Une crise de la quarantaine au milieu de grille du BTCC : l’histoire de John B&Q

Il existe des vies qui suivent un fil logique, et d’autres qui semblent avancer par Ă -coups, au grĂ© d’idĂ©es fulgurantes, de paris risquĂ©s et de virages pris beaucoup trop vite. John Batchelor fait partie de cette deuxiĂšme catĂ©gorie. Personnage singulier, ancien pilote du British Touring Car Championship (BTCC) et homme d’affaires adepte de montages douteux, il a laissĂ© derriĂšre lui un mĂ©lange dĂ©routant de fascination, d’incomprĂ©hension et de ressentiment.

Son nom reste associĂ© Ă  un fait presque irrĂ©el : courir en BTCC sous des pseudonymes inspirĂ©s d’une Ă©mission et d’une enseigne de bricolage — « Top Gear » puis « B&Q ». Mais rĂ©duire Batchelor Ă  une curiositĂ© mĂ©diatique serait passer Ă  cĂŽtĂ© d’un rĂ©cit plus vaste, plus sombre parfois, oĂč se croisent ambition tardive, crĂ©ativitĂ© promotionnelle, alcool, football en pĂ©ril et recherche permanente d’« excitation ».

Ce qui rend cette histoire captivante, c’est qu’elle ne se limite pas Ă  une trajectoire sportive. Elle parle aussi de marketing dans le sport automobile, de l’attrait des championnats nationaux, de la fragilitĂ© des clubs de football de divisions infĂ©rieures, et de la façon dont un individu charismatique peut convaincre — puis dĂ©cevoir — un environnement entier. Batchelor se dĂ©crivait lui-mĂȘme, des annĂ©es plus tard, comme « un vendeur de papier toilette avec surtout des dettes ».

Comprendre John Batchelor, c’est accepter une contradiction : il est dĂ©crit comme un homme « gentil » et « prĂȘt Ă  aider », tout en Ă©tant, dans d’autres cercles, vu comme quelqu’un dont les pratiques ont laissĂ© des traces durables d’amertume. Cette tension traverse tout le rĂ©cit : un homme portĂ© par une Ă©nergie presque inĂ©puisable, mais aussi par des choix destructeurs et une obsession des “deals”.

Dans les lignes qui suivent, l’histoire est reformulĂ©e et structurĂ©e en quatre grands thĂšmes pour mieux saisir ce parcours improbable : ses origines et sa quĂȘte d’une nouvelle vie, sa parenthĂšse BTCC sous l’ùre « John B&Q », son passage explosif dans le football Ă  York City, puis ses derniĂšres tentatives de grands projets avant une fin prĂ©maturĂ©e.

🧭 Une vie Ă  part : hĂ©ritage, dĂ©buts professionnels et soif de renouveau

John Batchelor naĂźt Ă  Sheffield en 1959. Son arbre gĂ©nĂ©alogique le relie Ă  un passĂ© entrepreneurial : son arriĂšre-grand-pĂšre, William, a fondĂ© Batchelor’s Dried Foods au dĂ©but du XXe siĂšcle. Dans la mĂȘme lignĂ©e, il est apparentĂ© Ă  Ella Hudson Gasking (nĂ©e Batchelor), figure citĂ©e comme une femme d’affaires et industrielle marquante. Mais sa trajectoire personnelle ne semble pas ĂȘtre celle d’un hĂ©ritier installĂ© : elle apparaĂźt plutĂŽt comme une succession de tentatives, de reconversions et de recherches d’ascension.

