Ferrari sacre une saison WEC 2025 historique à Bahreïn : doublé mondial et triplé pilotes 🏆

En bouclant la saison du Championnat du monde d’endurance 2025 à Bahreïn, Ferrari a écrit une page majeure de l’histoire du sport automobile. La marque italienne décroche un doublé mondial — titres constructeurs et pilotes — ainsi que son premier titre mondial de la catégorie reine depuis 1972. C’est l’aboutissement d’un cycle commencé en fanfare dès le retour au plus haut niveau en 2023, marqué par une série victorieuse aux 24 Heures du Mans, puis consolidé en 2025 par une régularité implacable. À Sakhir, même sans la victoire en course, l’essentiel était ailleurs : sécuriser la couronne et afficher la maîtrise d’un programme Hypercar arrivé à pleine maturité.
Ferrari, roi du WEC 2025 à Bahreïn 🏁
Le Gran Finale de Bahreïn a confirmé ce que toute la saison laissait présager : Ferrari est devenue la référence du WEC 2025. Après avoir dominé les premières manches, la Scuderia a contrôlé ses adversaires jusqu’au drapeau à damier de Sakhir. Si Toyota a ravi la victoire en course avec un doublé autoritaire, Ferrari n’a jamais tremblé pour sceller l’essentiel — un titre constructeurs net et un triplé au championnat pilotes, porté par les nouveaux champions Antonio Giovinazzi, James Calado et Alessandro Pier Guidi. Cette consécration s’inscrit dans une trajectoire d’excellence, illustrée par un triplé historique aux 24 Heures du Mans depuis 2023 et une montée en puissance technique et opérationnelle constante.
À Bahreïn, l’équilibre des forces a été clair : les Ferrari 499P n’avaient pas la marge pour contester la victoire pure, mais elles disposaient du rythme et de la science de course nécessaires pour verrouiller leurs positions clés au championnat. L’équipe a pris des décisions lucides pour garantir un résultat collectif optimal. Résultat sur la piste : les Ferrari ont terminé 3e, 4e et 5e — une présence massive dans le top 5 derrière les deux Toyota. En parallèle, la hiérarchie du championnat s’est figée en rouge : triplé Ferrari chez les pilotes, et un titre constructeurs acquis avec autorité.
Au-delà du résultat brut, cette finale matérialise un accomplissement rare. Depuis 1972, Ferrari n’avait plus soulevé un titre mondial au sommet de l’endurance. Le retour au plus haut niveau s’est d’abord exprimé par l’éclat de victoires retentissantes au Mans, puis par cette capacité, plus exigeante encore, à tenir la cadence sur l’ensemble d’un championnat. En 2025, Ferrari a su conjuguer vitesse, fiabilité, discipline stratégique et profondeur d’effectif — les attributs qui, dans une formule Hypercar de plus en plus relevée, distinguent une belle saison d’une saison titrée.
Dans ce contexte, le trio champion Giovinazzi-Calado-Pier Guidi a été l’étendard parfait. Expérimentés, complémentaires et impeccables dans l’exécution, ils ont capitalisé sur les opportunités de début de saison, puis géré les phases les plus tendues avec une maturité exemplaire. À Bahreïn, leur course fut une démonstration de sang-froid : garder le cap, éviter tout incident, optimiser chaque relais, et accepter au besoin des ajustements d’équipe pour servir l’objectif commun. Car au bout du compte, un titre mondial exige de faire triompher la marque autant que l’équipage.
Esprit d’équipe et science de la stratégie 🔧
La réussite de Ferrari à Sakhir ne tient pas seulement à la performance pure. Elle s’enracine dans une lecture stratégique limpide et un collectif aligné. Dans les dernières minutes, une consigne a permis à Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen de passer devant leurs équipiers alors en route pour la 3e place, garantissant ainsi le triplé Ferrari au classement pilotes. Un choix assumé, cohérent avec la dynamique d’une équipe qui pense long terme et qui privilégie l’harmonie des résultats sur l’éclat individuel. Cette décision, souvent impopulaire aux yeux du grand public, se justifie pleinement dans un championnat où l’agrégation de points et la sécurisation des hiérarchies sont vitales.
