Ce que nous savons sur l’essai Ferrari F1 de Pérez et Cadillac

Cadillac franchit une étape décisive vers son entrée en Formule 1 en 2026 avec un test grandeur nature programmé à Imola sur une Ferrari SF‑23, confiée à Sergio Pérez. Bien plus qu’une simple séance de roulage, il s’agit d’une répétition générale pour une nouvelle équipe qui se structure, affine ses processus et construit une culture opérationnelle destinée à rivaliser, dès le premier tour de roue officiel, avec les écuries les plus aguerries du plateau. À travers ce test et un premier roulage déjà mené en amont, Cadillac capitalise sur sa collaboration technique avec Ferrari pour accélérer l’apprentissage, fiabiliser ses mécanismes internes et souder son équipe autour de standards de performance communs.

Au-delà du volant et du chronomètre, l’ambition est claire: transformer chaque minute de piste et chaque minute au garage en avantage compétitif, afin d’aborder 2026 avec des fondations solides, une communication fluide et une exécution sans faille. Voici ce que ce programme implique concrètement, pourquoi il compte et comment il s’inscrit dans un plan de marche plus large incluant des infrastructures multiples, des simulations avancées et une montée en puissance réfléchie.

Pourquoi ce test d’Imola change la donne pour Cadillac 🚀

Le choix d’Imola et de la Ferrari SF‑23 n’est pas anodin. Imola est un circuit technique, exigeant pour les freins, la gestion de l’énergie et la précision du pilotage, avec une alternance de courbes rapides, de chicanes et de zones de freinage en appui. C’est un terrain idéal pour éprouver non seulement la coordination pilote-ingénieurs, mais aussi la rigueur des procédures de garage et la qualité du flux d’informations. En mettant à disposition une monoplace 2023, Ferrari offre à Cadillac un outil fiable, connu et parfaitement documenté, permettant de concentrer les efforts sur l’exécution plutôt que sur la mise au point pure.

Concrètement, ce test a un objectif prioritaire: valider l’ensemble des chaînes opérationnelles. Cela recouvre la logistique (planning, transport, outillage), l’installation et l’ergonomie du stand, l’intégration des systèmes informatiques, la gestion des flux de données et des communications radio, la préparation de la voiture, les procédures de mise en route, la synchronisation des mécaniciens et, plus globalement, la capacité de l’équipe à reproduire les standards d’un week-end de Grand Prix sans les pressions réglementaires du parc fermé.

Un premier roulage a déjà eu lieu, permettant de roder la relation de travail entre les mécaniciens de Cadillac, ses ingénieurs course et certains personnels Ferrari qui accompagneront l’équipe dans le cadre de la relation client. L’étape d’Imola, sur deux journées consécutives, est le prolongement naturel de cette montée en puissance: davantage de kilomètres, plus de séquences répétées, plus de scénarios testés, plus de données recueillies pour corriger, optimiser et standardiser.

À ce stade de la préparation, la performance au tour passe après la maîtrise des détails. Or, en Formule 1 moderne, ce sont précisément ces détails — robustesse des procédures, clarté de la communication, rapidité d’exécution, propreté des interfaces homme-machine — qui transforment une bonne équipe en machine à points.

Sergio Pérez, retour au volant et objectifs de pilotage 🎯

Pour Sergio Pérez, cette séance représente bien plus qu’une remise en jambe. C’est une opportunité de reconnecter avec le rythme de la F1 et de se glisser, dès maintenant, dans les méthodes de travail et le langage technique que Cadillac veut instaurer. Le pilote mexicain apporte une expérience considérable: gestion des pneus, lecture de l’évolution de piste, finesse en conditions mixtes, et capacité à décrire précisément le comportement de la voiture. Son feedback est une matière première précieuse pour accompagner l’équipe dans la maturation de ses process.