Selon un compte rendu de presse mentionnĂ© dans la source, son pĂšre fut directeur commercial du groupe alimentaire jusqu’en 1959, avant de quitter l’entreprise et de crĂ©er une sociĂ©tĂ© d’importation de bois depuis le Portugal. Cette sociĂ©tĂ© fait faillite en 1976. Batchelor, revenant d’une annĂ©e d’échange dans l’Oregon Ă  17 ans, est alors envoyĂ© travailler : il se retrouve Ă  vendre des assurances en porte-Ă -porte dans l’Est du Lancashire. Le contraste est frappant : d’un cĂŽtĂ©, un imaginaire familial entrepreneurial ; de l’autre, une rĂ©alitĂ© de terrain, dure, oĂč il faut vendre pour survivre.

Mais Batchelor veut davantage. Il crĂ©e une initiative baptisĂ©e Systems Hygiene, dĂ©crite comme une entreprise de « fournitures de conciergerie / nettoyage » (janitorial supplies). Il la dĂ©veloppe au point d’en faire le plus grand fournisseur indĂ©pendant du nord de l’Angleterre, avant de la vendre en 1999. Sur le papier, c’est une rĂ©ussite entrepreneuriale qui peut donner confiance
 et peut-ĂȘtre accĂ©lĂ©rer l’idĂ©e qu’il est possible de “passer au niveau supĂ©rieur”.

À la fin des annĂ©es 1990, il multiplie les incursions dans des univers trĂšs diffĂ©rents : il se prĂ©sente aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1997 dans la circonscription de Blackburn, sous l’étiquette d’un parti au nom Ă©vocateur (Common Sense Sick of Politicians Party). Il termine dernier avec 0,8% des voix (362 votes). En parallĂšle, il fait des apparitions dans des clubs locaux avec un numĂ©ro de stand-up, dĂ©crit par un autre comĂ©dien comme un mĂ©lange d’anecdotes dĂ©cousues sur la vente en porte-Ă -porte et de blagues jugĂ©es datĂ©es pour l’époque.

Pris sĂ©parĂ©ment, ces Ă©pisodes peuvent sembler anecdotiques. Ensemble, ils racontent une chose : Batchelor cherche constamment une scĂšne — un endroit oĂč exister, convaincre, frapper les esprits. Et Ă  la fin des annĂ©es 1990, il affirme avoir vĂ©cu une crise de la quarantaine. Son diagnostic tient en un mot : il lui faut « plus d’excitation ». Cette phrase, simple, Ă©claire une grande partie de ce qui suit.

đŸŽïž BTCC : le pari « John B&Q », entre marketing inventif et limites sur la piste

Le sport automobile devient alors un nouveau terrain de jeu. Batchelor se lance dans des stages et des journĂ©es de roulage vers 1997, notamment Ă  Oulton Park. Comme beaucoup, il attrape le virus. En 1999, il dispute sa premiĂšre saison complĂšte en Super Road Saloons Championship. OĂč il se distingue ? Pas par sa vitesse, Ă  en croire ceux qui l’ont cĂŽtoyĂ©, mais par sa capacitĂ© Ă  imaginer des coups de communication.

Son coĂ©quipier dans l’univers BTCC, Nick Beaumont, livre un jugement sans mĂ©nagement sur ses qualitĂ©s de pilote : « un pilote vraiment Ă©pouvantable ». Le propos, toutefois, est teintĂ© d’une forme d’affection : Beaumont raconte des scĂšnes Ă  la fois comiques et inquiĂ©tantes, comme cet Ă©pisode lors d’une course de nuit Ă  Snetterton oĂč Batchelor, aprĂšs un accrochage, rejoint la piste
 dans le mauvais sens, phares allumĂ©s. InterpellĂ©, il rĂ©pond simplement qu’il ne savait pas dans quel sens aller. Ce n’est pas l’image d’un compĂ©titeur maĂźtrisant ses repĂšres — plutĂŽt celle d’un homme propulsĂ© trop vite dans un monde exigeant.