Sur le plan opérationnel, la 499P a mis en lumière ses qualités structurelles : une excellente gestion des pneus sur de longs relais, un équilibre aérodynamique rassurant dans la chaleur et les vents de Sakhir, et une efficacité énergétique essentielle dans les phases charnières de la course. La gestion du trafic — variable cruciale en endurance — a été propre et disciplinée, preuve d’une lecture claire des fenêtres de dépassement et d’un dialogue fluide entre pilotes, ingénieurs et stand.
Les arrêts aux stands ont également pesé lourd. En WEC, gratter une poignée de secondes à chaque service se traduit, à l’échelle de six à huit arrêts, par des dizaines de secondes économisées. Ferrari a enchaîné des pit-stops constants, avec des changements de pilotes et de pneus optimisés, et une synchronisation fine entre ravitaillement, pressions de pneus et réglages d’équilibre. Cette constance n’est pas spectaculaire mais elle construit, étape après étape, un résultat de championnat.
L’autre paramètre souvent invisibilisé est l’anticipation des neutralisations. Sur un circuit comme Bahreïn, où les écarts de température entre jour et nuit reconfigurent les valeurs de performance, savoir quand prolonger un relais pour profiter d’un éventuel Full Course Yellow, ou au contraire rentrer avant la fenêtre standard pour se prémunir d’un Safety Car, peut changer la physionomie d’une course. Ferrari a fait simple, sans coup tactique audacieux ni pari risqué : contrôler, protéger, sécuriser. Dans une finale de titre, c’est souvent la meilleure stratégie.
Enfin, le facteur humain a joué à plein. La coordination des ingénieurs performance avec les stratèges, l’écoute radio limpide, la gestion émotionnelle d’une fin de saison où chaque point compte — autant d’éléments qui font la différence. Ferrari a donné le sentiment de réciter une partition répétée, maîtrisée, au service d’un but : ramener le titre à Maranello.
La concurrence sous pression : Toyota, Porsche, Cadillac ⚔️
Si Ferrari célèbre aujourd’hui le titre, la course de Bahreïn a rappelé que la concurrence reste redoutable. Toyota, champion sortant, a signé un doublé magistral mené par Mike Conway, Kamui Kobayashi et Nyck de Vries. Après une saison 2025 frustrante, sans podium jusque-là, la marque japonaise a relevé la tête au meilleur moment, retrouvant l’ADN qui l’a portée au sommet durant l’ère Hypercar. Gestion de pneus souveraine, rythme de nuit impressionnant, exécution clinique : Toyota s’est offert une victoire qui vaut déclaration d’intentions pour l’avenir.
Chez Porsche, le bilan de Sakhir est plus amer. La marque n’a pas trouvé la compétitivité espérée au Bahreïn, concluant la finale en dehors du top 10 avec des arrivées discrètes. Pour une équipe habituée aux joutes de tête, l’écart de rythme et l’impossibilité de se mêler à la lutte ont souligné une fin de saison difficile. Le retrait annoncé du programme d’usine au WEC ajoute une note particulière à cette sortie : Porsche demeure un monument de l’endurance, mais a choisi de repenser sa trajectoire. Cette décision rebat les cartes du plateau à court terme, tout en laissant ouverte la porte à d’autres formes d’engagement ou à de nouveaux cycles à venir.
Cadillac, enfin, a entretenu l’espoir jusque dans la dernière ligne droite du championnat. Mais à Sakhir, le meilleur prototype américain a manqué du petit supplément de vitesse nécessaire pour convertir l’équation en titre, terminant seulement sixième. La base technique est solide, l’équipe a montré de belles choses tout au long de l’année, mais la finale a révélé un déficit d’adhérence et de rythme de course face aux meilleures Hypercars dans des conditions évolutives. La constance au plus haut niveau ne souffre pas le moindre creux de forme, et Bahreïn a été ce creux de trop pour espérer un coup d’éclat au classement.
