24 Heures du Mans 2025 : Ce que révèlent les premiers tests 🏁
Dans l’histoire riche des 24 Heures du Mans, la journée d'essais préliminaires représentait jadis une étape cruciale. Organisée fin avril ou début mai, elle imposait une sélection stricte : les équipes devaient signer de bons chronos sous peine d’élimination.
Aujourd’hui, elle s'apparente plutôt à une répétition générale, avec deux sessions d'essais libres ajoutées une semaine avant la grande course afin que les écuries mettent au point leurs véhicules et optimisent leurs stratégies.
⚙️ Quelles tendances à retenir des essais préliminaires ?
Depuis l'introduction du système de Balance des Performances (BoP) en catégorie Hypercar en 2021, les équipes dévoilent rarement leur plein potentiel lors des essais, évitant ainsi des ajustements défavorables pré-course. De ce fait, analyser les temps réalisés exige autant d'intuition que de discipline chronométrique.
Les ajustements minimes apportés récemment n'ont d'ailleurs pas bouleversé l'équilibre des forces en jeu. Le directeur technique de Toyota Gazoo Racing, David Floury, souligne ainsi une journée compliquée par de nombreuses interruptions : « Le travail sur piste a été difficile à cause des multiples incidents, mais c'était pareil pour l'ensemble des concurrents. »
En effet, deux drapeaux rouges sont venus ralentir les sessions suite à des sorties de piste de Luca Ghiotto (#43 Inter Europol ORECA 07) et Giorgio Roda (#11 Proton Competition ORECA 07), réduisant sensiblement le temps de roulage des équipes.
Pourtant, les chronos globaux se sont montrés meilleurs par rapport aux éditions précédentes, notamment grâce au resurfaçage partiel du circuit (entre la sortie d'Arnage et les premières courbes Porsche) et à une augmentation générale de la puissance des voitures.
🚗 Toyota dominatrice, Ferrari impressionnante
C'est l'équipe Toyota qui signe la référence chronométrique du jour : Brendon Hartley boucle le meilleur tour en 3'26"246 au volant de la #8 GR010 Hybrid, améliorant ainsi le temps des essais préliminaires 2024 de 0,661 seconde. Toutefois, le record Hyperpole établi par Kevin Estre en 2024 (3'24"634) reste en place.
Plus intéressant encore, une analyse des 20 % des meilleurs chronos moyen de l'après-midi place en tête la Ferrari 499P #83, affichant un excellent équilibre entre performance brute et constance sur la durée des relais. Le podium virtuel comprend également l'Alpine #36, la BMW #20, la Ferrari #51, la Porsche #4 et la Toyota #8, séparées par seulement quelques dixièmes de seconde.
🏆 Classement indicatif des essais préliminaires Hypercar
1. Buemi/Hartley/Hirakawa (Toyota #8) – 3'26"246
2. Calado/Pier Guidi/Giovinazzi (Ferrari #51) – 3'26"777 (+0,531s)
3. Schumacher/Makowiecki/Gounon (Alpine #36) – 3'26"902 (+0,656s)
4. Estre/Vanthoor/Campbell (Porsche #6) – 3'27"536 (+1,290s)
5. Van der Linde/Rast/Frijns (BMW #20) – 3'27"554 (+1,308s)
6. Lynn/Nato/Stevens (Cadillac #12) – 3'27"610 (+1,364s)
7. Gamble/Tincknell/Gunn (Aston Martin #007) – 3'29"249 (+3,003s)
8. Vergne/Jensen/Di Resta (Peugeot #93) – 3'29"386 (+3,140s)
🛠️ Des défis mécaniques notables à relever
Le directoire technique de Porsche, sous la responsabilité d'Urs Kuratle, s'est félicité d'une « journée très productive » malgré les interruptions. « La cohésion du groupe a été excellente. Mais déterminer précisément où nous nous situons par rapport aux concurrents reste complexe, tant le plateau est serré », affirme Mathieu Jaminet, pilote Porsche.
Si les performances révélées par les essais du Mans vous font rêver, sachez que prendre le volant d'une légende comme la Porsche 911 est désormais accessible. Et pourquoi pas concrétiser ce rêve automobile grâce à un leasing personnalisé proposé par Joinsteer ?
Du côté de chez Cadillac, Alex Lynn constate également un niveau de compétitivité extrêmement relevé, se disant confiant pour l'épreuve à venir. « Nous avons rempli nos objectifs malgré les perturbations sur la piste. Notre voiture se comporte bien ici, il faudra maintenant appliquer tout ce que nous avons appris ces dernières années. »
BMW a affiché son potentiel même si la #20 M Hybrid V8 a malheureusement rencontré une fuite d'huile en piste. Quant à Alpine, la journée a été extrêmement positive avec la quatrième performance réalisée par Mick Schumacher. « Après un début de journée compliqué, nous avons trouvé les bons réglages et sommes satisfaits de notre performance générale », confirme Nicolas Lapierre, directeur sportif d'Alpine.