Mais Batchelor compense sur un autre plan : le sens du “deal”. Il appelle un jour Beaumont pour lui annoncer qu’il a dĂ©crochĂ© une opportunitĂ© Ă  condition
 de changer de nom. L’idĂ©e initiale implique Benson and Hedges : Batchelor veut contourner une interdiction liĂ©e au tabac en se rebaptisant « Mr Benson » et en renommant Beaumont « Mr Hedges ». La manƓuvre est stoppĂ©e, mais elle rĂ©vĂšle sa façon de penser : la contrainte comme moteur de crĂ©ativitĂ©, et le marketing comme partie intĂ©grante de la course.

Plus tard, il parvient Ă  sĂ©duire B&Q, grande enseigne britannique du bricolage, pour sponsoriser une Ă©quipe en BTCC. L’écurie aligne deux Honda Integra dans la catĂ©gorie “production”. Batchelor court sous le pseudonyme « John B&Q » durant la saison. Et lĂ  encore, ses rĂ©sultats restent modestes : un huitiĂšme en catĂ©gorie Ă  Donington Park en juillet (13e au gĂ©nĂ©ral) est prĂ©sentĂ© comme le sommet d’une saison marquĂ©e par des incidents, des sorties de piste et une progression limitĂ©e.

Une crise de la quarantaine au milieu de grille du BTCC : l’histoire de John B&Q
Image : Jakob Ebrey Photography

LĂ  oĂč Batchelor surprend, c’est dans l’activation de son sponsor. Beaumont raconte qu’au moment oĂč B&Q changeait ses couleurs de marque (du rouge et blanc vers l’orange), Batchelor obtient que des commissaires portent des casquettes B&Q assorties Ă  leurs combinaisons. Il fait aussi dĂ©poser des casquettes B&Q sur chaque siĂšge des tribunes Ă  Silverstone, tĂŽt le matin. Ces dĂ©tails, trĂšs concrets, montrent une comprĂ©hension intuitive de la visibilitĂ© : ĂȘtre vu, partout, avant mĂȘme le dĂ©part.

Une crise de la quarantaine au milieu de grille du BTCC : l’histoire de John B&Q
Image : Jakob Ebrey Photography

Le bilan sportif, lui, est plus terne. Beaumont se montre plutĂŽt compĂ©titif, tandis que l’équipe termine loin au classement des Ă©quipes “production”. Et pourtant, malgrĂ© l’écart de niveau, Beaumont souligne aussi un aspect positif : Batchelor aurait aidĂ© de jeunes pilotes, et ne recevrait pas le crĂ©dit qu’il mĂ©rite sur ce point. Ce double portrait — le mauvais pilote mais le facilitateur enthousiaste — contribue Ă  la complexitĂ© du personnage.

Une crise de la quarantaine au milieu de grille du BTCC : l’histoire de John B&Q
Image : Jakob Ebrey Photography

Enfin, une anecdote illustre l’écart entre posture “course” et rĂ©alitĂ© quotidienne : sur la route entre Silverstone et l’hĂŽtel, Batchelor perd le contrĂŽle de sa Mazda MX-5 dĂ©corĂ©e d’un drapeau britannique. Il appelle ses proches depuis le commissariat, calmement, en expliquant qu’il s’est “bouclĂ©â€ en sortant d’un rond-point
 vĂȘtu de sa combinaison de course. C’est Ă  ce moment que ses collĂšgues le surnomment “Austin Powers”. Le surnom restera, comme un symbole : charisme, mise en scĂšne, et un rapport parfois problĂ©matique Ă  la maĂźtrise.

âšœ Du paddock au stade : York City, l’achat Ă  ÂŁ1 et la spirale de la controverse

Le passage de Batchelor au football est l’un des segments les plus marquants — et les plus douloureux pour ceux qui l’ont vĂ©cu cĂŽtĂ© supporters. En 2001, York City se trouve Ă  un tournant. Club historique, enracinĂ© Ă  Bootham Crescent, il a souvent naviguĂ© dans les divisions infĂ©rieures, avec quelques Ă©clats en Coupe d’Angleterre au fil des dĂ©cennies. Son Ă©conomie reste fragile, son public modeste, et sa survie dĂ©pend d’équilibres prĂ©caires.