Le programme de Pérez à Imola sera naturellement orienté vers la régularité et la répétabilité: stints mesurés, variations de charge de carburant, essais de procédures de départ depuis la voie des stands, relances après intervention au garage, évaluations du comportement sur changements de conditions (température, vent, grip). À chaque séquence, l’objectif est d’observer la chaîne complète: qualité du brief, exécution du run, collecte et analyse des données, debrief rapide, ajustements, puis nouvelles itérations. Plus ces boucles d’apprentissage sont propres et rapides, plus l’équipe sera prête à absorber la complexité d’un week-end à format sprint ou d’un Grand Prix avec des aléas imprévisibles.

Ce roulage profite aussi à la relation homme-machine. L’ergonomie du volant, la cartographie des boutons, la hiérarchie des messages affichés, l’ordre de priorité des alarmes et des demandes radio: tous ces éléments façonnent le confort et la réactivité du pilote. À terme, cet affûtage réduit le temps de traitement cognitif, libère de la bande passante mentale et améliore la précision des décisions en situation de stress, notamment lors des phases critiques comme les tours de sortie, la gestion du trafic en qualifications ou les relances après voiture de sécurité.

Monter une équipe F1: logistique, garage et langage commun 🧩

Construire une équipe de F1 ne consiste pas seulement à recruter des talents éparpillés dans le paddock. Il s’agit d’inventer un langage commun et une culture d’exécution. Au cœur de l’opération d’Imola, Cadillac veut créer « sa » manière de faire: des mots, des gestes et des rituels techniques codifiés, afin que le stand devienne un organisme fluide, où chacun anticipe l’autre. Cette harmonie commence par la mise en place de procédures scrupuleuses, testées et mesurées.

Parmi les séquences travaillées: gestion et rotation des trains de pneus, utilisation des couvertures chauffantes, cycles de pressurisation et de purge des systèmes hydrauliques, enchaînement des contrôles d’intégrité, alimentation et surveillance des systèmes électroniques, ravitaillements en carburant en conditions de test, ainsi que la préparation des outillages pour réduire les pertes de temps. Chaque geste est calibré, filmé, chronométré et analysé pour éliminer les frictions et gagner des secondes, parfois des dixièmes, qui comptent à l’échelle d’un week-end.

La communication radio est un autre pilier souvent sous-estimé. Vocabulaire, cadence, hiérarchie des messages, temps de parole de chaque rôle: tout est défini et entraîné. L’objectif? Des échanges concis, sans ambiguïtés, dans lesquels chaque mot déclenche une action claire. Dans la pression d’un dépassement, d’une fenêtre d’arrêt serrée ou d’une neutralisation, une communication limpide peut faire la différence entre un undercut réussi et une occasion manquée.

Enfin, la dimension IT est centrale. L’infrastructure informatique du stand — serveurs, réseaux, redondances, flux télémétriques, systèmes d’analyse en temps réel, synchronisation avec les cellules de mission à distance — doit être éprouvée. Imola est le banc d’essai de cette architecture, avec des scénarios de basculement, des tests de charge de données et des validations de protocoles de sécurité et de sauvegarde.

Une collaboration Ferrari structurante pour 2026 🤝

Cadillac s’appuie sur une relation client avec Ferrari pour accélérer sa courbe d’apprentissage. L’accès à une monoplace récente et à un cadre opérationnel éprouvé permet d’observer, d’imiter, puis d’adapter. Le principe est simple: la voiture est « prêtée », mais Cadillac en assure l’exploitation pendant le test, ce qui oblige l’équipe à fonctionner comme en Grand Prix, tout en bénéficiant d’un support technique cadré.

Le fait que Ferrari puisse faire rouler une voiture d’il y a deux saisons offre une fenêtre parfaite pour ce type de préparation. Deux journées à Imola, précédées d’un premier roulage sur un autre site d’essais, dessinent un programme progressif: apprendre, mesurer, corriger, répéter. Les enseignements couvrent autant la gestion mécanique et hydraulique que l’outillage, les procédures d’allumage moteur, la conformité, les temps de rotation et la propreté des interventions au stand.

