Le compte à rebours est lancé. Le 20 janvier, Honda promet d’offrir au monde de la Formule 1 un premier regard concret sur ce que sera un moteur de la nouvelle ère 2026. À Tokyo, le constructeur japonais organisera un événement atypique dédié à son groupe motopropulseur, un dévoilement focalisé sur la technologie – et non sur une monoplace – afin d’illustrer l’ampleur de la transformation qui s’annonce. Une présentation en anglais et en japonais, diffusée en direct, où Honda exposera ses ambitions, expliquera les fondamentaux du règlement et dévoilera des visuels et détails rarement accessibles sur un moteur moderne de F1. Quelques jours plus tôt, le constructeur a déjà fait parler de lui en partageant le son de cette nouvelle unité de puissance, attisant l’attente autour d’un cap majeur pour la discipline.

Ce lancement s’inscrit dans un contexte tout particulier : la F1 2026 réorganise profondément la répartition de l’énergie, supprime le MGU-H, renforce considérablement l’ERS et accélère la transition vers des carburants 100% durables. Honda, de retour en tant que motoriste officiel et partenaire usine d’Aston Martin à partir de 2026, entend se positionner au premier plan face à Red Bull Powertrains associé à Ford, au nouvel entrant Audi, et aux références historiques Mercedes et Ferrari. La livrée 2026 d’Aston Martin sera révélée le 9 février en Arabie saoudite, mais c’est bien l’événement de Tokyo qui offrira la première vitrine technique d’une ère promise à une nouvelle intensité technologique.

Honda dévoilera de façon inhabituelle son moteur F1 2026 en janvier

Pourquoi Honda bouscule les codes ⚡️

Dans un paysage où les lancements de voitures occupent traditionnellement tout l’espace médiatique, Honda choisit une voie différente : placer la technologie moteur sur le devant de la scène. Ce pari rompt avec une décennie où les groupes propulseurs se dévoilaient dans la pénombre des présentations châssis, avec quelques chiffres épars mais peu de mises en perspective. Pour Honda, qui a endossé un rôle de fournisseur discret ces dernières saisons après son retrait formel fin 2021, la bascule 2026 est une opportunité de reprendre l’initiative et d’affirmer sa vision d’un sport plus électrique, plus efficient et plus pertinent pour l’automobile de demain.

Plusieurs raisons expliquent ce choix audacieux :

  • Renforcer la narration technologique de la F1, au moment où l’équilibre énergétique bascule vers une répartition quasi 50/50 entre la partie électrique et le moteur thermique.
  • Affirmer le positionnement de Honda sur l’électrification haute performance, vitrine idéale pour ses technologies de récupération d’énergie, de batteries et d’électronique de puissance.
  • Préparer l’intégration avec Aston Martin, partenaire usine, en montrant une direction claire et en fédérant fans, partenaires et ingénieurs autour d’un projet commun et ambitieux.
  • Marquer symboliquement le retour à un rôle de premier plan, face à des rivaux solides et à un nouvel ordre compétitif encore ouvert.

La présence annoncée du président et CEO de Honda, Toshihiro Mibe, du président d’Aston Martin F1, Lawrence Stroll, ainsi que du président et CEO de la F1, Stefano Domenicali, souligne l’importance stratégique de cette « révélation ». Le message est limpide : cette nouvelle génération de moteurs n’est pas un simple ajustement technique, c’est une refonte des fondations énergétiques de la discipline. En faisant du moteur la vedette de la soirée, Honda veut montrer que la performance en 2026 se jouera autant sur la gestion de l’énergie que sur l’aérodynamique.

Au-delà de l’impact d’image, cette prise de parole permet aussi de mettre en lumière les investissements réalisés, d’expliquer des choix d’architecture, de clarifier la philosophie de fonctionnement et d’anticiper les questions clés : livrables logiciels, fiabilité, refroidissement, packaging, collaboration avec l’équipe châssis. C’est un signal rassurant pour les fans et pour Aston Martin : l’usine japonaise est à l’heure, prête à embrayer sur une période décisive de validation et de corrélation piste/banc.