En 2002, au moment oĂč son aventure en BTCC existe encore, Batchelor achĂšte York City pour ÂŁ1 Ă  Douglas Craig, alors actionnaire majoritaire. Une subtilitĂ© importante est Ă©voquĂ©e : les actifs du club (dont le stade) avaient Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  une sociĂ©tĂ© distincte, Bootham Crescent Holdings (BCH). Autrement dit, devenir propriĂ©taire du club ne signifiait pas contrĂŽler le stade. MalgrĂ© cela, Batchelor dĂ©barque avec des projets multiples et dĂ©routants : installer une base pour une Ă©quipe de course Ă  Bootham Crescent, modifier le maillot pour y intĂ©grer un drapeau Ă  damier, lancer une gamme de lingerie fĂ©minine brandĂ©e, ou encore rebaptiser le club “York City Soccer Club” pour le “vendre” au marchĂ© amĂ©ricain.

Un ancien commercial du club Ă  l’époque, James Richardson, raconte un patron qui rejette la tradition et veut tout “dĂ©chirer” : badge, identitĂ©, maillots. Dans son rĂ©cit, Batchelor considĂšre les rĂ©sistances internes comme des preuves que les autres sont “bloquĂ©s dans leurs vieilles habitudes” et qu’il faut “voir la lumiĂšre” et le suivre. Cette rhĂ©torique messianique, appliquĂ©e Ă  un club dĂ©jĂ  fragile, devient explosive.

Les consĂ©quences finissent par dĂ©passer le “folklore”. Une enquĂȘte du Department for Trade and Industry est dĂ©clenchĂ©e aprĂšs des dĂ©marches de supporters. Il y est rĂ©vĂ©lĂ© qu’il aurait rĂ©alisĂ© plus de ÂŁ300 000 de profit via son association avec York, et qu’au moment oĂč le club souffrait financiĂšrement, il achetait une maison Ă  ÂŁ250 000. Des annĂ©es plus tard, Batchelor admettra sans dĂ©tour : « J’étais en train de leur mentir. » Il explique aussi un mĂ©canisme : emprunter contre les actifs d’une sociĂ©tĂ© pour la racheter, viser des entreprises en dĂ©tresse, parfois “rĂ©parer”, parfois organiser un “pre-pack” (accord de reprise d’actifs avant insolvabilitĂ©) qui laisse fournisseurs et crĂ©anciers sur le carreau, tout en gardant une sociĂ©tĂ© “propre”.

Pour les supporters, le rĂ©sultat est un traumatisme. À la fin de 2002, les joueurs ne sont plus payĂ©s et le club tombe en administration. York City est finalement sauvĂ© par l’action collective du Supporters Trust, qui dĂ©tient toujours une part du club. La perception de Batchelor, elle, se fige durablement : son nom devient synonyme de chaos, et son dĂ©part est dĂ©crit comme une disparition dĂšs que “tout explose”. Richardson rĂ©sume un sentiment partagĂ© : “Conman” est peut-ĂȘtre trop fort, mais “pas loin”. Et surtout : quel Ă©tait l’objectif final, si l’argent n’était pas rĂ©ellement lĂ  ?

🩁 Mascotte, crash et mise en scĂšne : quand le rĂ©el rattrape le personnage

Certains Ă©pisodes semblent sortis d’un scĂ©nario absurde, mais ils sont rapportĂ©s comme des scĂšnes vĂ©cues. L’un des tĂ©moins de l’époque est Steve Ovenden, connu dans le stade sous le costume de la mascotte “Yorkie”, un lion jaune de grande taille visible lors des matchs. Leur rencontre, en 2002, se fait dans un pub local. Et rapidement, Batchelor entraĂźne “Yorkie” dans son univers : dĂ©placements sur des circuits comme Silverstone ou Croft, Ă©vĂ©nements promotionnels et passerelles Ă©tonnantes entre football et BTCC.

