🏁 Classement des écuries de F1 à l’ère de l’effet de sol (2022-2025) : de la dernière à la première


À l’approche du grand tournant réglementaire de 2026, il est utile de prendre du recul sur le cycle précédent : l’ère dite de l’effet de sol, qui a structuré la Formule 1 sur quatre saisons complètes, de 2022 à 2025. Dans ce panorama, nous proposons un classement des 10 écuries selon une logique assumée : la F1 reste un sport de résultats, donc les points, les titres, les victoires et les positions de championnat pèsent lourd. Mais l’histoire n’est pas seulement comptable : la progression, la qualité d’exécution sur une saison et la capacité à convertir le potentiel en performance comptent aussi.
Le but est double : offrir une lecture claire de cette période (très utile pour une revue de presse interne) et dégager des enseignements simples avant 2026. Vous trouverez ci-dessous un ranking complet, du 10e au 1er, avec les chiffres clés réellement disponibles dans la source (points, meilleurs classements, victoires, poles, sprints) et une analyse reformulée en français.
📌 Méthode de classement : résultats + trajectoire d’ensemble
Pour classer les équipes sur cette période 2022-2025, on suit une approche pragmatique :
1) Les résultats bruts : total de points, titres, victoires, poles, meilleurs classements pilotes et constructeurs.
2) La dynamique : une équipe peut marquer moins mais montrer une trajectoire solide, ou à l’inverse marquer “correctement” en cachant une incapacité à exploiter son matériel sur la durée.
3) L’exécution : savoir faire évoluer la voiture, trouver des fenêtres de réglages, stabiliser les performances et convertir les opportunités.
Avec cette grille, voici le classement final de l’ère de l’effet de sol, de la dernière à la première.
🔻 Les équipes en difficulté : bas de classement et occasions manquées
10e — Sauber
Meilleur classement pilotes : 10e
Meilleur classement constructeurs : 6e
Points : 145
Sur l’ensemble de l’ère, Sauber termine dernier au cumul des points. Le constat est contrasté : le début de cycle (2022) laissait entrevoir un meilleur niveau, notamment car la voiture était compétitive au cœur du peloton dès les premières courses. Une partie de cette réussite venait d’un excellent travail initial sur la masse, permettant d’être proche de la limite au lancement de la réglementation.
Mais cette avance n’a pas tenu : au fil des saisons, l’équipe n’a pas réussi à suivre le rythme d’évolution des rivales. Le creux le plus sévère intervient en 2024 avec quatre points seulement — un chiffre qui illustre à la fois un déficit de performance et une exécution compliquée.
La fin de période montre néanmoins un redressement : des évolutions tardives ont révélé une amélioration de fond, puis 2025 devient plus respectable une fois des problèmes initiaux atténués par une série d’évolutions techniques (notamment sur le plancher). Malgré ce mieux, le bilan global reste trop faible sur la majorité de l’ère pour quitter la 10e place. L’important, pour la suite, est que l’équipe aborde ses prochaines années sur des bases au moins “acceptables” plutôt que sur une crise permanente.
9e — Racing Bulls
Meilleur classement pilotes : 12e
Meilleur classement constructeurs : 6e
Points : 198
Pourquoi Racing Bulls se retrouve derrière Haas alors que le total de points est légèrement supérieur et que le meilleur classement constructeur est identique au sommet (6e) ? Parce que l’équipe a souvent donné l’impression de ne pas extraire le maximum de son package sur une saison complète. Autrement dit : le potentiel était parfois là, mais la conversion en points et en positions “logiques” au championnat a manqué de constance.
Les deux premières saisons sous ces règles ont été laborieuses, avec une adaptation tardive au règlement. La fin de 2023 marque un pas dans la bonne direction, qui débouche sur une voiture généralement mieux placée en performance moyenne en 2024 puis en 2025. Et surtout, un point positif ressort : en dernière année, l’équipe dispose d’une monoplace réputée plus simple à placer dans une bonne fenêtre de réglage — un atout majeur dans une ère où trouver l’équilibre et la stabilité aérodynamique a été un casse-tête.
Malgré ces signes encourageants, l’impression générale demeure celle d’une progression réelle mais incomplète, avec une marge de points laissée “sur la table” sur plusieurs saisons.
