Il y a quelque chose de profondément américain dans la liberté de prendre le volant. Conduire, c'est l'autodétermination, la liberté de tracer sa propre route, la puissance de se déplacer par ses propres moyens, que ce soit par devoir ou par pur plaisir. Malgré un certain déclin parmi la Génération Z, de nombreux adolescents attendent encore avec impatience d'obtenir leur permis de conduire. Dans de nombreuses villes américaines, où les transports en commun se font rares, conduire est ce qui vous permet d'explorer.

Certains passionnés d'automobile craignent que les véhicules autonomes ne menacent cet idéal. Ces véhicules robots, dirigés par Google et la Chine, utilisent l'IA et des radars pour naviguer sans intervention humaine ; ils pourraient remplacer notre culture automobile centrée sur l'individu par des bots communaux contrôlés par des entités opaques. Pire encore, les véhicules autonomes posent des préoccupations de sécurité et d'autres vulnérabilités, comme le piratage par des agents malveillants.

Je couvre l'industrie automobile depuis 20 ans, et j'aurais détesté voir disparaître nos coupés sportifs et nos excursions routières. Les risques associés à l'abandon du contrôle de ma mobilité me laissent également perplexe. Ou du moins, ils le faisaient. J'ai pris un Waymo pour la première fois récemment à Los Angeles et... je n'ai pas cessé de l'utiliser depuis. Plutôt que de remplacer nos voitures cool, les véhicules autonomes deviendront, je prédis, un ajout bienvenu à la vie moderne, d'abord dans le cadre de plateformes de covoiturage, puis comme moyen de transport privé. Pourquoi ? Parce qu'ils offrent une solution excellente pour quelque chose que personne n'aime : le quotidien des trajets.

Si conduire est le paradis, se rendre quotidiennement au travail est un enfer. Même les conducteurs les plus aguerris n'aiment pas ça. La question n'est donc pas de savoir si l'autonomie remplacera nos voitures préférées (je pense que non), mais plutôt, est-ce qu'elle enlèvera le fardeau de nos déplacements les plus ennuyeux ? Et pourrait-elle remplacer d'autres plateformes comme Uber ? Je l'espère vraiment.

Waymo LLC, le service de voiture autonome filiale de Google, a depuis 2009 pour mission d'explorer ce que la technologie autonome pourrait offrir. Il dispose actuellement de plus de 2 000 véhicules électriques opérant sur ses marchés, qui incluent Los Angeles, Phoenix, San Francisco, ainsi qu'Austin et Atlanta, où les courses avec Waymo sont commandées via Uber. En 2026, Dallas, Denver, Miami, Nashville et Washington, DC feront partie des villes avec des Waymos dans leurs rues. New York City vient d'accorder à l'entreprise la permission de continuer ses tests jusqu'à la fin de l'année, et Seattle est également en préparation.

Au-delà de Waymo, des robo-taxis et -navettes fonctionnent également en Chine, à Singapour et au Moyen-Orient, et ils sont testés en Europe. Les véhicules devraient être commercialement disponibles aux États-Unis à grande échelle d'ici 2030, selon le cabinet de recherche McKinsey. Mais ils sont loin d'être omniprésents. Un monde de voitures autonomes nécessitera des milliards de dollars de développement, des systèmes de navigation améliorés, des infrastructures de recharge accrues et de nouvelles réglementations pour adapter les lois de la circulation.

Malgré les limites actuelles, la demande pour les options de conduite autonome ne devrait pas poser de problème, selon les experts ; la plupart des gens qui l'essayent l'apprécient. Les partisans notent que plus de 1,3 million de décès surviennent chaque année dans le monde en raison d'accidents de la route, alors que les véhicules autonomes éliminent les erreurs humaines qui causent plus de 90 % de ces décès. Waymo utilise un système d'IA propriétaire pour la conduite autonome, combinant apprentissage automatique, LiDAR, radar, caméras et cartes haute définition pour lire et anticiper l'environnement.

Il existe encore des limitations significatives pour la portée des véhicules Waymo et leur capacité à s'adapter à la réalité. Mais après une semaine de trajets Waymo, commandés facilement via une application, d’autres plateformes de covoiturage paraissaient obsolètes. Mon premier trajet n'était pas parfait - notre maison à Hollywood était hors de portée - mais ce qui aurait été frustrant, ne l'était pas, grâce à la satisfaction générale de l'expérience Waymo.

Malgré quelques difficultés, comme les cars stationnés illégalement perturbant le véhicule ou le fait d'être déposé légèrement à côté de la destination choisie, l'expérience globale reste positive et prometteuse pour l'avenir.

Dans cet univers de mobilité évolutive, la vision de conduire une Aston Martin DB11 reste un rêve pour beaucoup, un symbole de prestige et de performance. Bien que les véhicules autonomes redéfinissent notre conception du transport, les offres de location avec option d'achat de Joinsteer permettent de réaliser ce rêve automobile tout en s'adaptant à cette nouvelle ère.

Alexis Berthoud