La catégorie LMP2, pilier incontournable des courses d'endurance depuis presque une décennie, traverse actuellement une période difficile. Deux poids lourds de la conception automobile, Dallara et Multimatic, viennent de décider de ne pas participer à la prochaine réglementation, prévue pour entrer en vigueur en 2028. Cette annonce constitue un sérieux coup dur pour un championnat déjà impacté par des reports répétés et un avenir incertain. Mais pourquoi ces deux marques emblématiques tournent-elles aujourd'hui le dos à la catégorie LMP2 ? 🔍

🚨 Un retrait choc pour le monde de l'endurance

Coup dur pour la catégorie LMP2 avec le retrait de Dallara et Multimatic

Depuis leur création en 2017, les règles actuelles des LMP2 ont progressivement évolué vers une catégorie à quasi mono-constructeur en raison de la domination écrasante du modèle français ORECA 07. Initialement, quatre fabricants étaient autorisés à proposer leurs châssis : Dallara, Ligier, ORECA, ainsi que Riley/Multimatic. La prédominance d'ORECA a toutefois fortement découragé de nombreux compétiteurs potentiels, limitant ainsi considérablement la diversité souhaitée initialement dans la compétition.

La révision des réglementations, censée offrir un renouveau à cette catégorie passionnante, a été régulièrement retardée par la FIA et l'Automobile Club de l'Ouest (ACO). Prévues initialement pour une entrée en vigueur bien plus tôt, ces grandes évolutions n'arriveront finalement qu'en 2028. Entre-temps, l'intérêt des constructeurs pour une catégorie au modèle commercial incertain semble diminuer de manière préoccupante.

📉 Pourquoi Dallara et Multimatic abandonnent-ils la catégorie ?

Malgré leur renommée mondiale et leurs ressources considérables, Dallara et Multimatic estiment aujourd'hui que le marché du LMP2 ne présente plus une rentabilité suffisante. La suppression récente du LMP2 du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), désormais focalisé sur une classe Hypercar florissante, réduit drastiquement la visibilité médiatique et donc l'attrait commercial des engagements en LMP2.

De ce fait, le nombre d'équipes et les ventes de châssis potentiels diminuent considérablement. Pour ces constructeurs de renom, investir massivement sans perspectives claires de ventes conséquentes représente un risque devenu trop important. Un positionnement stratégique entièrement compréhensible d'un point de vue purement économique.

Voiture de course de la catégorie LMP2 sur circuit

🛠️ Le défi du prochain châssis unique et les candidats en lice

Face à ces retraits majeurs, l'ACO et la FIA ont choisi de procéder à l'ouverture de deux appels d'offres distincts : l'un pour un fournisseur moteur unique, l'autre pour sélectionner deux fournisseurs exclusifs de châssis pour la catégorie. L'objectif principal de cette démarche est de limiter les coûts pour attirer de nouvelles équipes et ainsi tenter de revitaliser une catégorie en perte de vitesse.

Parmi les candidats toujours en course pour fournir des châssis, on retrouve logiquement ORECA et Ligier. Ces deux constructeurs français historiques ont confirmé leur intérêt et déposé leur dossier malgré leurs doutes concernant certains aspects du règlement proposé. D'autres acteurs moins connus, comme Lola, Tatuus ou encore Podium Technology, se sont également montrés intéressés. Toutefois, leur manque d'expérience récente dans le monde exigeant de l'endurance risque fortement de jouer en leur défaveur.

Pour être sélectionnés, les candidats doivent en effet démontrer une solide expérience dans la fabrication de prototypes, ainsi que des capacités financières, industrielles et commerciales adéquates pour gérer production et support technique sur la durée. Des exigences particulièrement élevées qui semblent aujourd'hui favoriser très clairement les deux géants français, déjà solidement enracinés dans l'univers sportif automobile.

La catégorie LMP2 en pleine réflexion sur son avenir technique

🔥 Une bataille moteur féroce : Gibson face à Autotecnica et d'autres acteurs

Autre aspect technique crucial pour la réussite future du LMP2 : le choix du motoriste unique, exigé par les nouveaux règlements définis par la FIA et l'ACO. Actuellement, Gibson Technology détient cette position et souhaite naturellement la conserver en présentant un nouveau projet ambitieux et performant. Autotecnica, spécialiste reconnu pour ses moteurs puissants présents notamment dans la Lamborghini SC63 ainsi que dans diverses compétitions junior en monoplace, entre aussi dans la danse des candidatures sérieuses.

Les constructeurs potentiels devront répondre à un cahier des charges très précis : fournir un moteur turbocompressé d'un poids maximum de 160 kg, capable de délivrer une puissance d'environ 420 chevaux et présentant une consommation spécifique inférieure à 250 g/kWh, afin d'offrir performances et durabilité tout en maîtrisant les coûts d'exploitation. L'annonce définitive du choix des acteurs techniques par la FIA et l'ACO est attendue avec un vif intérêt le 13 juin prochain, en marge traditionnelle des festivités autour des 24 heures du Mans.

🏎️ Quel avenir pour la catégorie LMP2 face à ces défis majeurs ?

La décision radicale prise par Dallara et Multimatic expose aujourd'hui clairement les fragilités économiques et commerciales de la catégorie LMP2 dans un panorama international en pleine mutation. Le développement spectaculaire et croissant de la catégorie supérieure Hypercar attire davantage l'attention et les investissements des constructeurs, des équipes et des sponsors, laissant le LMP2 dans une position d'équilibre précaire.

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