À l’approche de 2026, où Cadillac fera ses débuts, cette collaboration client agit comme un catalyseur. Elle donne à l’équipe de nouveaux repères, permet d’éviter des erreurs de débutant coûteuses et crée une base d’exigence: une fois ces standards intégrés, le travail spécifique à la voiture 2026 et à son package propulseur pourra se focaliser sur la performance pure, sans sacrifier l’exécution.

Un maillage d’infrastructures pour accélérer la montée en puissance 🏗️

La force d’un projet F1 réside aussi dans son écosystème. Cadillac déploie une architecture multi-sites pour rattraper son retard sur les écuries établies. Le cœur opérationnel se trouve à Silverstone, au plus près de la vallée de la F1, où s’agrègent recrutement, opérations course et coordination logistique. Pour l’aérodynamique, le roulage en soufflerie est mené depuis le site de Toyota à Cologne, une installation reconnue pour sa qualité de mesure et sa fiabilité.

À moyen terme, une nouvelle installation TWG à Fishers, dans l’Indiana, vient enrichir la chaîne de valeur, tandis que les centres technologiques Cadillac et GM apportent des ressources en simulation, matériaux, calcul et électronique. Ce maillage permet de répartir les charges, d’accélérer les boucles conception‑validation et d’optimiser les métiers: aéro, structure, systèmes, performance véhicule et fiabilité.

Un élément-clé complète ce dispositif: le quartier général GM Performance Power Units en Caroline du Nord, dédié à la conception, aux essais et à la fabrication du futur groupe propulseur « works ». Cette ambition moteur, adossée à l’expertise de General Motors, vise à offrir à Cadillac un levier stratégique à moyen terme: maîtriser l’interface châssis‑propulseur, piloter les arbitrages énergétiques et intégrer le software de gestion de la puissance selon la philosophie maison.

Des simulations à la course, une pédagogie par itérations 🖥️

Avant même d’aligner une voiture au départ, Cadillac a multiplié les simulations de week-ends de course. Certaines ont été menées partiellement — comme des vendredis complets —, d’autres en format intégral, y compris l’enchaînement qualifications‑course, la gestion des timings, et l’impact des obligations médias des pilotes sur le débit des debriefings. L’équipe se prépare également à simuler un week-end sprint, un format réputé exigeant pour l’organisation, avec des fenêtres de décision plus serrées, moins de roulage avant le parc fermé et une importance accrue de la corrélation simulateur‑piste.

Ces exercices ont plusieurs vertus. Ils révèlent les goulots d’étranglement, d’éventuels silos d’information et les redondances inutiles. Ils permettent aussi d’entraîner les rôles d’astreinte, la priorisation des alertes, les stratégies de réaction aux interruptions de séance et la coordination entre le mur des stands, le garage et la cellule de mission à distance. Chaque simulation se conclut par une rétrospective: ce qui a marché, ce qui doit changer, et un plan d’action daté.

L’essai d’Imola s’inscrit dans ce continuum: il est la version « réelle » d’un protocole répété virtuellement. En combinant les deux, Cadillac maximise l’apprentissage: la simulation standardise les méthodes, la piste révèle les imprévus. C’est le meilleur des deux mondes pour gagner du temps sur la courbe d’expérience.

Sécurité, fiabilité et qualité d’exécution: les trois priorités invisibles 🛡️

Dans une équipe en construction, la tentation de viser d’emblée le chronomètre est naturelle. Pourtant, trois priorités priment à ce stade: la sécurité, la fiabilité et la qualité d’exécution. Sécurité, car chaque procédure doit protéger les personnes et préserver l’intégrité du matériel: levage, tension des écrous, verrouillage des éléments aérodynamiques, manipulation des systèmes à haute pression et des composants à haute température. Fiabilité, car aucun progrès n’est possible sans répétabilité: éliminer les fuites, stabiliser les températures d’exploitation, garantir la robustesse de l’électronique et des faisceaux, fiabiliser chaque connecteur, chaque capteur, chaque routine logicielle. Qualité d’exécution, enfin, parce qu’elle conditionne la traduction des idées en résultats: des procédures claires, des rôles précis, des responsabilités identifiées.

