Deuxième test féminin de Formule E - ce qu’il faut savoir

Le deuxième test féminin de Formule E organisé à Valence marque une étape symbolique et stratégique pour la discipline électrique. Avec une grille d’essais composée de visages connus et de jeunes talents ambitieux, cette journée de roulage s’inscrit au cœur de la préparation de la saison 2025-2026 et de l’optimisation des monoplaces Gen3Evo. Quatre écuries ont fait le choix fort d’aligner leurs deux voitures, portant à 14 le nombre total d’entrées. On y retrouve des références comme Alice Powell et Jamie Chadwick, mais aussi des pilotes en plein essor, telles Janina Schall, prête à convertir son expérience GT4 dans l’univers hautement technique et stratégique de la Formule E.

Ce rendez-vous arrive alors que dix des pilotes présentes avaient déjà participé à l’initiative inaugurale l’an passé. Abbi Pulling, la plus rapide lors de la première édition, revient dans l’environnement Nissan avec une mission double: affiner sa compréhension des systèmes Gen3Evo et contribuer au peaufinage des outils de simulation et de mise au point. À l’approche du premier E-Prix à Sao Paulo, la pression monte: chaque minute de roulage est comptée, chaque relance, chaque phase de récupération d’énergie est un apprentissage à transformer en avantage en course.

Pourquoi ce deuxième test féminin compte vraiment ⚡

La Formule E s’est imposée comme une plateforme technologique unique, où la gestion de l’énergie, l’efficacité aérodynamique et la compréhension logicielle du groupe motopropulseur dictent la performance. Le test féminin de Valence est bien plus qu’une simple opportunité de découverte: c’est un laboratoire à ciel ouvert. Les équipes y valident des réglages, des mappings de freinage régénératif et des stratégies de répartition de puissance. Pour les pilotes, c’est l’occasion d’apprendre le langage de la voiture: comment elle « parle » au lever de pied, où elle restitue le mieux l’énergie, comment équilibrer l’arrière en phase de regen et de freinage hydraulique, et comment optimiser la motricité à la ré-accélération.

Ce contexte est particulièrement favorable au développement des talents féminins: la Formule E valorise l’intelligence de course et la finesse d’exécution. Les séances à Valence mettent l’accent sur la constance, l’anticipation et la coordination avec les ingénieurs. L’absence de longs programmes d’essais privés durant la saison confère à cette journée un statut crucial. Chaque série de tours permet de valider des hypothèses de simulation, de vérifier la corrélation entre données virtuelles et réelles, et de consolider la confiance au volant.

Quatre écuries ayant opté pour deux voitures démontrent une volonté claire d’élargir le retour d’expérience et de multiplier les scénarios. Deux pilotes sur la même structure, c’est la possibilité de varier simultanément les plans de test: pression des pneus, couples de freinage, enveloppes d’ailes ou de capteurs, et différents algorithmes de gestion thermique. Le tout sous la contrainte du temps et des fenêtres de piste, à quelques semaines du grand départ.

Pilotes à suivre et programmes techniques 🔧

Plusieurs profils émergent comme particulièrement intéressants à Valence. D’un côté, les spécialistes déjà familier·ère·s de l’environnement FE: Alice Powell, référence de mise au point, et Jamie Chadwick, habituée des tests et pièces de développement. De l’autre, des pilotes venant d’univers variés: GT, monoplaces junior, Super Formula. Chacune apporte un regard différent sur le grip, la gestion de l’inertie, la précision en phase d’appui et la patience requise pour économiser l’énergie sans perdre le rythme.

Pour Abbi Pulling, ce test s’inscrit dans un continuum technique. Son rôle dépasse le simple pilotage: il s’agit de prouver de la valeur sur le travail préparatoire, l’utilisation du simulateur et la restitution claire des sensations. Côté Nissan, l’objectif est de transformer Valence en test global: valider des fonctionnalités travaillées en privé, puis polir les derniers détails avant l’embarquement vers Sao Paulo. Le directeur de course de l’équipe, Dorian Boisdron, résume l’esprit: chaque minute de piste compte, la feuille de route est millimétrée, et le programme d’Abbi se veut directement calé sur les besoins immédiats de la structure.