Règlement 2026 : ce qui change pour les moteurs 🧠

Le cadre technique 2026 transforme profondément les groupes motopropulseurs de F1. Objectifs : réduire les émissions, augmenter la part d’énergie électrique, rendre la technologie plus pertinente pour la route et contenir les coûts tout en préservant l’ADN de performance. Concrètement, cinq axes structurent cette mutation :

  • Répartition énergétique rééquilibrée : une part d’énergie électrique beaucoup plus importante, avec une récupération et un déploiement accrus. La cible communément évoquée est une répartition proche du 50/50 entre énergie électrique et thermique sur un tour représentatif.
  • MGU-H supprimé : l’élément qui récupérait l’énergie sur le turbo disparaît. Résultat : le compresseur ne bénéficie plus d’une assistance électrique, ce qui complexifie la lutte contre le temps de réponse (lag) et impose des choix d’architecture plus fins pour conserver une motricité et une efficacité optimales.
  • ERS-K massivement renforcé : la machine électrique et l’électronique de puissance montent en capacité. Les équipes devront optimiser la récupération au freinage, mais aussi en phase de roulage selon les limites réglementaires, tout en gérant l’équilibre thermique et la fiabilité.
  • Carburants 100% durables : les V6 turbocompressés fonctionneront avec des carburants synthétiques/renouvelables. Le défi n’est pas seulement écologique : il s’agit d’offrir des caractéristiques de combustion compatibles avec la haute performance et la fiabilité en conditions extrêmes.
  • Coûts et convergence : un cadre plus strict sur les dépenses moteur vise à rapprocher les performances et limiter l’escalade budgétaire, tout en laissant de la marge à l’innovation logicielle et aux stratégies de gestion d’énergie.

Ces changements redéfinissent la notion de performance. Le moteur thermique, toujours un V6 turbo, reste un pilier, mais sa « musique » intérieure change. Sans MGU-H, chaque motoriste travaille sur des stratégies anti-lag purement thermiques et mécaniques, sur la gestion des flux d’air et sur l’optimisation du dimensionnement du turbo. En parallèle, l’ERS devient un domaine de gain colossal : rendement de la machine électrique, qualité des cellules batterie, refroidissement, architecture des convertisseurs et logiciels de contrôle seront de véritables différenciateurs.

La corrélation châssis/moteur atteint aussi un nouveau niveau. Pourquoi ? Parce que la capacité à déployer l’énergie électrique au bon moment dépend de la trainée aérodynamique, de la balance, des pneus et des contraintes de refroidissement. Un moteur 2026 ne se conçoit plus dans son coin : c’est un système cyber-physique au cœur de la voiture. Les simulations énergétiques – cartographies, prévision de récupération et de déploiement par portion de piste, température batterie, température fluide – doivent se marier à l’aéro 2026 pour un ensemble cohérent.

Enfin, l’expérience de pilotage va évoluer. La gestion de l’énergie deviendra plus visible à l’écran et plus tangible pour les pilotes : optimiser le lift-and-coast, peaufiner les modes de régénération, adapter la pédale en entrée et en sortie de virage pour lisser la transition électrique/thermique. La compétition se jouera autant dans le volant que dans la soufflerie.

Aston Martin-Honda : une alliance stratégique pour gagner 🟢

Le partenariat entre Aston Martin et Honda redessine les ambitions de l’écurie basée à Silverstone. De fournisseur, Honda redevient partenaire usine, ce qui change tout. L’accès aux données, la synchronisation des bureaux d’études, la possibilité d’adapter le châssis autour des exigences du moteur (et inversement) : voilà le cœur d’un projet champion capable de rivaliser avec les références du plateau.

Trois leviers clés peuvent faire la différence :

  • Packaging et refroidissement intégrés : en 2026, l’ERS renforcé impose un soin extrême à la gestion des flux thermiques. Radiateurs, échangeurs, architecture du compartiment moteur, cheminement des câbles haute tension, sécurité : tout doit être pensé comme un ensemble. Une approche conjointe Honda–Aston Martin peut réduire la traînée, gagner du poids et offrir plus de liberté aérodynamique.
  • Stratégies d’énergie co-développées : déploiement en ligne droite, régénération au freinage, mapping par virage, gestion des températures : le logiciel fera foi. Avoir l’ingénierie moteur et châssis à la même table permet d’itérer plus vite, de fiabiliser les cartes et d’aligner l’équilibre énergétique sur la philosophie de la voiture.
  • Fiabilité et évolutivité : les premières saisons d’un nouveau règlement peuvent être brutales. Un programme d’essais banc/piste robuste, des boucles d’apprentissage accélérées et une chaîne d’approvisionnement maîtrisée seront essentiels pour livrer des évolutions sans compromettre la durabilité.