8e — Haas
Meilleur classement pilotes : 11e
Meilleur classement constructeurs : 7e
Pole positions en grand prix : 1 (pole créditée à Kevin Magnussen à Interlagos 2022)
Points : 186
Haas est l’une des histoires les plus intéressantes de ce cycle. L’équipe abordait 2022 au plus bas : seulement trois points cumulés sur les deux saisons précédentes, ce qui traduisait un décrochage massif. La stratégie a été radicale : investir les ressources de développement sur la nouvelle réglementation. Et dès la première course 2022, le symbole est frappant avec une performance marquante au Bahreïn (5e place de Kevin Magnussen), qui raconte une chose : le reset technique a été saisi comme une opportunité.
Autre fait notable : Haas est la seule équipe hors “top” à signer une pole position sur l’ère, ce qui lui offre une place à part dans ce classement. Et la fin de cycle est plutôt solide : 2025 devient sa deuxième meilleure saison depuis l’arrivée en F1, avec des week-ends où Haas donne le tempo du milieu de grille.
Ce qui place Haas seulement 8e vient du cumul global : trop de saisons irrégulières et un plafond de performance qui n’a pas toujours permis de convertir les bons coups en trajectoire durable. Mais, par rapport au point de départ, le redressement reste significatif.
📈 Les équipes en reconstruction : progression, stabilité et fondations pour l’avenir
7e — Williams
Meilleur classement pilotes : 8e
Meilleur classement constructeurs : 5e
Points : 190
Williams incarne une transformation rapide : sur l’ensemble 2022-2025, l’équipe passe d’un statut de dernière force du plateau en performance pure (2022) à une 5e place constructeurs en 2025. Cette progression est l’une des plus marquées de la période.
Le détail des points est toutefois déséquilibré : 72% des points sont inscrits en 2025. Cela signifie que la reconstruction a mis du temps à produire des résultats visibles dans les chiffres, mais aussi que la direction prise finit par payer fortement en fin de cycle. Même dans les années plus difficiles, certains résultats sont arrachés grâce à la capacité à saisir les opportunités lorsque la voiture se trouve dans de bonnes conditions.
Ce qui rend ce bilan intéressant, c’est la lecture “structurelle” : Williams ne retrouve pas instantanément ses années de gloire, mais l’ère de l’effet de sol pourrait rester comme la période où l’équipe a posé des fondations crédibles. Pour un sport où l’inertie technique est forte, cela compte presque autant que le résultat final d’une saison.
6e — Alpine
Meilleur classement pilotes : 8e
Meilleur classement constructeurs : 4e
Points : 380
Classer Alpine 6e peut surprendre si l’on ne regarde que la fin de période, car 2025 est très difficile. Mais l’ère complète raconte autre chose : Alpine démarre fort avec une 4e place au championnat constructeurs, se maintient dans le top 6 à plusieurs reprises et surtout parvient à produire deux saisons à plus de 100 points — une rareté pour une équipe de milieu de grille sur cette période.
L’enseignement principal est presque une leçon de management de performance en F1 : la discipline ne pardonne pas l’immobilisme relatif. Même si l’écart moyen en performance sur un tour par rapport aux meilleurs varie peu d’une saison à l’autre dans les chiffres fournis, la place finale au championnat se dégrade, car les autres progressent. En clair : rester au même niveau technique en valeur absolue, c’est reculer en valeur relative.
Alpine illustre ainsi une trajectoire en deux temps : un départ solide, puis une dégradation progressive qui finit par coûter cher, au point de transformer une équipe du top 4 en équipe en difficulté en fin de cycle.
5e — Aston Martin
Meilleur classement pilotes : 4e
Meilleur classement constructeurs : 5e
Points : 518
Aston Martin a vécu une ère faite de pics et de limites. Le pic, tout le monde le retient : un départ 2023 spectaculaire, au point d’apparaître comme la deuxième meilleure force derrière Red Bull sur une partie de saison. Cela se traduit très concrètement par les podiums : 8 des 9 podiums de l’équipe sur l’ère sont inscrits en 2023, ce qui montre à quel point cette fenêtre a été déterminante.
Ensuite, l’équipe alterne entre 5e et 7e au championnat, avec une difficulté persistante : produire une voiture performante sur une large variété de tracés. Malgré cela, Aston Martin reste la meilleure équipe “hors top” au cumul des points sur l’ère, ce qui justifie sa place dans la première moitié du classement.