Lindsay Brewer illustre un autre scénario: celui d’une pilote venue du Lamborghini Super Trofeo US et passée par l’Indy NXT. Sa participation avec DS Penske lui offre un cadre idéal pour transposer ses repères de pilotage à la spécificité de la Formule E: freinage hautement modulé, placement de la voiture en entrée et en sortie de virage pour maximiser la regen, lecture en temps réel des fenêtres de puissance disponibles. Engagée, curieuse et pragmatique, elle met particulièrement en avant les aspects durabilité et stratégie de la discipline, avec le souhait de tirer profit d’une courbe d’apprentissage rapide.

Chez Jaguar, l’association de Jamie Chadwick et Juju Noda est l’une des plus intrigantes du plateau. Chadwick apporte son expérience d’essais et son sens de la mise au point, tandis que Noda arrive avec un bagage de Super Formula, une catégorie à très haute intensité. La capacité de Noda à dialoguer avec les ingénieurs et à absorber une nouvelle philosophie de pilotage sera un point d’observation majeur. Sa régularité en Super Formula et son adaptabilité sont des atouts; à Valence, elle vise la compréhension fine des systèmes FE et la recherche d’un équilibre naturel dans un environnement entièrement électrique.

Deuxième test féminin de Formule E - ce qu’il faut savoir

La présence de Marta Garcia chez Lola Yamaha attire également l’attention. Déjà vue en test avec d’autres équipes par le passé, elle se présente cette fois sur ses terres de Valence, un circuit qu’elle connaît intimement. Son objectif est clair: enrichir l’expérience, comprendre plus finement la voiture et offrir un feedback précis pour aider l’équipe à tirer le maximum de cette journée. Le contexte local joue en sa faveur: maîtriser les repères visuels, les points de freinage et les zones de reprise d’adhérence facilite l’immersion dans la logique énergétique et logicielle de la Formule E.

Focus équipes: programmes, objectifs et clés de performance 🧭

Nissan et Pulling: l’ambition est de verrouiller les détails. Entre corrélation simulateur-piste, stratégies de regen et calibrage du train arrière, l’équipe veut sortir de Valence avec un set-up robuste pour les conditions attendues à Sao Paulo. Pulling, déjà au sommet lors du premier test féminin, incarne l’approche méthodique qui fait la différence sur la distance.

DS Penske avec Jessica Edgar et Lindsay Brewer: l’équipe mise sur un duo complémentaire. Edgar apporte une continuité avec les essais précédents, tandis que Brewer représente une variable fraîche, capable d’offrir une autre façon de « sentir » la voiture. La convergence de leurs retours peut générer un volume de données particulièrement riche pour les ingénieurs.

Jaguar et son tandem Chadwick/Noda: l’objectif est de capitaliser sur l’expérience de Jamie tout en accélérant la phase d’onboarding de Juju. Les thèmes clés: la précision en entrée de freinage, la gestion de l’énergie en peloton virtuel (simulation de trafic) et la stabilité sous fortes charges de regen. Jaguar sait à quel point une lecture fine de la dégradation pneus/énergie peut faire basculer une course.

Lola Yamaha avec Marta Garcia: place à l’exécution locale. Connaître Valence par cœur permet d’éliminer la part d’inconnu liée au tracé pour se concentrer sur l’essentiel: cartographies de puissance, cohérence du grip latéral, capacité à faire « pivoter » la voiture sans pénaliser l’efficacité énergétique. Garcia vise un retour précis, pragmatique et directement actionnable pour les ingénieurs.

Deuxième test féminin de Formule E - ce qu’il faut savoir

Porsche, avec Gabriela Jilkova et Janina Schall, représente le mix expérience GT et montée en compétence FE. La trace de pilotage, le style de freinage et la gestion du sous-virage en phase de récupération d’énergie seront au cœur du travail. L’aptitude à traduire des sensations de GT4 vers un châssis FE plus rigide et réactif conditionnera la progression de la journée.

Du côté d’Envision et d’Andretti, la présence de talents comme Alice Powell, Ella Lloyd et Nerea Marti ajoute de la profondeur à la feuille de route globale du test. Enfin, Cupra Kiro mise sur Bianca Bustamante, dont la courbe d’apprentissage en monoplaces et en environnements hautement compétitifs ne cesse de grimper. Chaque structure sait qu’un test féminin bien exécuté est aussi un investissement en capital humain: co-construire des repères, un langage technique commun et une base de confiance pour d’éventuels roulages supplémentaires ou de futurs rôles au simulateur.

