L'impact caché des changements d'ailerons en F1

Le doublé en qualifications de McLaren lors du Grand Prix d'Espagne pouvait laisser croire que les nouvelles restrictions sur les ailerons avant en Formule 1 n'ont eu aucun effet significatif sur la hiérarchie des équipes. À première vue, tout semble inchangé. Oscar Piastri a décroché une pole position impressionnante, renforçant l'idée selon laquelle ces modifications réglementaires étaient quasiment sans conséquences.

Toutefois, une analyse approfondie de la situation révèle une réalité différente. Les subtiles variations introduites par les normes plus strictes en matière de rigidité des ailerons changent lentement mais sûrement les dynamiques de performance des équipes.

⚙️ Équilibre et compromis sur la piste

L'importance de l'équilibre suite aux changements d'ailerons

L'utilisation d'ailerons flexibles permettait auparavant aux pilotes et équipes d'ajuster facilement l'équilibre des monoplaces, compensant ainsi aisément certaines lacunes aérodynamiques. Suite à la mise en place des directives techniques (DT) imposant des ailes plus rigides, cette flexibilité disparaît peu à peu. Les équipes doivent désormais résoudre ces déséquilibres par des solutions mécaniques conventionnelles qui sont souvent moins efficaces.

Cela oblige les pilotes à faire des compromis difficiles : faut-il privilégier une stabilité accrue dans les virages lents ou prendre des risques avec une voiture plus instable à grande vitesse ? Charles Leclerc, pilote pour Ferrari, souligne les effets contradictoires de ces nouveaux ajustements :

« En grande vitesse c'est plus délicat, mais je n'y suis pas forcément opposé. À basse vitesse, la voiture semble plus stable. Il n'y a pas de mauvaise surprise majeure, mais le pilotage a légèrement changé », explique-t-il.

Andrea Stella, responsable de McLaren, précise également que ces modifications induisent une automobile plus vive dans les courbes rapides, tout en générant un peu plus de sous-virage dans les virages lents. Il ajoute toutefois que ces différences sont pour l'heure assez fines, voire négligeables sur un tour de qualification.

🛞 Des pneus plus difficiles à appréhender

Impact des changements aérodynamiques sur l'usure des pneus

L'une des conséquences potentielles d'un équilibre aérodynamique modifié est une gestion différente des pneumatiques. Une voiture plus sensible en virages rapides induira effectivement une sollicitation plus importante des pneus arrière, risquant d'aggraver l'usure et donc la perte de performance en course.

Pirelli, par la voix de Mario Isola, apporte un éclairage intéressant : les monoplaces génèrent globalement davantage d'appui par rapport à l'an passé, sans pour autant signer de meilleurs temps au tour. Ce paradoxe pourrait justement être lié aux nouveaux réglages exigés par les directives techniques :

« Nous remarquons globalement plus de charge aérodynamique qu'en 2024, pourtant les temps au tour stagnent ou régressent légèrement. Il est difficile de quantifier précisément l'effet de la DT, mais le phénomène est notable », constate-t-il.

⏱️ Un comparatif chronométrique révélateur

Ce ralentissement relatif du rythme peut être clairement observé lors de séances qualificatives récentes. Prenons par exemple la pole position d'Oscar Piastri cette année en Espagne : bien qu'il ait dominé les premiers secteurs du circuit de Barcelone, on remarque une usure précoce de ses pneus vers la fin du tour. Cette dégradation prématurée pourrait découler justement du réglage moins optimal imposé par les restrictions sur les ailerons.

L'analyse détaillée montre que Piastri avait 0,231 secondes d'avance au virage 5 avant de perdre l'intégralité de son avantage dans les secteurs suivants. La température et les contraintes pneumatiques, accrues suite aux ajustements aérodynamiques, semblent en être les principales causes.

Voici les écarts comparatifs entre les pole positions 2024 et 2025 :

  • 🏁 Australie : plus rapide de 0,819s
  • 🏁 Chine : plus rapide de 3,019s
  • 🏁 Japon : plus rapide de 1,214s
  • 🏁 Bahreïn : plus lent de 0,662s
  • 🏁 Arabie Saoudite : plus rapide de 0,178s
  • 🏁 Miami : plus rapide de 1,037s
  • 🏁 Imola : plus rapide de 0,076s
  • 🏁 Monaco : plus rapide de 0,316s
  • 🏁 Espagne : plus lent de 0,163s

Analyse comparative des qualifications

🏆 La course : révélatrice ultime de l'impact des changements

Performances en course face aux changements aérodynamiques

Même si McLaren se sent peu impactée par ces changements sur la durée d'une qualification, la situation pourrait être totalement différente en conditions de course prolongée.

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Lors des simulations de course, Max Verstappen (Red Bull) affichait une performance très prometteuse pendant que McLaren semblait avoir plus de mal que prévu...

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