Yorkie, la mascotte lion de York City

Ovenden raconte qu’un jour, en costume complet, Batchelor lui propose de devenir
 “grid girl” (porteur de panneau sur la grille) avant une course. La scĂšne est Ă  la fois comique et rĂ©vĂ©latrice : Batchelor cherche constamment l’attention, bricole des concepts, mĂ©lange les codes. Mais la fĂȘte tourne court : “John B&Q” ne revient pas aprĂšs le premier tour. Il a eu un gros accident Ă  Oulton Park, la voiture revient en morceaux. Ovenden dĂ©crit l’instant comme “prophĂ©tique” : beaucoup d’invitĂ©s sont lĂ , des acteurs de York City aussi, et tout s’effondre immĂ©diatement.

La suite est tout aussi dĂ©routante : Batchelor, aprĂšs l’accident, cherche Ă  s’extirper du personnel mĂ©dical pour secouer le poing vers un rival, Steve Wood. Les images tĂ©lĂ©visĂ©es montreraient plutĂŽt que Batchelor a lui-mĂȘme coupĂ© la trajectoire de l’autre voiture en sortie de chicane, provoquant le choc. En d’autres termes, la mise en scĂšne du “combat” se fracasse sur une rĂ©alitĂ© technique impitoyable : le pilotage approximatif ne pardonne pas.

MalgrĂ© tout, l’équipe B&Q continue ensuite avec d’autres pilotes (Jim Edwards Jr, Hyla Breese, Peter Cate). Et le meilleur rĂ©sultat citĂ© est une 10e place Ă  Brands Hatch. Pour Ovenden, la fin des deux aventures — BTCC et York City — au tournant 2002 n’est pas surprenante. Il estime que Batchelor a Ă©tĂ© une composante majeure de la chute du club, et que les annĂ©es suivantes ont Ă©tĂ© marquĂ©es par une lutte constante pour retrouver un Ă©quilibre.

Ce chapitre “Yorkie” dit quelque chose d’essentiel : Batchelor sait crĂ©er un spectacle, mais le spectacle n’empĂȘche ni les accidents, ni les dĂ©ficits, ni l’administration judiciaire. Le personnage attire, amuse, choque — puis laisse d’autres payer la facture.

đŸ§© Derniers projets, disqualification et fin prĂ©maturĂ©e : l’obsession du « deal » jusqu’au bout

AprĂšs l’épisode York City et les saisons BTCC, Batchelor ne s’arrĂȘte pas. Il envisage encore, en 2008, le rachat de Mansfield Town. Cette piste s’éteint aprĂšs une rĂ©vĂ©lation Ă©trange : il aurait envisagĂ© de renommer le club “Harchester United”, un nom fictif issu d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Il discute aussi avec Accrington Stanley, sans succĂšs, autour d’une idĂ©e de rebranding en “Lancashire United”.

Dans le mĂȘme temps, la rĂ©alitĂ© le rattrape : il est disqualifiĂ© en 2010 de toute fonction de direction d’entreprise pendant sept ans. Il est aussi question d’un projet tĂ©nu autour des 24 Heures du Mans, avec une collaboration brĂšve incluant l’ancien champion BTCC Vic Lee (mentionnĂ© comme condamnĂ© pour trafic de drogue). D’autres idĂ©es sont citĂ©es, comme un plan pour faire entrer un constructeur chinois (Brilliance) en sport automobile — un projet que Beaumont dĂ©crit comme n’ayant jamais eu la moindre chance rĂ©aliste d’aboutir.

