🏁 100e Course WEC à Fuji : Un Moment Historique et Mémorable

La centième course du Championnat du Monde d'Endurance (WEC) à Fuji 2025 a offert un spectacle inoubliable. Avec trois interventions de la voiture de sécurité, cinq neutralisations complètes de la piste, et une toute nouvelle équipe au sommet, cet événement marque un tournant dans la saison. Alpine a inscrit son nom au palmarès, offrant des émotions fortes à ses pilotes Paul-Loup Chatin, Charles Milesi et Ferdinand Habsburg. Au-delà de la victoire symbolique, cette manche a bouleversé la hiérarchie établie et relancé l’intérêt pour une fin de saison qui s’annonce explosive à Bahreïn.

Alors que six des huit constructeurs se sont succédé en tête, Ferrari a traversé un véritable cauchemar, laissant le suspense planer sur le championnat. Pourtant, la Scuderia n’est pas la seule à avoir trébuché sur l’asphalte japonais. Tour d’horizon complet de cette épreuve où se sont mêlés drames, coups de théâtre et exploits.

🚗 Alpine, Peugeot & Porsche : Dynamiques de victoires et stratégies gagnantes

En revenant à Fuji, théâtre de son premier podium, Alpine ne partait pas favorite, surtout après une série de résultats difficiles. Des pénalités en tout début d’épreuve semblaient sceller le sort de la #35, mais l’équipe s’est ressaisie pour signer l’une des victoires les plus retentissantes de la saison — un authentique tour de force. Un arrêt stratégique de pneus sous neutralisation, une prise de risque optimale lors du dernier pit-stop et une exécution parfaite ont permis à Chatin, Milesi et Habsburg de décrocher leur première victoire WEC, propulsant Alpine à la cinquième position du classement constructeurs. C’est bien plus qu’un simple succès technique : c’est le fruit d’une gestion d’équipe exemplaire face à l’adversité.

Peugeot, de son côté, a démontré tout le potentiel retrouvé de la 9X8. Bénéficiant d’une Balance de Performance favorable mais surtout d’une efficacité remarquable sur la piste et dans les stands, le trio Jensen, Vergne et Di Resta a terminé à une belle deuxième place, menant même de longs relais. Cette remontée, initiée depuis la douzième place sur la grille, conforte Peugeot dans la lutte aux avant-postes malgré une légère frustration sur la stratégie en toute fin de course.

Porsche, quant à elle, affirme ses ambitions malgré des doutes sur son engagement futur en Hypercar. Les 963 ont répondu présent, signant un magnifique doublé podium avec Estre et Vanthoor, qui capitalisent sur régularité et constance. Une brillante troisième place et un gain de points vital dans le duel avec Ferrari. Pour Porsche, cette course illustre leur capacité d’adaptation stratégique et leur résilience en toutes circonstances.

🔥 La traversée du désert de Ferrari et Toyota : Quand les favoris trébuchent

Ferrari a expérimenté une véritable désillusion sur le tracé de Fuji. Dès le début, la 499P n’était pas dans son élément, mais la Scuderia avait surpris par sa compétitivité initiale, avant que la cascade de pénalités n’anéantisse toutes les chances de top 5. Deux drive-through, un stop-and-go et plusieurs pénalités de temps ont plongé les équipages #51 et #50 dans le bas du classement. Le seul petit rayon de soleil : la #83, malgré un accrochage en début de course, ramène deux points et conserve de justesse la tête du championnat pilotes. Le bilan est sévère : Ferrari voit son avance au championnat fondre et part à Bahreïn avec une pression monumentale pour sauver sa saison.

Chez Toyota, courir à domicile aurait dû être synonyme d’espoir. Mais handicapé par une Balance of Performance défavorable et de multiples aléas de course, le constructeur japonais termine hors du podium. La #7, un temps en tête avec Nyck de Vries, a vu sa course ruinée par l’intervention de la voiture de sécurité, tandis que la #8, victime d’un accrochage, a cumulé les pénalités. Kamui Kobayashi et ses coéquipiers n’ont pu que constater l’impuissance de leur GR010 face à la concurrence, déplorant de ne pouvoir ni attaquer ni défendre efficacement. L’absence de podium plane comme une ombre sur cette saison déjà compliquée.