Stratégie, Gen3Evo et optimisation: le mode d’emploi 🔋

La Gen3Evo impose une sophistication accrue des stratégies. Trois piliers font la différence sur un test à Valence:

  • La gestion de l’énergie: équilibrer l’attaque et l’économie, apprendre à « lisser » les inputs de volant et d’accélérateur pour minimiser les pertes.
  • Le freinage régénératif: ajuster la répartition entre regen et hydraulique, éviter le survirage à l’entrée, maintenir la stabilité au point de corde.
  • La corrélation données/sensation: traduire le « feel » de la pilote en paramètres, isoler les variables (pression pneus, températures, vent), et itérer vite.

Sur le plan purement technique, le logiciel est un levier majeur. La cartographie de puissance doit rester fluide et prévisible, tout en exploitant chaque opportunité de récupération d’énergie. Les ingénieurs traquent les micro-gains: points de déclenchement de la regen, tolérance de glisse à l’arrière, compromis entre rotation et traction. En parallèle, la stratégie en peloton virtuel est testée: comment se placer pour capter le sillage, comment moduler l’effort pour préparer un dernier quart d’heure d’attaque, et quand accepter de lever le pied pour s’offrir un « overcut énergétique ».

La dimension mentale n’est pas en reste. Les pilotes apprennent à lire le « tempo énergétique » d’un run: accélérer quand la fenêtre est favorable, se mettre en retrait lorsque l’on consomme trop, et exploiter les phases de neutralisation pour rééquilibrer l’état de charge. Dans une série comme la Formule E, l’intelligence de course est une arme. À Valence, elle se construit ligne par ligne sur les relevés télémétriques, mot par mot dans le dialogue avec l’ingénieur de performance.

Deuxième test féminin de Formule E - ce qu’il faut savoir

Par ailleurs, la gestion thermique demeure un enjeu discret mais critique. Les composants doivent rester dans la bonne plage de température pour délivrer leur potentiel sans dégradation prématurée. À Valence, où la météo peut être clémente mais changeante, les équipes surveillent l’oscillation thermique entre runs pour garder une constance d’exploitation. Le pilotage « propre », sans à-coups, est souvent synonyme de températures maîtrisées… donc d’efficacité énergétique et de performance durable.

Liste d’engagées: qui roule à Valence 📋

Quatorze voitures sont alignées pour ce test féminin, avec quatre équipes ayant choisi de faire rouler deux autos. Voici la liste complète:

  • Jaguar: Jamie Chadwick / Juju Noda
  • Envision: Ella Lloyd / Alice Powell
  • Mahindra: Chloe Chambers
  • Nissan: Abbi Pulling
  • Citroen: Tatiana Calderon
  • DS Penske: Jess Edgar / Lindsay Brewer
  • Lola Yamaha Abt: Marta Garcia
  • Porsche: Gabriela Jilkova / Janina Schall
  • Andretti: Nerea Marti
  • Cupra Kiro: Bianca Bustamante

Cette diversité de profils et d’expériences crée un écosystème d’apprentissage particulièrement fertile. Les équipes comparent non seulement les temps et les runs, mais aussi les styles de pilotage et la qualité des retours. L’objectif: transformer une journée d’essais en accélérateur de progrès collectif.

Ce que Valence peut changer pour l’avenir 🚀

Pour les pilotes, une journée comme celle-ci peut servir de tremplin. En Formule E, les équipes recherchent des talents capables de comprendre la voiture en profondeur, d’adapter rapidement leur pilotage, et de contribuer au développement via le simulateur. Les meilleures se voient confier des sessions supplémentaires, des rôles d’essai lors de week-ends d’E-Prix, voire des opportunités d’intégration à moyen terme dans des programmes de tests plus avancés. L’exigence y est plus cognitive que dans d’autres catégories: savoir collaborer, expliquer, simplifier les ressentis, hiérarchiser les priorités techniques.

Pour les équipes, ce test féminin est une opportunité de recrutement différenciant. Identifier des profils qui « lisent » la voiture avec justesse, qui gèrent l’énergie comme une ressource stratégique, et qui transforment chaque run en bloc de données utilisable vaut de l’or. À l’échelle de la saison, une seule idée validée, un seul mapping optimisé ou un seul schéma de lift-and-coast mieux compris peut faire gagner plusieurs places le jour J.