Le test d’Imola est l’outil parfait pour valider ces dimensions invisibles. Il permet de mesurer les temps d’intervention, de vérifier la propreté des enchaînements, d’étalonner les check-lists et d’objectiver la progression. Dans un championnat où la marge est infime, c’est souvent le socle discret qui fait la différence.

Pérez, Bottas et la construction d’un duo complémentaire 🧠

Avec Sergio Pérez et Valtteri Bottas, Cadillac mise sur un duo expérimenté, capable d’apporter une stabilité immédiate et un volume de feedback conséquent. Les deux pilotes connaissent la pression des équipes de pointe et la réalité des stratégies modernes. Leur complémentarité — gestion des pneus, vitesse sur un tour, lecture de course, sensibilité mécanique — offre une base solide pour accélérer la mise au point des méthodes et, demain, des packages techniques.

À court terme, le roulage de Pérez à Imola nourrit la base de données de l’équipe et affine la communication technique. À moyen terme, l’accumulation de scénarios et de debriefs croisés avec Bottas permettra d’unifier les critères d’évaluation: ce qui est acceptable, ce qui ne l’est pas, ce qui coûte du temps sur la durée d’un relais, ce qui déstabilise les pneus dans des fenêtres sensibles, et les compromis à tenir selon les circuits. Cette exigence commune est une condition pour développer une voiture 2026 cohérente, docile à piloter et performante dans des conditions variées.

De la piste au bureau d’études: boucler la boucle 🔁

Chaque minute passée à Imola se transforme ensuite en matière exploitable pour les groupes d’ingénierie: compréhension des contraintes thermiques, réaction de la plateforme sur les enchaînements, besoins en rigidité locale, exigences en refroidissement, lisibilité des données capteurs pour le diagnostic rapide. Le but est de calibrer les priorités du bureau d’études, d’ajuster les plans d’essai en soufflerie, d’affiner les modèles de simulation et d’anticiper les compromis du châssis 2026.

Cette boucle « piste – analyse – décision – mise en œuvre » est le cœur d’une saison réussie. En la construisant dès maintenant, Cadillac s’offre une chance de réduire la latence entre l’idée et le gain en performance. Moins d’itérations perdues, plus de décisions fondées, une feuille de route clarifiée: voilà comment une nouvelle équipe gagne du temps sur des adversaires installés.

Itinéraire vers 2026: étapes, jalons et ambition mesurée 🗺️

L’ambition est grande, mais elle s’accompagne d’une méthode. Les prochains mois seront rythmés par des jalons concrets: consolidation des équipes à Silverstone, montée en cadence des moyens d’analyse, validations croisées en soufflerie et CFD, intégration progressive des process « works » autour du futur propulseur GM, poursuite des simulations de week-end et répétitions générales avec check-lists verrouillées. Chacune de ces étapes doit être documentée, mesurée et traduite en standards internes.

Ce plan n’a rien de spectaculaire au quotidien, mais il crée les conditions du spectaculaire en piste. Les grandes performances visibles sont souvent l’émergence de milliers de petites décisions invisibles, bien prises et bien exécutées. Avec Imola en tremplin, Cadillac transforme l’intention en action et l’action en méthode.

Conclusion: un tremplin vers la grille 2026 ✨

Le test d’Imola avec la Ferrari SF‑23 et Sergio Pérez n’est pas une fin en soi: c’est une étape charnière qui révèle une équipe en construction, exigeante sur ses fondamentaux et lucide sur ce qu’il faut pour jouer dans la cour des grands. En travaillant la logistique, la précision du garage, la clarté des communications, la qualité des données et l’harmonie humaine, Cadillac se donne les moyens d’arriver en 2026 prête à se battre dès le feu vert. Quand la préparation rencontre l’ambition, la performance cesse d’être une promesse: elle devient une intention assumée. Et c’est souvent là que commence la réussite.

Que chaque tour à Imola devienne l’étincelle qui éclaire la route vers 2026, et que chaque détail maîtrisé ouvre la voie à une nouvelle histoire à écrire sur la grille de départ.

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