne. Il comprend que derrière ces difficultés se cache une opportunité unique de grandir en tant que pilote et membre d’une équipe de pointe.

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