Une crise de la quarantaine au milieu de grille du BTCC : l’histoire de John B&Q
Image : Jakob Ebrey Photography

Le rĂ©cit Ă©voque aussi l’alcoolisme, dĂ©crit comme un moteur et un poison : une “charisma” alimentĂ©e par des quantitĂ©s industrielles d’alcool, et une fin prĂ©maturĂ©e Ă  51 ans, l’alcool ayant contribuĂ© Ă  sa mort. Des rumeurs de paddock ont existĂ© sur l’idĂ©e qu’il aurait couru en Ă©tat d’ébriĂ©tĂ©, mais Beaumont affirme ne jamais avoir vu cela. Il ajoute nĂ©anmoins une phrase qui rĂ©sume bien l’opinion gĂ©nĂ©rale sur son niveau de conduite : il Ă©tait dĂ©jĂ  suffisamment mauvais sans cela.

Vers la fin, Batchelor passe par une structure de rĂ©habilitation. Beaumont le voit Ă  l’hĂŽpital une semaine avant sa mort : Batchelor parle encore d’acheter une entreprise, de conclure une affaire. Comme si l’adrĂ©naline de la nĂ©gociation Ă©tait sa derniĂšre respiration. Il meurt sans finaliser ce “dernier deal”.

Au bout du compte, l’hĂ©ritage est divisĂ©. Certains se souviennent d’un homme innovant, enthousiaste, qui percevait des synergies entre sport et marques avant d’autres. D’autres — notamment dans le football — retiennent surtout une pĂ©riode de dĂ©sordre, d’illusions et de dĂ©gĂąts rĂ©els. Les deux lectures cohabitent, et c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui rend l’histoire de “John B&Q” si difficile Ă  classer.

Phrase finale inspirante : parfois, une trajectoire chaotique rappelle une vĂ©ritĂ© simple : l’ambition peut ouvrir des portes, mais seule l’intĂ©gritĂ© permet de laisser derriĂšre soi autre chose qu’une trace de pneus.

Foire aux Questions

Qui était John Batchelor (alias « John B&Q ») ?

John Batchelor Ă©tait un homme d’affaires britannique nĂ© en 1959, devenu pilote en BTCC sous le pseudonyme « John B&Q » aprĂšs avoir dĂ©crochĂ© un sponsoring avec l’enseigne B&Q. Il a aussi Ă©tĂ© impliquĂ© dans le football, notamment via l’achat de York City, et a menĂ© divers projets controversĂ©s.

Pourquoi courait-il en BTCC sous le nom « John B&Q » ?

Il utilisait ce nom comme pseudonyme liĂ© au sponsoring obtenu auprĂšs de B&Q. Cela s’inscrivait dans une logique de visibilitĂ© et d’activation marketing : faire exister la marque dans et autour du championnat.

Quels résultats a-t-il obtenus en BTCC ?

D’aprĂšs les Ă©lĂ©ments citĂ©s, ses rĂ©sultats ont Ă©tĂ© limitĂ©s. Le point fort mentionnĂ© est une huitiĂšme place en catĂ©gorie Ă  Donington Park (13e au classement gĂ©nĂ©ral) durant la saison 2001, dans un contexte oĂč ses performances Ă©taient jugĂ©es modestes.

Que s’est-il passĂ© avec York City Football Club ?

Batchelor a achetĂ© York City pour un montant symbolique (mentionnĂ© comme ÂŁ1) en 2002. Son passage a Ă©tĂ© dĂ©crit comme chaotique, avec des projets de rebranding et des tensions internes. À la fin de 2002, le club est entrĂ© en administration et a Ă©tĂ© sauvĂ© grĂące Ă  l’action des supporters via le Supporters Trust.

Pourquoi son histoire reste-t-elle controversée ?

Parce qu’elle mĂ©lange crĂ©ativitĂ© promotionnelle, ambitions spectaculaires et consĂ©quences nĂ©gatives concrĂštes, notamment dans le football. Batchelor a lui-mĂȘme reconnu avoir menti dans le cadre de son passage Ă  York City, et ses pratiques de reprise d’entreprises en difficultĂ© ont alimentĂ© une image durablement divisive.

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