Sportivement, la Formule E s’appuie sur la variété des formats, des circuits urbains et des contraintes énergétiques. Valence, même si c’est un environnement de test plus « propre », permet de dégager des lois d’exploitation robustes, transposables à des tracés plus trapus. Conforter la confiance des pilotes dans les phases de freinage, la précision des « releases » de pédale, ou la lecture des fenêtres d’attaque peut se traduire en dépassements mieux préparés, en défenses plus intelligentes et en fins de course plus tranchantes.

Enfin, sur le plan de l’image et de l’impact, ce deuxième test féminin prolonge une dynamique vertueuse: offrir un cadre professionnel, exigeant et juste aux talents féminins, tout en renforçant l’excellence technique au cœur de la discipline. L’ambition n’est pas seulement de cocher une case diversité: c’est de prouver que la performance se nourrit de points de vue complémentaires, de parcours différents et d’approches originales du pilotage et du travail d’équipe.

Zoom sur quelques trajectoires individuelles 🌟

Abbi Pulling, déjà la plus rapide lors du premier test féminin, illustre la valeur de la continuité. En revenant chez Nissan avec un rôle élargi, elle ancre sa progression dans la rigueur et la connaissance fine des outils. Son objectif à Valence: traduire le travail de l’année en une exécution propre, méthodique, et créer des repères solides pour le reste de la saison.

Lindsay Brewer, troisième en catégorie Am du Lamborghini Super Trofeo US après une victoire à Road America, débarque avec la volonté de prouver sa capacité d’adaptation. Le défi: convertir la vitesse brute et la précision GT en une intelligence énergétique FE. Si l’alchimie opère, son profil pourrait séduire pour d’autres séances de développement.

Marta Garcia, championne F1 Academy 2023, revient pour une troisième expérience de test FE, cette fois chez Lola Yamaha Abt. À domicile, elle peut consacrer toute son énergie à la lecture de la Gen3Evo, à l’optimisation de la trajectoire et à la qualité de son feedback. Son ambition est claire: s’impliquer sur la durée et devenir une valeur de référence pour les programmes de développement.

Juju Noda, en plein apprentissage de la Super Formula, mise sur son sens du dialogue technique. Elle sait que la Formule E récompense la nuance: freiner fort sans casser le flux d’énergie, ajuster le point de corde en fonction de la regen, et garder un arrière « vivant » mais sous contrôle. Sa progression au cours de la journée sera un précieux indicateur de sa compatibilité avec les exigences FE.

Ce qu’il faudra regarder pendant et après Valence 🧪

Au-delà des chronos, plusieurs signaux faibles méritent l’attention:

  • La cohérence des runs: régularité des temps malgré des consignes énergétiques différentes.
  • La vitesse d’adaptation: capacité à intégrer un nouveau mapping en une ou deux boucles.
  • La qualité du feedback: retours clairs, actionnables, hiérarchisés.
  • La gestion du trafic: simuler des dépassements en limitant la pénalité énergétique.
  • La propreté de conduite: peu de blocages de roues, trajectoires fluides, pneus correctement exploités.

Après le test, l’analyse data donnera son verdict. Corrélation avec le simulateur, compréhension des écarts entre pilotes, et identification des « quick wins » techniques seront au menu. Les pilotes qui auront su accélérer cette boucle vertueuse données–ressenti–ajustement se mettront en position d’obtenir d’autres roulages et de s’inscrire dans la durée au sein de la discipline.

Deuxième test féminin de Formule E - ce qu’il faut savoir

Au final, ce deuxième test féminin à Valence n’est pas qu’un rendez-vous technique: c’est un révélateur d’attitude, de méthode et d’ambition. Il met en valeur des pilotes prêtes à bousculer les idées reçues, à embrasser la complexité de la Formule E et à transformer l’énergie en performance. C’est aussi la preuve qu’une discipline à la pointe de l’innovation peut, et doit, être une place où les talents se rencontrent, se comparent et se hissent ensemble vers le haut.

Que l’on suive la trajectoire d’une championne établie ou l’émergence d’un nouveau nom, Valence nous rappelle une chose simple: l’avenir se construit entre rigueur, créativité et confiance. Et quand l’étincelle rencontre la méthode, l’électricité fait le reste. ✨

En marge de Valence, l’étincelle donne des idées: de la rigueur FE à la fougue d’une Lamborghini Countach, le rêve automobile se vit aussi via une LOA/LLD souple. Pour avancer sans friction, cap sur Joinsteer.

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