Un autre point factuel important est la répartition interne des points sur la période mentionnée : 72% des points de l’équipe sur trois saisons reviennent à Fernando Alonso. Ce n’est pas une critique gratuite, c’est un indicateur : l’efficacité sportive dépend fortement de la capacité à maximiser les deux voitures, surtout dans un championnat constructeurs où chaque point est stratégique.
🏆 Les références : la lutte au sommet et la hiérarchie des géants
4e — Mercedes
Meilleur classement pilotes : 3e
Meilleur classement constructeurs : 2e
Victoires en grand prix : 7
Victoires en sprint : 1
Pole positions en grand prix : 8
Points : 1861
Mercedes occupe une position paradoxale. Sur le papier, terminer deux fois vice-champion constructeurs et totaliser 1861 points reste un bilan fort. Mais à l’échelle de ses standards historiques, cette ère est vécue comme une période de recul : l’équipe est la seule du groupe de tête à ne pas réellement jouer un titre sur l’ensemble du cycle. Les 7 victoires en grand prix sur quatre saisons (dont une séquence de trois succès sur une courte période en 2024) traduisent une présence intermittente au sommet plutôt qu’une domination.
Le récit technique est celui d’un départ compliqué : une direction de développement initiale s’est avérée difficile à exploiter en conditions réelles, avec un écart entre le potentiel de simulation et la performance accessible en piste. Mercedes progresse tout de même continuellement, mais sans jamais “verrouiller” complètement la compréhension du règlement. Dans une ère où les détails aérodynamiques et la gestion de plateforme sont cruciaux, cette absence de maîtrise complète coûte la possibilité de redevenir le numéro un.
3e — Ferrari
Meilleur classement pilotes : 2e
Meilleur classement constructeurs : 2e
Victoires en grand prix : 10
Victoires en sprint : 1
Pole positions en grand prix : 24
Points : 2010
Ferrari termine 3e de ce ranking alors même qu’elle est la deuxième meilleure équipe aux points sur l’ère (2010). C’est précisément ce qui rend son bilan frustrant : l’équipe a eu, sur plusieurs phases, une voiture capable de viser le sommet. Elle commence le cycle comme une menace crédible, et en 2024 elle manque un titre (au championnat) de 14 points. Les 24 poles soulignent une force sur un tour exceptionnelle, et les 10 victoires confirment une capacité à gagner régulièrement… mais pas assez pour transformer l’essai sur l’ensemble de la période.
Un élément structurel ressort : certains choix initiaux de concept fonctionnent mais limitent le potentiel d’évolution, poussant ensuite à changer de direction. Puis un épisode technique en 2024, lié à une évolution de plancher qui déclenche des problèmes de marsouinage, vient freiner une campagne qui semblait très prometteuse.
Enfin, 2025 symbolise la déception interne : Ferrari arrive dans la saison avec des attentes de titre, mais termine l’année sans gagner un grand prix. Cette cassure entre ambition et résultat explique pourquoi, malgré des chiffres élevés, Ferrari ne figure pas plus haut que 3e.
2e — McLaren
Titres pilotes : 1
Titres constructeurs : 2
Victoires en grand prix : 20
Victoires en sprint : 6
Points : 1960
McLaren est l’exemple le plus frappant de progression sur l’ère. Le départ est difficile (problèmes initiaux et week-ends compliqués), et malgré une remontée, 2022 se termine seulement à la 5e place constructeurs. Ensuite, la montée en puissance est spectaculaire : une amélioration majeure en 2023 transforme l’équipe en candidate régulière au podium, puis la dynamique se prolonge jusqu’à un sommet rare : deux titres constructeurs sur l’ère et un titre pilotes.
En 2025, McLaren réussit un doublé titres (pilotes et constructeurs), un accomplissement qui n’était plus arrivé depuis 1998. Les chiffres sont impressionnants : 20 victoires sur le cycle et 6 sprints. En revanche, un point intéressant nuance : McLaren n’est “que” le troisième total de points sur la période, juste derrière Ferrari. Cela rappelle une réalité : sur quatre saisons, quelques débuts de cycle difficiles peuvent coûter cher en cumul.
McLaren obtient donc la 2e place : une trajectoire exemplaire, des titres majeurs, mais des chiffres globaux qui restent inférieurs au numéro un incontestable de cette ère.