🔧 Cadillac, BMW et Aston Martin : Entre frustrations et opportunités manquées

Le team Cadillac avait affiché une belle forme en qualification, monopolysant la première ligne et espérant transformer sa domination initiale en triomphe. Alex Lynn, auteur de la pole, et Will Stevens, enchaînant les meilleurs chronos, laissaient entrevoir un podium assuré. Las, les sorties de la voiture de sécurité et le manque de réussite au moment des neutralisations ont chamboulé les plans de l’équipe, qui manque le top 5 avec ses deux voitures. Un scénario dur à avaler pour une équipe qui pensait tenir sa revanche au championnat.

Pour BMW M Team WRT, la dynamique euphorique du début de saison est désormais loin : une seule voiture à l’arrivée, un gros accident pour Raffaele Marciello, des pénalités à répétition… et une plongée au classement général. Malgré tous les efforts, l’équipe allemande tombe au septième rang et voit Peugeot lui disputer sa sixième place lors de la dernière manche.

Le souffle d’Aston Martin a ramené un vent d’espoir dans la catégorie Hypercar. Grâce à la performance remarquable de Marco Sorensen lors de l’Hyperpole et à une stratégie rusée, la Valkyrie #009 termine cinquième après que la #94 Peugeot ait écopé d’une pénalité post-course. C’est le meilleur résultat Hypercar de la marque, même si une collision avec la #007 laisse un goût amer. L’écurie britannique peut désormais viser un podium à Bahreïn, portée par la confiance retrouvée et ses pilotes motivés.

🏆 Le suspense au cœur du GT3 : Vista AF Corse et les batailles stratégiques

Si tous les regards se sont portés sur la bataille en Hypercar, la catégorie LMGT3 a elle aussi offert des rebondissements spectaculaires. Vista AF Corse, au volant de la Ferrari 296 LMGT3 #21, tenait la victoire jusqu’à une pénalité finale. Malgré une erreur dans la gestion du carburant et ces cinq secondes fatidiques ajoutées au dernier tour, le trio Rovera, Heriau et Mann décroche une deuxième place décisive dans la course au titre. Ils réduisent l’écart sur la Porsche Manthey 1st Phorm, désormais à 11 points, et peuvent encore rêver du sacre lors de l’ultime manche à Bahreïn.

L’incertitude règne dans la catégorie, chaque point est âprement disputé et la moindre erreur ou réussite stratégique peut bouleverser l’issue du championnat. Ce suspense haletant maintient la pression et promet une lutte sans merci pour le titre GT3.

🌟 Bilan et perspectives : Tous les espoirs sont permis pour Bahreïn

La manche de Fuji 2025 restera dans les annales comme l’une des plus riches en surprises et rebondissements de l’ère moderne du WEC. Ce centième rendez-vous a rappelé que nul n’est à l’abri d’une mésaventure, que stratégie rime avec audace, et que la compétition demeure ouverte jusqu’à la dernière minute.

La victoire d’Alpine, le doute chez Ferrari et Toyota, la montée en puissance de Peugeot, la solidité de Porsche, la renaissance d’Aston Martin et l’éclosion de nouveaux talents en GT3 illustrent à quel point le Championnat du Monde d’Endurance est entré dans une nouvelle ère d’incertitude et de dramaturgie.

Alors que la grande finale de Bahreïn s’annonce décisive, chaque constructeur et chaque équipe ont encore leur carte à jouer. Mobilisez-vous, prenez exemple sur la détermination des pilotes et vivez chaque instant de cette saison 2025 – car en endurance, tout peut basculer jusqu’au drapeau à damier. 🏆

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