Il faut également saluer la performance de l’écurie AF Corse, dont le trio vainqueur au Mans — Robert Kubica, Yifei Ye et Phil Hanson — a bouclé la saison en deuxième position du championnat pilotes, intercalé entre les deux équipages officiels. Cinquièmes à l’arrivée de la finale, ils ont signé une campagne d’une remarquable régularité. La présence d’un client si performant derrière les deux voitures d’usine est un signe fort de la profondeur du programme Ferrari : la 499P est un outil compétitif et polyvalent, et le soutien technique de la marque est efficace sur toute la ligne.
Au-delà de ces cas emblématiques, la finale de Bahreïn a rappelé l’exigence du WEC moderne. Pour gagner un titre, la somme des détails compte autant que l’éclat d’une victoire isolée. Toyota a démontré que la hiérarchie peut basculer d’une course à l’autre, Porsche a mesuré l’ampleur de l’adaptation nécessaire, Cadillac a frôlé l’exploit sans pouvoir s’offrir la fenêtre de performance idéale. Dans ce contexte, la régularité Ferrari a pesé plus lourd que tout le reste.
BoP, handicap de succès et cap sur 2026 🚀
La saison 2025 a remis en lumière la question délicate de la Balance of Performance (BoP), cet ensemble d’ajustements destiné à rapprocher les niveaux de performance des différentes Hypercars. Entre 2024 et 2025, puis au fil même de la saison, des variations de compétitivité ont nourri des tensions feutrées chez les constructeurs. Les marques sont tenues contractuellement à la retenue publique, mais les fluctuations de rythme constatées d’un week-end à l’autre alimentent le débat : comment préserver l’équité, encourager la diversité technique et garantir la stabilité sportive sans brider artificiellement l’expression du génie d’ingénierie ?
Parmi les pistes évoquées pour 2026, l’introduction d’un mécanisme inspiré d’un « handicap de succès » revient régulièrement. L’idée : récompenser la performance tout en atténuant la domination prolongée, afin de maintenir l’incertitude sportive et l’intérêt du public sur toute la longueur du championnat. Concrètement, cela pourrait prendre la forme d’ajustements mineurs post-résultat, ou d’un système de lest/performance modulaire selon la position au classement. L’enjeu est triple : conserver la crédibilité technique, assurer la lisibilité sportive et éviter les effets pervers (comme des stratégies d’optimisation à court terme pour éviter de « payer » le succès).
Ferrari aborde cette transition annoncée avec des atouts solides : une base aérodynamique homogène, une courbe de fiabilité en hausse continue, et un effectif de pilotes capable de s’adapter à des fenêtres de performance changeantes. La vraie clef sera la capacité à garder l’avantage dans la mise au point — lecture des températures de piste, choix des composés de pneus, calibration des systèmes de récupération d’énergie — et à transformer ces acquis en vitesse de course dès les premières manches 2026. Dans un cadre BoP plus granulaire ou assorti d’un handicap de succès, la réactivité aux micro-variations réglementaires et l’excellence opérationnelle vaudront de l’or.
Pour Toyota, la finale 2025 sert de catalyseur : le doublé de Bahreïn prouve que la voiture a la vitesse et la fenêtre de fonctionnement pour redevenir une menace constante. Pour Cadillac, l’objectif sera de lisser les creux de performance et de convertir une base technique cohérente en podiums plus réguliers. Quant aux autres constructeurs, l’attrait du WEC reste entier — c’est l’un des rares championnats au monde où coexistent à ce niveau la liberté d’ingénierie, le prestige des grandes classiques et un calendrier capable de raconter une histoire riche et lisible au grand public.