1er — Red Bull
Titres pilotes : 3
Titres constructeurs : 2
Victoires en grand prix : 55
Victoires en sprint : 13
Pole positions en grand prix : 38
Points : 2659
Red Bull termine logiquement en tête : sur l’ère de l’effet de sol, l’équipe est la référence absolue. Les chiffres suffisent presque à raconter l’histoire : 2659 points, 55 victoires (soit une proportion massive des grands prix disputés), 38 poles et 13 victoires en sprint. Sur le plan des titres, Red Bull empile : 3 titres pilotes et 2 titres constructeurs, avec des doubles couronnes en 2022 et 2023.
La domination est particulièrement marquante au cœur du cycle, avec une saison 2023 statistiquement écrasante (22 victoires sur 23 courses). Puis la situation se resserre : au milieu de 2024, certaines limites du concept sont davantage exposées par la progression des rivaux, et l’équipe devient moins intouchable en fin de période. Malgré cela, la solidité reste extrême : en 2025, une saison pourtant qualifiée de “moins forte” par ses standards se conclut avec huit victoires, et le titre pilotes se joue à très peu de points.
Si l’on cherche une synthèse : Red Bull n’a pas seulement été la meilleure équipe, elle a défini la référence de performance de toute l’ère.
🧭 Ce que ce classement raconte avant 2026
Ce ranking met en lumière plusieurs idées simples, très utiles pour comprendre la hiérarchie F1 :
• Les chiffres dominent : sur quatre saisons, la constance (points, victoires, titres) fait la différence.
• La progression est un actif : McLaren et Williams montrent qu’une trajectoire ascendante peut changer le statut d’une équipe en deux ans.
• Les fenêtres de forme comptent : Aston Martin en 2023 illustre comment une saison “pic” peut construire une place au classement global, même si la suite est plus fluctuante.
• En F1, ne pas progresser revient à reculer : l’exemple d’Alpine souligne la violence de la concurrence sous un règlement stable.
Alors que 2026 arrive avec un nouveau chapitre, une conclusion s’impose : les équipes qui transforment l’apprentissage en exécution, et l’exécution en points, construisent une dynamique qui dépasse une seule saison.
Phrase finale : Dans une Formule 1 où la technologie évolue aussi vite que les ambitions, l’effet de sol nous rappelle qu’à long terme, ce sont la clarté du cap, la progression continue et l’excellence opérationnelle qui finissent par faire décoller une équipe vers le sommet.
Foire aux Questions
Qu’est-ce que l’« ère de l’effet de sol » en Formule 1 ?
C’est la période de réglementation qui couvre ici les saisons 2022 à 2025, où les voitures ont été conçues pour générer une grande partie de leur appui par le plancher (effet de sol). Cette ère structure le comparatif de performance entre équipes sur plusieurs années.
Sur quels critères repose ce classement des écuries F1 ?
Le classement s’appuie d’abord sur des critères de résultats (points, titres, victoires, poles, meilleurs classements en championnats pilotes et constructeurs). Il tient aussi compte de la progression et de la capacité à exécuter une saison de manière cohérente.
Pourquoi Red Bull est-elle classée première sur 2022-2025 ?
Red Bull cumule le plus grand total de points (2659), le plus grand nombre de victoires (55) et plusieurs titres (3 pilotes, 2 constructeurs) sur l’ère. Ces indicateurs dépassent nettement ceux des autres équipes.
Pourquoi Ferrari n’est-elle que troisième malgré beaucoup de points et de poles ?
Ferrari totalise 2010 points et 24 poles, mais le classement reflète aussi la conversion en titres et la constance au plus haut niveau sur l’ensemble du cycle. Le bilan de fin de période, notamment une saison 2025 sans victoire en grand prix, pèse dans l’évaluation globale.
Qu’est-ce qui explique la montée de McLaren à la 2e place ?
McLaren affiche une progression marquée au fil de l’ère : après un début de cycle plus difficile, l’équipe devient une candidate régulière au podium, puis décroche 2 titres constructeurs et 1 titre pilotes, avec 20 victoires au total sur la période.
En marge de ce bilan, les rêves se concrétisent aussi côté volant: une Aston Martin DB11 à portée de main grâce à une LOA flexible et des garanties sereines, sans faux départs, avec Joinsteer.