La dimension humaine compte tout autant. La présence annoncée de Lawrence Stroll à Tokyo illustre l’alignement stratégique du projet : moteur, châssis, pilotes, partenaires techniques – chaque pièce compte. La date du 9 février pour la présentation de la monoplace en Arabie saoudite offrira un second temps fort de communication, cette fois sur l’intégration globale du concept 2026. Mais dès le 20 janvier, on pourra déjà déchiffrer l’ADN du package : comment Honda aborde l’ERS, quels choix d’architecture pour compenser l’absence de MGU-H, quelles pistes d’optimisation thermique et logicielle, et quel niveau de transparence sur les objectifs de performance.

Face à la concurrence, l’enjeu est élevé. Red Bull Powertrains, appuyé par Ford, sera scruté pour sa première unité de puissance complète. Audi arrive avec l’ambition d’installer son empreinte dès 2026. Mercedes et Ferrari, fortes de leur expérience, ne céderont rien en matière de fiabilité et de constance. Dans ce paysage, Aston Martin–Honda a les atouts pour surprendre : agilité, ressources croissantes, et un moteur pensé dès le départ pour l’ère 2026.

Ce que révélera l’événement de Tokyo 🎌

Au-delà du simple « show », l’événement de Tokyo est pensé comme une masterclass publique sur la prochaine génération de moteurs de F1. Honda a annoncé son intention de « révéler » son groupe motopropulseur tout en détaillant les nouvelles règles et ses propres aspirations. Attendez-vous à des images rapprochées du V6 turbo hybride, probablement des vues éclatées ou des éléments clés mis en scène : architecture de l’ERS, cheminement de refroidissement, composants du système de stockage d’énergie, et peut-être des indices sur la philosophie de gestion de l’air et du turbo à l’ère post-MGU-H.

Ce rendez-vous devrait confirmer plusieurs points essentiels :

  • Orientation énergétique : comment Honda équilibre la puissance électrique accrue et le rôle du thermique, avec des pistes sur les stratégies de déploiement et de récupération.
  • Gestion thermique : éléments de refroidissement, matériaux, optimisation des pertes, philosophie de packaging destinée à faciliter l’intégration dans la monoplace Aston Martin.
  • Logiciel et contrôle : la « boîte noire » des cartes moteur/ERS restera confidentielle dans le détail, mais on peut s’attendre à des explications pédagogiques sur l’approche algorithmique et les garde-fous réglementaires.
  • Durabilité : carburants 100% durables, réduction de l’empreinte carbone et message d’alignement avec la stratégie environnementale de la F1.

Sur scène, les prises de parole annoncées – notamment celles de Toshihiro Mibe, Lawrence Stroll et Stefano Domenicali – donneront la tonalité : vision industrielle, ambition sportive, feuille de route. Pour les fans, un moment fort sera l’écoute du moteur 2026, dont un premier extrait sonore a déjà circulé récemment : un aigu plus présent, une signature différente avec l’absence de MGU-H, mais une énergie électrique désormais omniprésente dans l’accélération. L’événement, diffusé en anglais et en japonais, permettra de toucher un public mondial et de positionner Honda au centre du récit 2026.

Enfin, ce lancement technique anticipe l’autre temps fort de l’hiver : la présentation de la voiture Aston Martin 2026 le 9 février en Arabie saoudite. Entre ces deux jalons, les observateurs auront matière à décrypter la cohérence du package. À Tokyo, Honda donne le ton ; en février, Aston Martin montrera comment cette mécanique nouvelle génération s’intègre dans une monoplace conçue pour la maximiser.

Conclusion inspirante : au-delà des chiffres et des schémas, ce moteur F1 2026 incarne une promesse – celle d’une performance plus intelligente, plus efficiente, plus durable. Si la passion est le carburant de la F1, l’innovation en est désormais l’énergie renouvelable : rendez-vous à Tokyo pour voir l’avenir prendre vie, et sur la piste pour le voir gagner.

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