Au cœur de ces enjeux, les circuits eux-mêmes jouent un rôle majeur. Bahreïn, avec sa dégradation de pneus sévère, ses écarts de température et ses longues phases de freinage, met en exergue la motricité et l’exploitation des gommes. Le Mans récompense l’efficience aérodynamique et la stabilité à haute vitesse. Fuji met à l’épreuve les systèmes hybrides, Monza souligne la traînée et la pleine charge. Une Hypercar championne doit être forte partout, ou du moins ne jamais être faible. C’est là, plus que dans n’importe quel ajustement de BoP, que se gagne un titre mondial : dans l’art d’être bon tout le temps, et excellent quand il le faut.
La dimension humaine, elle, restera le facteur X. La capacité à garder des équipages soudés, à transmettre la confiance de l’ingénierie vers le pilotage, à assumer des consignes au bon moment sans briser le momentum mental d’un équipage, tout cela distingue les « bons » programmes des programmes vainqueurs. L’épisode de la consigne en fin de course à Bahreïn — incompris par certains, applaudi par d’autres — montre la maturité du camp Ferrari : savoir lever le pied d’un cran pour assurer une photo d’ensemble plus belle renforce le récit de l’équipe et consolide son ADN.
Héritage, présent et futur : le fil rouge Ferrari ✨
Le titre mondial 2025 ne se résume pas à un trophée de plus dans la vitrine de Maranello. Il reconnecte la marque à une tradition interrompue depuis plus d’un demi-siècle, tout en ancrant son projet Hypercar dans la modernité. Gagner au Mans trois fois de suite puis tenir la distance d’une saison complète, c’est prouver que l’équation est résolue sur tous les axes : vitesse instantanée, constance, fiabilité, intelligence stratégique et profondeur d’effectif.
Au plan narratif, c’est une histoire qui parle à tous : le retour au sommet, la force du collectif, l’alliance entre l’intuition des pilotes et la rigueur des ingénieurs. Le succès 2025 est aussi celui d’un projet industriel et humain, où chaque donnée, chaque arrêt, chaque relais, chaque choix d’aileron ou de pression de pneus vient s’additionner pour produire un avantage final. Derrière la magie, une méthode. Derrière la méthode, une culture de la gagne retrouvée.
La saison prochaine posera d’autres questions : quelle sera la stabilité de la BoP ? Comment un éventuel handicap de succès modèlera-t-il le peloton ? Quelles évolutions techniques seront privilégiées dans le souci d’efficacité globale ? Une certitude demeure : Ferrari, forte de son socle 2025, aura les armes pour répondre point par point. En face, Toyota voudra capitaliser sur la dynamique de Bahreïn, Cadillac cherchera à convertir sa solidité en titres, et d’autres acteurs auront l’ambition de bousculer la hiérarchie.
Plus largement, le WEC confirme son attractivité : diversité de constructeurs, innovations technologiques, storytelling sportif, et une épreuve reine — les 24 Heures du Mans — qui magnétise chaque programme, chaque sponsor, chaque fan. Dans ce théâtre exigeant, Ferrari vient de signer un acte majeur. Et la meilleure manière d’honorer ce titre sera de le défendre avec la même faim, la même précision et le même sens du collectif.
À l’heure de refermer cette saison, il reste une image : trois Ferrari dans le top 5 à Bahreïn, un triplé au championnat pilotes, un titre mondial qui renoue avec la grande histoire, et une équipe qui, jusque dans le dernier tour, a placé le résultat collectif au-dessus de tout. C’est peut-être là la définition la plus juste d’un champion d’endurance.
Phrase finale inspirante : dans le désert de Bahreïn comme sur les routes de la gloire, on ne va plus vite ensemble par hasard — on y parvient parce que chaque détail, chaque geste et chaque choix s’additionnent pour transformer une ambition en victoire durable. 🔴🏆
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