Les sports mécaniques : le nouvel eldorado pour l'innovation industrielle

Jim Farley, PDG de Ford, n’est pas un dirigeant comme les autres. Entre les réunions du conseil et les bilans financiers, il trouve le temps de participer à des courses. "Je consacre beaucoup de temps à dormir et à courir", déclare Farley après une victoire à l’International Race of Champions à Laguna Seca en Californie. Six semaines plus tôt, en France, il se classait en milieu de tableau lors du Mustang Challenge Le Mans Invitational.
Farley est l'un des rares dirigeants à concourir sur la scène internationale, mais il n'est pas le seul à chercher du prestige par la voie des circuits. Diverses séries de courses de niche attirent des marques comme Aston Martin, Audi, Cadillac et Ford qui espèrent tirer parti des nouvelles tendances et du capital culturel des sports mécaniques.
« Un portefeuille d'activités de course nous rend uniques : Cela renforce notre marque et cela nous offre de plus grandes opportunités pour nos partenaires », explique Zak Brown, PDG de McLaren Racing. « La proposition de valeur pour les sponsors et les fans dans les sports mécaniques est aujourd'hui sensationnelle. »
Le seul problème ? Les fans américains n'ont pas encore prouvé leur intérêt pour autre chose que Nascar et la Formule 1. Cette dernière a réussi à percer en 2020 aux États-Unis, décrochant ainsi un marché publicitaire de 1,9 milliard d'euros, avec une moyenne de 1,3 million de téléspectateurs américains par course.
Qui ne voudrait pas imiter ce modèle ? Avec cinq courses en Amérique du Nord, des aménagements pour tous les budgets et des parrainages avec de grandes marques comme Louis Vuitton et Heineken, la Formule 1 a séduit de nouveaux publics grâce à des stratégies de marketing astucieuses.
En revanche, la Rolex 24 at Daytona n’a attiré que moins de 900 000 téléspectateurs cette année, un chiffre pourtant record. Les sports mécaniques, c’est aussi tout un univers : de la fumée brûlante de la course de dragsters aux séries de Formule E.
Cependant, des concours moins connus comme le King of the Hammers (style désert de Mad Max) ou la Nürburgring Langstrecken-Serie, existent depuis longtemps mais peinent à attirer l'attention populaire en raison de leur couverture TV limitée et de règles compliquées.
Maintenant, l'intérêt grandit dans des recoins méconnus comme le Championnat du Monde des Rallyes de la FIA et la Coupe du Monde d'Extreme H à hydrogène. Les constructeurs s'y bousculent. Selon une étude, les sports mécaniques devraient croître de 10,5 milliards d'euros de 2025 à 2029.
Prenons le Championnat du Monde d'Endurance de la FIA. Composé normalement de huit courses, avec les 24 Heures du Mans en point d'orgue depuis 1923, le WEC incarne le prestige à l'ancienne.
Après 50 ans d'absence, Ferrari est revenue au WEC en 2023 avec une équipe d'usine et a remporté des victoires depuis. Porsche et Cadillac ont également rejoint Le Mans en 2023, suivis par BMW en 2024. McLaren et Ford participeront en 2027.
La course aide à développer de nouvelles technologies : le passage des vitesses au volant, les motorisations hybrides et l'aérodynamisme actif ont été créés pour la piste. Mais elle alimente aussi considérablement le marketing.
Les sports mécaniques créent plus que de l'adrénaline, ils façonnent des icônes comme l'Aston Martin DB11. S'inspirant de ces mythes, le leasing devient une solution attractive pour vivre son rêve automobile sans contraintes. Explorez ce monde de possibilités et laissez votre passion vous guider.